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AC 206

par Erynna

Septième partie

Certains matins semblaient tout simplement trop beaux pour être vrais. Le chant des oiseaux, la chaleur des rayons du soleil sur son visage, le souvenir, dans ses moindres détails, de cet incroyable rêve érotique qui impliquait Quatre, la lumière tamisée des chandelles, une quantité illimitée de sauce au chocolat et Elvis Presley…
Elvis Presley ?
Voilà qui était étrange. Peut-être était-il en train de chanter l'un de ses tubes ? Maintenant qu'il y pensait, il se souvenait avoir tartiné de chocolat l'amant de ses rêves au rythme de I gotta know… Hem, mieux valait ne pas se poser trop de questions.
Trowa enlaça plus étroitement le corps chaud pelotonné contre lui. Oh oui ! Il n'avait pas encore quitté le monde fabuleux de son rêve ! Ses mains prodiguèrent d'expertes caresses à la désirable créature qu'il savait tenir dans ses bras. Un ronronnement satisfait lui révéla qu'il agissait pour le mieux. Le visage de l'ex-pilote se barra alors d'un grand sourire avant de plonger dans les boucles dorées de l'ange de sa vie…
Beeerk, mais quelle puanteur ! Le shampooing ça existe, nom de Dieu !!
Le jeune homme remua paresseusement dans son lit.
Mais… suis-je vraiment dans mon lit ? se demanda-t-il en posant la main sur ce qui avait plutôt la consistance d'un sac poubelle. La réalité refit surface dans son esprit avec une lenteur implacable. D'abord vérifier qu'il était bien réveillé et que le marchand de sable ne lui jouait pas de mauvais tour. Il se pinça la joue.
Aïe ! Très bien, je ne rêve plus. Ce qui veut dire…
Ce qui voulait dire qu'il n'avait pas dormi seul la nuit précédente, songea-t-il en tâtant la personne effondrée en travers de son corps et qui l'empêchait à moitié de respirer. Il ignora les gloussements produits par la "personne" en question et reprit sa réflexion. Il n'avait pas dormi dans sa chambre. Ni même à l'hôtel. Et non seulement ça avait la forme de sacs poubelle, mais ça en avait également l'odeur !
Comment ai-je pu passer la nuit dans les ordures sans m'en rendre compte ? Plus important encore, avec QUI ai-je passé la nuit ?
Il ouvrit les yeux, en proie à une immense appréhension. Son regard fut accueilli par une large portion de ciel bleu coincée entre les toits des maisons. Baissant la tête, il découvrit…
- Trowa ? murmura Quatre qui venait de se réveiller. Que fais-tu dans mon lit ?
- … Nous ne sommes pas dans ton lit.
- Hein ?
Quatre se redressa sur ses coudes. Trowa eut l'impression de fondre devant l'adorable confusion qui altérait les traits de son compagnon. Adorable confusion qui se mua bientôt en profonde terreur.
- ALLAH J'AI DORMI DANS LES POUBELLES !!!
- Si ce n'était que ça…
- Enfin Trowa, je ne vois pas ce qui pourrait être pire !
- Surtout, ne panique pas, avertit Trowa en remarquant que le blond arborait l'expression qu'il avait eu sous l'influence du Zero System.
- Ce n'est pas en me disant cela que tu vas me rassurer, tu sais.
- Quatre, je crois que nous sommes mariés.
- …
- Quatre… Quatre ! Respire, je t'en prie… ou plutôt, attends un peu, rectifia-t-il comme un relent de poisson pas frais heurtait ses narines.
Quelques minutes plus tard, les deux hommes s'étaient extirpés du tas d'ordures qui leur avait fourni son confort le temps d'une nuit, et Quatre, accroupi contre un mur, sanglotait comme une âme en peine.
- C'est terrible, terrible… marmonnait-il entre deux hoquets.
Terrible, en effet, pensa Trowa en sentant son petit cœur ratatiné d'ex-mercenaire souffrir comme si un troupeau de Gundams l'avait piétiné.
Il venait de recevoir, huit années plus tard, la monnaie de sa pièce. Et ça faisait mal !
Quant à Quatre… Il allait sûrement le rendre responsable de cette sordide histoire, l'accuser d'avoir voulu se venger de ce qui n'avait été, de la part du jeune Arabe, qu'une bonne farce.
Une farce, seulement une farce… Quatre, grâce à son uchuu no kokoro, avait découvert les sentiments de Trowa à son égard et s'était cruellement moqué de lui en lui demandant de l'épouser dans le plus simple appareil, ou presque.
A présent la plaisanterie était devenue réelle, et il n'arrivait pas à se rappeler quelles en avaient été les circonstances !
Je suis pourtant sûr de ne pas avoir bu… ou peut-être que si. Ouille, sacré mal de tête !

* * *

- C'est terrible, terrible…
Quatre, le visage enfoui entre ses genoux, se berçait doucement d'avant en arrière. Dire que son plus cher désir était enfin exaucé et que lui-même était incapable de se souvenir de la cérémonie !
Oh, et Trowa… L'inaccessible objet de son amour devait lui en vouloir à mort ! Lui qui était parti sans se retourner lorsque Quatre s'était offert à lui…
Il frémit en voyant le jeune homme approcher.
Il est probablement furieux. Et doit croire que j'ai voulu l'insulter une fois de plus, alors que c'est tellement loin d'être le cas ! Il va me frapper… Très bien, je suis prêt ! Je sais que je mérite sa colère.
La main de Trowa, ornée comme la sienne d'un anneau d'or, se posa sur son épaule et le fit sursauter.
- Quatre. Calme-toi.
- Huh ?
Il releva la tête et tomba nez à nez avec Trowa. Puis rougit. Il y a des choses en ce monde qui ne changent jamais.
- Je crois que nous pouvons faire quelque chose, dit Trowa.
- Vraiment ? demanda Quatre, et son cœur se serra.
- Nous pouvons toujours divorcer. Si nous avons pu nous marier aussi facilement, le reste ne devrait pas poser de problème.
- Hélas si. Ma religion me l'interdit, répliqua-t-il sans réfléchir.
Pourquoi j'ai dit ça ?!! Il va croire que je suis heureux de l'avoir épousé ! Ce qui est vrai, d'ailleurs… Ça y est, je commence à percuter ! J'ai épousé Trowa !!!
- Et si nous déclarions le mariage nul ? suggéra-t-il en cachant tant bien que mal son sourire béat. Après tout, le mariage homosexuel n'est pas ce qu'il y a de plus légal dans la région.
Trowa acquiesça en silence et fourra les mains dans les poches de sa veste en lambeaux. Il les ressortit aussitôt et déplia une feuille de papier.
- Qu'y a-t-il ? demanda Quatre, inquiet de la pâleur soudaine de son ami.
- Notre mariage est tout à fait valable.
- Mais non voyons…
- Nous sommes légalement mariés. Sous les noms de Monsieur Trowa Barton et Mademoiselle Quatre Raberba Winner ! La cérémonie a eu lieu à la Chapelle de l'Amour du Père Elvis… Ah, tout s'explique, soupira le brun en repensant à son rêve.
- Alors nous sommes mariés… mais nous ne pouvons pas divorcer, constata Quatre.
- Eh bien, à moins que tu ne veuilles ébruiter cette affaire.
- C'est-à-dire… Hum, cela porterait atteinte à ma famille.
- Ce serait… ennuyeux.
- Très ennuyeux.
Ils se turent, chacun mesurant les implications de la situation et réalisant peu à peu que ni l'un ni l'autre n'avait vraiment de regret. Quatre se mit à jouer distraitement avec son alliance, s'amusant à la faire glisser sur son doigt.
Oui, plus facile à dire qu'à faire.
Il tira plus fort.
Quoi encore ?
- T… Trowa ?
- Mmh ?
- Je… Je n'arrive pas à retirer mon alliance !
- Laisse-moi voir.
Le grand brun se pencha et prit dans les siennes la main de Quatre. La bague résista à tous leurs efforts. Pour finir, Quatre fut projeté vers Trowa et ils s'écrasèrent par terre, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre.
- Trowa… haleta le blond.
- Quatre… fit l'autre en écho. Nous avons pris le modèle Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
- Ce qui veut dire ?
- On ne peut plus les enlever.
- Oh. Unis pour la vie, alors ?
Et sans plus penser à rien d'autre, Quatre effleura de ses lèvres celles de Trowa. Ce dernier le fixa d'un air stupéfait.
- Je croyais que tu te moquais de moi, commença le brun avant que sa voix ne le trahît.
- Je pensais que tu me détestais, avoua Quatre à son tour. Est-ce que… nous avons perdu huit ans à cause d'un malentendu ?
- Quels idiots nous sommes ! laissa-t-il échapper en se renversant en arrière.
Quatre fronça les sourcils en voyant son "mari" éclater de rire.
- Trowa ! gronda-t-il, vexé. Oh et puis zut !
Ayant arrêté sa décision, il prit le visage de Trowa entre ses mains et l'embrassa passionnément.

* * *

Comment avaient-ils atterri sans s'en rendre compte dans ce coin paumé du Sank Kingdom, à cinquante-cinq kilomètres de leur point de départ ? Cette question demeurerait probablement l'un des mystères de leur toute nouvelle vie conjugale. Le problème qui les occupait en cet instant était de trouver un moyen de rejoindre la capitale au plus vite. La matinée était déjà fort avancée, et ils pouvaient juste espérer que leur retard passerait inaperçu. Dans le cas contraire, il leur faudrait fournir une explication solide à Relena, ce dont Quatre n'avait pas particulièrement envie.
- On pourrait essayer l'auto-stop, dit-il en grimpant sur le trottoir à la suite de Trowa.
- Je ne sais pas, répondit ce dernier. Regarde dans quel état nous sommes. On nous prendrait pour des clochards.
- Eh bien, JE pourrais essayer.
Trowa plissa les paupières.
- Pas question.
- Allons, il ne va rien m'arriver ! s'exclama le blond en devinant les pensées de son compagnon. Tu oublies un peu trop souvent que j'ai piloté un Gundam, mon cher mari ! Et puis, tu ne seras pas loin si j'ai besoin de ton aide.
- Je sens que je vais le regretter, maugréa Trowa en regardant Quatre retirer sa veste, nouer sa chemise au-dessus de sa taille, révélant ainsi ses abdos, et recoiffer sommairement sa chevelure.
Quatre s'avança vers le carrefour en fredonnant et attendit. Il ne fallut pas une minute pour qu'une voiture s'arrêtât devant lui. Le jeune homme se pencha par la vitre entrouverte et offrit son sourire le plus engageant.
- Bonjour monsieur…
- Tu travailles tôt, chérie, l'interrompit le conducteur d'un ton grivois. Mais ça me convient. Allez, monte.
Il allait ouvrir la portière lorsqu'une nouvelle tête assombrit l'habitacle.
- Premièrement c'est madame, et deuxièmement elle n'ira nulle part avec vous, proféra Trowa dont les yeux lançaient des éclairs.
Un grattement de gorge les fit tous se retourner.
- Veuillez me suivre, je vous prie.

* * *

- Matin difficile, on dirait, soupira Duo en contemplant son reflet dans la glace. Et dire que j'avais réussi à me lever à l'avance !
Toute sa panoplie de laques y était passée, mais rien n'y faisait. L'épi se dressait droit sur sa tête, fier et rebelle. Il lorgna la paire de ciseaux qui se trouvait sur la tablette au-dessus du lavabo.
- Non, essayons plutôt de limiter les dégâts. Et appelons un spécialiste !
Il sortit de la salle de bains, sauta dans ses chaussures et attrapa sa veste. Il était déjà 10 h 25, et Duo savait que la Pissecraft - oups, Relena-sama ne lui pardonnerait jamais une seule minute de retard. Le jeune homme se dirigea sans tarder vers la chambre de Trowa Barton. C'était plutôt amusant que tous ses anciens camarades, même Quatre, fussent logés dans le même hôtel. Pratique, aussi, songea-t-il en frappant à la porte.
Très pratique, ajouta-t-il en parant son visage d'un sourire maniaque comme personne ne répondait. Ho ho, Monsieur Barton, auriez-vous découché cette nuit ? Auriez-vous fait des folies de votre corps en compagnie de certain ex-pilote aux cheveux blonds et au compte en banque bien rempli ? En d'autres circonstances, j'aurais battu des mains et débouché le champagne, mais là c'est une urgence ! Désolé, vieux.
Il jeta des regards méfiants à droite, puis à gauche. Ayant vérifié que les environs étaient déserts, il sortit de sa poche un petit crochet et commença à trafiquer la serrure. La porte céda avec un clic de défaite.
- Shinigami still lives, hé hé ! chuchota-t-il en se précipitant vers le cabinet de toilette.
La collection de produits capillaires de Trowa était monstrueuse. Le fait d'avoir coupé sa frange ne semblait pas l'avoir dissuadé de se séparer des après-shampooings, masques, baumes, gels, laques, mousses et autres démêlants qui avaient suivi l'ex-pilote de HeavyArms au cours de ses missions.
Autant pour moi ! se dit l'Américain en saisissant un spray.
Le mémorial érigé à la gloire des héros de guerre était une hideuse sculpture de granit sombre de neuf mètres de haut. Elle était sensée représenter deux Gundams en pleine bataille, mais l'artiste n'avait pas dû bénéficier de modèles très ressemblants. Deux patates imbriquées l'une dans l'autre aurait été plus juste. Wufei allait encore râler. A côté, on avait installé la tribune sur laquelle Relena se produirait d'une minute à l'autre. Pour l'instant, la diplomate se concentrait sur son discours au milieu d'une brochette de personnalités toutes plus assommantes les unes que les autres.
Duo repéra soudain la petite silhouette de Heero parmi la foule d'invités triés sur le volet. Le Japonais avait quitté son smoking pour une tenue plus décontractée : blue jeans, sweat-shirt noir et blouson blanc.
Monsieur Yuy, il est temps pour nous d'avoir une conversation !
Le jeune homme s'avança d'un pas déterminé vers son ancien partenaire. Ce dernier ouvrit des yeux ronds en le voyant arriver ; il semblait ouvert à toute suggestion pour échapper à ce qui allait suivre, peut-être même à se cacher derrière les jupes de Relena. Duo lui sauta presque dessus pour l'empêcher de s'enfuir.
- Tu as l'air pressé, ironisa Duo.
- Très. Lâche-moi, ordonna Heero en prenant l'air renfrogné.
- Où cours-tu si vite ? s'enquit l'Américain, résolu à ne pas laisser filer sa proie. On dirait un lapin qui détale dans son terrier.
- Je… veux avoir une bonne place pour écouter le discours, dit le jeune homme.
Incroyable ! Dans le temps, je l'aurais fait taire avec un « hn » ou un « omae o korosu »… Foutue thérapie !
- Sans blague ! lâcha Duo, qui visiblement pensait la même chose. Il faut qu'on parle.
- Je ne vois pas…
- De ce qui s'est passé il y a huit ans, Hee-chan ! On ne peut pas continuer comme si ça ne s'était pas produit !
Et c'est lui qui dit ça ? songea le Japonais. Lui qui a passé la soirée entière à m'ignorer…
- Je sais que je ne pourrai pas tourner la page tant qu'on n'aura pas réglé notre… problème, continuait Duo.
- Parce que maintenant, c'est un problème ?
- Et comment appelles-tu le fait que ton petit copain crie, non, HURLE le nom d'un autre lors de votre première fois ?
- Je n'étais pas ton petit copain, répliqua Heero, qui commençait à voir rouge. Et tu n'étais pas le mien non plus, au cas où ça te serait sorti de l'esprit.
- Vraiment flatteur.
- Si tu crois que c'est flatteur de perdre sa petite fleur avec le coup d'un soir ! s'écria-t-il. Plusieurs personnes se tournèrent vers eux.
- C'est ça, crie plus fort, les gens du premier rang n'ont pas bien entendu. Tu peux même demander à Relena de te laisser sa place ! fit Duo à voix basse.
- Tout est de ta faute, l'accusa Heero en piquant un fard.
- Ooooh non, il y avait toi, moi et… Zeeechsy ! roucoula-t-il d'un ton sarcastique. Au moins j'ai compris d'où vient ton obsession pour les cheveux longs !
Heero jugea que le moment était venu de jouer sa carte maîtresse. Parodiant la voix de l'Américain, il lâcha :
- Si je me souviens bien, tes paroles exactes étaient : Mmmm… aaaaah… ooooh… yyyeeeeesss… mmmm… Feeeiiiii !!!!!
- Tu m'as appelé, Yuy ? s'enquit Chang Wufei d'un ton polaire.
Les deux ex-pilotes se tournèrent vers le Chinois comme un seul homme. Wufei se tenait devant eux avec ses filles et les foudroyait du regard. Duo nota brièvement les petites lunettes perchées sur son nez.
- Hey Wu-man, bien dormi ? On dirait que tu t'es levé du pied gauche ! lança-t-il, histoire de rendre la matinée plus intéressante.
- La ferme, Maxwell ! Yuy, j'espère que tu as une bonne raison de te donner en spectacle devant mes filles.
- C'est à cause de Duo, protesta Heero, bien décidé à sauver ses fesses.
- Hé !
- Maxwell, j'ai deux mots à te dire.
Aïe ! pensa le Shinigami en reculant devant l'air menaçant de Wufei. Je sens que cette fois, ça va être ma fête… Merci, Hee-chan ! Bon, étant donné que je n'ai plus rien à perdre, tentons le tout pour le tout.
Ses lèvres s'étirèrent en un sourire tordu et il s'approcha de l'ex-pilote de Shenlong, si près que son souffle caressa le cou de Wufei.
- Laisse-moi deviner, chuchota-t-il de sa voix la plus sensuelle. Suce-moi ?
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
- Tiens-moi ça, gronda Wufei en collant l'une des jumelles dans les bras de Heero qui protesta faiblement.
- Ça est ta fille… tenta ce dernier sans trop y croire.
- Maxwell, tu es un homme mort ! hurla le Chinois, et il se lança à la poursuite de Duo.
- I run, I hide but I never lie !!! chantonnait le Shinigami en zigzaguant entre les groupes d'invités.
Pour courir, tu vas courir Duo, pensa Heero avant de regarder ce qu'il avait dans les bras.
La petite fille pointa un doigt minuscule vers son visage.
- Toi tu es monsieur Bizarre ! s'exclama-t-elle en riant.
- Je ne suis pas bizarre, riposta Heero.
- Monsieur Bizarre ! répéta la deuxième jumelle accrochée à son mollet.
- Bon ça suffit ! dit-il en déposant la gamine à terre.
Il tomba nez à nez avec Odin Darlian-Peacecraft.
- Hn.
Heero lui lança son fameux regard de la mort ™.
- Hn.
Odin lui renvoya son fameux regard de la mort ™.
- Man, quelle soirée ! lâcha Purdy qui passait par là. J'étais tellement beurré, je crois que j'ai dormi dans le placard à balai !
Kami-sama, aide-moi !!!

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