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Epilogue : Felicita


Le mot de l'auteur

Kirin : Et voilà, l'épilogue est là, la fin est proche …
Lied : Bouhouhouhouhouuuu !!
Kirin : … Lied … Ecoute, je t'ai déjà dit, c'est pas pour te faire de la peine que je fais ça …
Lied : Mais tu vas arrêter l'histoiiiireeuuuh !! T o T
Kirin : … ^^;;; Bah, oui, c'est pour ça que ça s'appelle un épilogue ...
Lied : Mais ...
Kirin : Tu voulais quand même pas que j'écrive jusqu'à ce qu'ils aient l'âge de la retraite quand même ?
Lied : beeeen …
Kirin : Ok, c'est bon, ne réponds pas à cette question .
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Turin, Italie

~ … felicita e un cuscino di piume, l'acqua del fiume che passa e va … ~ 1
Ce matin-là, Kojiro s'éveilla au son de la radio dont les voix assourdies lui parvenaient par la porte entrebaillée . Pendant quelques minutes, il resta là, sans bouger à contempler le plafond tandis qu'une délicieuse odeur de café et de petits pains grillés se faufilait dans la chambre .
Lorsqu'enfin il se leva, il se glissa silencieusement jusqu'à la cuisine et sourit au tableau qui s'offrait lui .
Dans la pièce baignée par le soleil matinal, au centre de la table, reposaient un pot de café fumant, deux pots de confitures, une assiette de panini tout chauds et légèrement beurrés - comme il les aimait - et à côté de chaque bol se trouvait une petite coupelle de fruits frais . Mais plus belle encore à ses yeux, la vue de Sanae, en robe de chambre - sa robe de chambre à lui - , penchée sur la gazinière surveillant la cuisson d'une brouillade d'œufs et fredonnant des airs italiens de concert avec la radio .
~ … felicita e un bicchiere di vino con un panino la felicita … ~ 2
Il s'approcha à pas feutrés pour mieux la surprendre .
- Kojiro, pas maintenant ou les œufs vont brûler . commenta-t-elle sans se retourner
Les mains du Tigre ralentirent, hésitèrent puis reprirent leur course et enlacèrent la taille de la jeune femme qui pencha la tête en arrière, pour regarder son compagnon .
- Vraiment, Kojiro … le réprimanda-t-elle
Mais ses yeux rieurs démentaient ses paroles .

Un peu plus tard, par-dessus un copieux petit déjeuner bien entamé, Kojiro et Sanae se fusillaient du regard .
- Kojiro, ne fais pas ta tête de mule !
- Je ne fais pas ma tête de mule . Simplement, je ne vois absolument pas pourquoi on l'inviterait .
- C'est un de mes amis . protesta Sanae
Mais le joueur s'entêta, non vraiment, ce n'était pas qu'il avait une dent contre Ozora, non, ils s'entendaient même plutôt bien maintenant que celui-ci était parti au Brésil … bon d'accord, c'était un gros mensonge, ils se toléraient, nuance . Mais même s'ils se toléraient l'un l'autre, ce n'était pas une raison pour inviter ce dernier . Hors de question .
Une petite veine saillit à la tempe de Sanae . On aurait pu croire qu'après six ans, Kojiro aurait laissé le soufflé retomber … Elle l'avait bien fait, elle .
- Kojiro Hyuga !! C'est mon ami et j'entends bien inviter mes amis à mon mariage !! tonna-t-elle
- C'est mon mariage aussi je te signale ! rétorqua ce dernier en tartinant sauvagement son pain de confiture
- Ooooooh !!!
Le silence s'installa, seulement troublé par des bruits de mastication furieuse et des soupirs exaspérés .


Lorsqu'il partit au centre d'entraînement de la Juventus 3, Sanae et lui n'avaient toujours pas fait la paix . Kojiro grinça des dents . Il savait que c'était puéril de sa part mais il ne voulait pas voir Ozora le jour qui devait être l'un des plus beaux de sa vie . Dommage que Sanae ne partageât pas son point de vue, si l'on en croyait les regards assassins qu'elle lui avait lancé .
A midi, Marco, un gamin de l'immeuble où il habitait vint lui apporter le bento que Sanae lui préparait quotidiennement et que, dans son emportement, il avait oublié ce matin-là . Même fâchée contre lui, elle était toujours attentionnée à son égard, et cette pensée le ragaillardit et adoucit son humeur .
A la fin de la journée, il se sentait tout à fait ridicule et déraisonnable . Bien sûr, il n'aimait pas Ozora mais Sanae l'estimait, malgré ce que ce crétin avait pu lui faire subir, et ils se connaissaient depuis la primaire …
Il soupira . Il allait devoir se faire pardonner . Et de toute façon, même s'il n'avait pas été en tort, une petite pique à sa fierté valait mieux que de voir voler son couple en éclat .
Sur le chemin du retour, il décida donc de faire un crochet par il gatto nella casa 4.

Sanae posa brutalement la sauteuse sur la cuisinière et de la sauce-tomate alla valser au-dehors du récipient et tacher le carrelage . Elle pesta et entreprit de nettoyer le sol . Elle se releva juste à temps pour voir ses pâtes s'enfuir avec force bouillonnement de la casserole restée sur le feu . Elle coupa vivement le gaz et regarda le désastre d'un œil sombre .
Tout ça, c'était la faute à Kojiro ! Elle prit une grande inspiration .
Bon, d'accord, ce n'était pas sa faute à proprement parler mais … s'il n'avait pas fait sa tête de lard aussi . Le carillon d'entrée retentit et elle posa l'éponge dont elle s'était armée .

- Un mazzo per signorina Nakazawa … … … Signorina Nakazawa ? 5
Sanae sortit de sa torpeur et observa le livreur . Elle n'avait pas compris un traître mot de ce que le jeune Italien avait dit sauf … son nom . Elle en déduisit donc fort justement que les fleurs lui étaient destinées .
Se remémorant les quelques mots d'Italien qu'elle avait laborieusement appris avant son départ du Japon, elle articula péniblement .
- Si, io sono signorina Nakazawa …6

Une fois le coursier parti, elle regarda le bouquet : roses crème, monnaie du pape et hortensia, avec une petite carte où était maladroitement griffonné un tigre .... Elle s'efforça de rester en colère contre Kojiro. Peine perdue, un sourire venait de lui échapper . Vraiment … Sa mère avait beau lui avoir ressassé les significations des fleurs que Kojiro lui avait offertes, il n'y en avait qu'une qu'elle n'eût jamais oublié . Celle-là même que lui chantait son bouquet fraîchement arrivé, si semblable à celui reçu six ans plus tôt : je t'aime en silence, laisse-moi une chance de te séduire et rejoins-moi ce soir .
Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre et vit le jeune homme qui l'attendait au bas du bâtiment .

Du coin de l'œil Kojiro vit Sanae s'approcher de la fenêtre avant de s'éclipser hors de vue .
Il attendait avec un brin d'anxiété, après tout, il savait que Sanae pouvait se montrer très rancunière parfois 7.
Il se détendit toutefois lorsqu'elle parut à la porte vitrée du hall d'entrée .
Elle ralentit le pas avant d'arriver jusqu'à lui puis haussa un sourcil interrogateur .
Galant, il lui tendit son bras .
- Mademoiselle …
- Monsieur . répondit-elle, jouant le jeu et glissant son bras sous le sien .
Ils marchèrent quelques minutes en silence .
- Je devrais être très en colère . déclara soudain Sanae les yeux pleins de malice
- Tu devrais . acquiesça son fiancé d'une voix amusée
- Mais ?
Kojiro poussa un soupir à fendre l'âme .
- Eh bien, vu que je ne recule devant aucun sacrifice pour toi, je suppose que je pourrai supporter la présence d'Ozora une soirée .
- Merci Kojiro . souffla-t-elle consciente de ce qu'il lui en avait coûté pour faire cette concession, avant de l'embrasser sur la joue
Ils continuèrent leur route jusqu'à un petit restaurant, juste avant d'entrer, Kojiro la regarda et lui demanda avec une fausse gravité …
- Tu sais, on pourrait juste l'inviter pour le vin d'honneur …
Cette suggestion lui valut un bon coup de coude dans les côtes aussi s'abstint-il de toute autre proposition du même genre .
Mais en voyant les yeux brillants de Sanae, il se dit qu'il pourrait bien laisser Ozora lui gâcher une journée . Après tout, qu'était-ce qu'une journée comparée à toute une vie avec celle qu'il aimait ? Et tandis qu'il poussait la porte du restaurant, d'une radio posée sur un balcon, telle une promesse, s'égrennait doucement une mélodie …
~ … senti nell'ario c'e gia la nostra canzone d'amore che va come un pensiero che sa di felicita … ~ 8

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- Je vous aime … - Ben pas nous !!!
Et ils vécurent heureux …

Kazuki : …
Kirin : Quoi ?
Kazuki : Sale menteuse .
Kirin : Eh oh, j'ai jamais promis d'écrire sur toi et Takeshi hein …
Kazuki : C'est tout comme !
Kirin : Ah non ! Ah non !! C'est vrai que c'était prévu au départ mais l'histoire avait une autre idée en tête .
Lied : (boude)
Kirin : Ah non, Lied, tu vas pas t'y mettre aussi ?!?


Attention aux traductions de 3e zone en italien : ben oui, moi après l'anglais, ma 2e langue étudiée c'était l'espagnol, hein … Mais bon, parler espagnol en Italie ça aurait fait un peu désordre … Pourquoi ce crétin de Kojiro a pas choisi le Real de Madrid ?!? Bref, je ne garantis ni l'exactitude ni le sens commun de mes deux-trois phrases d'italien (dont la plupart sont d'ailleurs tirées de Felicita) .

1 : le bonheur, c'est un oreiller de plume, c'est comme l'eau du fleuve qui passe et s'en va (oui je sais c'est nul et ça a l'air débile, reportez-vous au warning juste au-dessus, la maison fait pas les plaintes)
2 : le bonheur, c'est un verre de vin avec un petit pain, voilà le bonheur … (je vous avais dit que c'était con … et non, j'arrive pas à savoir s'il y a un sens caché que, n'étant pas italienne, je n'aurai su voir et pis merde c'est pas moi qui ai inventé cette chanson d'abord)
3 : Je ne sais pas quand Kojiro a été recruté par Turin, (et pas envie de me farcir des volumes de Tsubaka pour le savoir) mais bon … ça m'étonnerait que ça se soit fait juste après sa sortie du lycée . Pour moi, il a dû bosser un an ou deux ou trois dans une équipe japonaise avant.
4 : *clin d'oeil* la première (ou le premier) à me donner la référence a droit à un cookie (et je fais bien les cookies)
5 : Un bouquet pour Mlle Nakazawa … Mlle Nakazawa ?
6 : C'est moi . (enfin … plus exactement = Oui, je suis Mlle Nakazawa)
7 : Tiens, tiens, on sent l'expérience qui parle là …
8 : … … *sifflotte* bon je pense avoir une idée générale mais au-delà … alors si quelqu'un sait exactement ce que ça veut dire, ce serait gentil de me prévenir …