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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 14 - Première nuit-

Dilandau resta longtemps blotti contre le torse de Jajuka, emmitouflé dans ses bras rassurants. Il avait cru que l'homme-chien n'aimait que Serena, mais ce n'était pas le cas. Dilandau se sentait plus léger.

Le jeune garçon finit par se convaincre qu'il lui faudrait à un moment ou à un autre quitter le cocon que formait le corps de Jajuka et affronter le reste du monde la tête haute. Il se sépara donc de son protecteur et lui adressa un sourire de gratitude.

Il ressentit le besoin de se confier à lui, lui raconta ce qui l'unissait à Van, lui fit le récit de tout ce qui lui était arrivé depuis un mois et insista bien sur le fait qu'il ne se rappelait plus de ce qu'avait fait Van durant la guerre.

« Ce n'est pas grave, tout ça n'est pas grave, l'important, c'est que tu sois heureux... »

« Il vous a tués... »

« Et alors, tu l'ignorais au moment où... et puis, même si tu l'avais su, qu'est-ce que ça pourrait bien faire ?... Bon, on est revenus à la vie, alors, tu n'as plus de raison d'en vouloir à Van, file-le rejoindre, tu en meurs d'envie ! »

Muni de la bénédiction de son protecteur, il se dirigea vers Van et l'embrassa sur les lèvres devant l'assemblée médusée.

« Bé », fit Miguel.

Dilandau se tourna vers lui et, d'humeur espiègle, lui tira la langue.

Jajuka regarda la scène avec, à la fois, de la tendresse et de la tristesse, il était content que Dilandau aille mieux et qu'il soit heureux, mais il avait l'impression que Van lui volait la petite fille qu'il avait connue.

« Vous êtes ensemble ? », demanda naïvement Chester.

« Oui ! Depuis bientôt un mois ! »

Le bonheur et la fierté débordaient de Van alors qu'il prononçait ses mots. Il était à nouveau au bras de Dilandau et il était tellement splendide, tellement beau.

Allen aussi avait assisté à ce petit événement, son cœur s'était serré.

(Et dire que je voulais marier ma sœur... j'ai déjà du mal à supporter un simple baiser entre Dilandau et Van, alors... mais faudra bien que je m'y fasse, il a l'air tellement heureux comme ça... j'ai pas le droit de lui enlever son bonheur)

Allen sourit, bienveillant. Dilandau était en train de parler avec Chester mais il surprit ce sourire et lui rendit.

Il était presque une heure du matin et certains commencèrent à se plaindre de la fatigue.

NDLA : Je suis sûre et certaine que c'est super crevant de ressusciter ! Pas vous ?

Allen s'inquiéta de savoir comment il allait loger tout ce monde-là.

« Heu, il va falloir vous mettre à deux par lit, ça gêne quelqu'un ? »

« Non », répondit immédiatement et en chœur le couple Dilandau/Van.

Le chevalier fut tenté de refuser violemment qu'ils dorment ensemble mais se contint.

(Il faut que je m'y fasse, il faut que je m'y fasse, il faut que je m'y fasse...), se répéta-t-il intérieurement.

Tout le monde s'organisa pour la nuit. Dilandau et Van entrèrent dans "leur" chambre, deux minutes après, on frappait à la porte, Dilandau tourna la clé et ouvrit, c'était Allen.

« Heu, Dilandau, je ne veux pas que tu fermes ta porte à clé », murmura-t-il.

« Pourquoi ? »

« Hum, parce que... de toutes façons, il n'est absolument pas question que vous fassiez... quoi que ce soit cette nuit... et vous dormez habillés ! »

« Habillés ? », intervint Van, « mais j'ai rien moi pour la nuit ! »

« Allen, on a déjà fait l'amour », lui rappela gentiment Dilandau.

« Peu importe, pas cette nuit, promettez-le », bredouilla Allen précipitamment.

« OK, c'est promis », céda Dil, il ne se sentait pas d'humeur à discuter et avait décidé d'être plus diplomate avec Allen pour améliorer leur relation et pour rendre la vie plus tenable au manoir.

« Bon, très bien. »

Allen se retira.

« Comment ça "OK, c'est promis" ? Je suis pas d'accord, moi ! »

« Allez, notre première nuit ensemble sera platonique, c'est romantique ! »

« Pfff, le romantisme... », fit Van en détournant les yeux.

« Changeons de sujet, tu veux ? »

« OK, avec quoi vais-je dormir ? Monsieur "ton frère" veut qu'je dorme habillé ! »

« Ton caleçon suffira... et moi, je vais m'mettre un pyjama, on peut réellement changer de sujet, s'il te plait ?... T'as remarqué l'empressement avec lequel Miguel s'est proposé pour dormir avec Chester ? »

« Bof... Oh, j'te vois venir, tu sais c'est pas parce que nous, on L'est, qu'il faut EN voir partout ! », dit Van en se déshabillant.

« Aaah, j'sais pas, j'l'ai pas inventé le regard qu'il a lancé à Chester ! Je le connais ce regard, je l'ai déjà vu ! »

« Et où l'as-tu déjà vu ? »

« Dans tes yeux... »

Dilandau rampa sur le lit et se fourra sous les couvertures.

« Oooh, et ben alors... donc, si j'résume : Si ça s'trouve, eux, ils vont le faire, mais nous, on n'a pas le droit... Et pourtant, Allen n'en saura rien... », souffla-t-il en se glissant à coté de son ami.

« Je lui ai promis qu'on ne le ferait pas cette nuit, donc, on ne le fera pas cette nuit ! Je n'ai qu'une parole moi ! »

« Oh !... et si on le fait au petit matin ?... ça devrait pas gêner ta parole d'honneur... »

Dilandau hésita un instant, puis...

« Dors Van ! »

***

Du bruit les réveilla. Van était couché à coté de Dilandau, leurs corps en cuillères. Le roi tenait fermement son amant, ses deux bras l'entourant. Dilandau caressa les mains qui le retenaient prisonnier.

(Chouette prison... j'y finirais bien mes jours)

Les rayons du soleil éclairaient le lit. Van bailla. Il retira ses deux bras et s'éloigna pour s'étirer. Ils entendirent l'animation qui régnait dans le manoir. Dilandau se redressa, bailla, se leva, bailla, alla vers son miroir et bailla de nouveau.

« Mon pauvre Dilandau, les cheveux ébouriffés, les yeux bouffis, la bouche pâteuse, les fringues mal mises et la peau encore marqué par les plis du drap ! Quel spectacle m'offres-tu là ! », ricana Van.

« C'est ça, moque-toi, tu crois peut-être que t'as meilleure allure au lever ? »

« Moi, ça ne fait pas une TELLE différence, toi qui fais tellement attention à ton allure, à tes attitudes, à l'image que tu montres au monde, te voir aussi négligé, ça fait un choc. »

Dilandau réajusta sa tenue et ses cheveux, puis, fit quelques mouvements de gymnastique, ceci fait, il se retourna vers son amant.

« Et comme ça ? C'est mieux ? »

« Hum, ouais, un peu mieux, mais c'est pas grandiose. »

« La ferme !... Quelle heure il est ? »

« J'sais pas, huit heures peut-être... »

« Huit heures ! On s'est couchés après minuit et on est réveillés à huit heures ! Non mais, qu'est-ce que c'est que ces manières ? D'habitude, même quand je me couche avant minuit, je me lève plus tard ! Ils vont m'entendre ! »

Sur ces mots, Dilandau sortit d'un pas ferme.

« Et moi qu'espérait quelque chose pour ce matin... », fit Van, puis il souleva le drap et regarda en dessous, « Ben, tant pis, que veux-tu ! On va s'arranger entre nous ! »

***

« ça signifie quoi ce tapage ? », protesta Dilandau en débarquant dans la cuisine.

« Ah, tiens, enfin levé ! », lui dit Folken.

« Comment ça "enfin levé" ? Il est huit heures du mat ! »

« Il est pas huit heures, il est onze heures et demie ! »

Dilandau se mordit la lèvre inférieure.

(Je peux faire confiance à Van, tiens !)

« Faudra installer une horloge dans ma chambre, ton frère est nul dans ce rôle-là ! », fit Dil à Folken en fermant les yeux, levant l'index droit et prenant un air sérieux.

Folken fronça les sourcils en signe d'incompréhension. Allen pénétra dans la pièce.

« Ah, Dilandau, te voilà enfin ! Qu'est-ce que tu faisais donc pour rester aussi longtemps au lit ? »

Dilandau regarda son frère, médusé : Il avait dit ça en plaisantant, à peu près à l'aise, avec tout le mal qu'il avait eu à admettre sa relation avec Van. Mais ce que Dilandau ignorait, c'est qu'Allen, légèrement insomniaque et surtout très inquiet, était venu fureter régulièrement dans sa chambre toutes les heures dès cinq heures du matin pour être sûr que les deux amoureux dormaient gentiment et qu'ils ne faisaient rien de répréhensible et que, par conséquent, il était parfaitement sûr qu'ils s'étaient conduits sagement... en tout cas à partir de cinq heures.

Dilandau se remit de sa surprise, fit un sourire et alla embrasser son frère et Folken en guise de bonjour au grand étonnement de ces deux personnes.

« Où sont mes slayers ? »

« Heu, ce ne sont plus tes slayers... »

Folken avait senti le besoin de le préciser.

« Je sais, mais c'est affectueux dans ma bouche. C'est mes slayers, mes soldats, mes guerriers, mes hommes à moi... »

« Tout le monde est dehors, ils ne voulaient pas vous réveiller, toi et Van. »

« Je vais les rejoindre ! »

« Dans cette tenue ? », fit Allen dans un semi-cri.

Dilandau lui lança un méchant regard, se remémorant l'altercation qu'ils avaient eu au sujet de sa façon de s'habiller, puis, il jeta un coup d'œil à ses habits. Il était seulement vêtu de la chemise qu'il avait portée toute la nuit.

(Hum, il a pas tout à fait tort, c'est pas très chouette pour l'extérieur)

Il repartit dans sa chambre et y trouva Van fort occupé.

« Ah ben d'accord ! Te gêne surtout pas pour moi ! », asséna Dil.

« Hum, si ça t'intéresse, je peux t'en faire profiter... », proposa Van.

« Obsédé !... Je vais me laver ! »

« T'as déjà mangé ? »

« On mangera pas avant midi maintenant ! Il est 11 heures et demie ! »

« Oooh, déjà ! On a le temps de rien !... Cet après-midi, t'auras du temps pour moi ? »

« Cet après-midi, je compte bien être avec mes chers slayers ! Et il faut que je tire les vers du nez de Chester à propos de Miguel... »

« La curiosité est un vilain défaut »

Sur ces dernières paroles, Van se leva et alla coller sa bouche à l'oreille de Dil.

« ça te dirait qu'on prenne notre douche ensemble ? »

Cette idée parut plaire au jeune albinos.

***

Allen entendit le bruit de l'heurtoir sur la porte et alla ouvrir. Gadeth, à peine entré, attaqua tout de suite.

« Bonjour Allen, il faut que je te parle des trucs incroyables qui se sont passés depuis hier ! »

« Mon cher Gadeth, je crois que je suis au courant des évènements dont tu veux parler. »

« Ah bon ! », fit Gadeth interloqué.

« Tu ne reconnais pas Folken ? C'est le frère de Van... tu sais, il est *mort* pendant la guerre. », fit Allen en indiquant d'un geste de la main le susnommé.

« Bonjour ! », prononça le "mort".

« Ah... ah... ah bah, ça fait un de plus, alors ! »

« Il y a beaucoup de ressuscités ? »

« Des tas ! à Palas, on ne les compte même plus, ils sont trop nombreux... j'avais une tante qui était morte pendant l'attaque de la capitale, je lui ai parlé ce matin même ! Et des messagers sont arrivés, de Fanélia et de Flyde notamment. »

« Pour Fanélia, on est au courant, Van et Merle sont arrivés hier soir, ils nous ont racontés. »

« Allen, tu te rends compte de ce qui se passe, des gens ressuscitent, tous ceux qui sont morts pendant la guerre reviennent à la vie ! Le Duc de Flyde a repris son duché en main... son fils Cid est ravi de redevenir un enfant à peu près comme les autres ! »

A la mention du Duc de Flyde et de Cid, Allen ne put s'empêcher de se crisper. Il aurait voulu récupérer le fils de Marlène, c'était son fils naturel après tout, mais c'était impossible.

« Gadeth ! »

« Dilandau ! T'es plus beau qu'jamais, ma parole ! Et rayonnant avec ça ! », s'exclama Gadeth en voyant le jeune garçon descendre l'escalier.

« J'ai eu des bonnes nouvelles », expliqua l'adolescent en tirant la langue.

Gadeth adorait Dilandau, il le changeait agréablement de tous les gens qu'il connaissait. Ceux qui proféraient des banalités à longueur de journée, qui se sentaient obligés d'avoir l'air heureux devant les autres même s'ils ne l'étaient pas, qui jouaient les polis et les flatteurs avec les gens qu'ils n'aimaient pas, qui jouaient un rôle, etc... Dilandau était tellement différent... Et il le préférait à Serena, elle était trop réservée, elle avait tendance à se cacher dans l'ombre de son frère, ou pour être exact, son frère avait tendance à la cacher dans son ombre.

Aucune ombre ne pouvait dissimuler Dilandau. D'ailleurs, celui-ci ne l'accepterait pas.

Van descendait à sa suite.

« Bonjour Gadeth. »

« Van » Un hochement de tête et un sourire amicaux vinrent ponctuer cette parole.

« Folken, je rentre à Fanelia, rentres-tu avec moi ? », demanda Van en se tournant vers son frère.

Folken parut méditer sur le bien-fondé de son retour au pays natal après en avoir commanditer la destruction. Sans compter que, même en admettant que personne à Fanelia ne soit au courant de ses méfaits (ce dont il doutait fortement), il était de toutes façons considéré comme un lâche et un traître là-bas.

« Je ne crois pas que ce serait une bonne idée. Je risquerai d'être très mal reçu, tu ne crois pas ? »

« J'aimerai t'avoir à mes cotés », dit Van en se rapprochant.

Folken secoua la tête négativement. Son frère baissa les yeux et partit embrasser Dilandau avant de partir.

« Et moi ? », lui murmura Dilandau.

« Quoi toi ? »

« Tu n'as pas envie que je vienne avec toi ? »

« Tu devais pas tirer les vers du nez de Chester cet après-midi ? »

« Je le ferai une autre fois. Donc, m'emmènes-tu ? »

Van se gratta l'arrière de la tête, cherchant ses mots pour lui répondre.

« C'est encore un peu tôt », finit-il par dire.

« Tu m'as déjà emmené. »

« Oui, mais, à ce moment-là, ils savaient pas encore. »

« Raison de plus. Présente-moi officiellement... en ce moment, tu passes pour un homosexuel non assumé... assume-le, ça améliorera peut-être les choses. »

« Ou ça sera peut-être encore pire. Sans compter que les gens ressuscités ne sont sans doute pas encore au courant. »

« Ça ne saurait tarder. À ta place, je précèderais tout le monde, ça passerait mieux si tu l'annonçais directement, fièrement... Présente-moi à ton peuple ! Présente-leur leur nouvelle reine ! »

-A suivre-