Digimon Fan Fiction ❯ Anarchie par intraveineuse ❯ Shades of deep purple / Les yeux dans les yeux ( Chapter 11 )

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D'abord et avant toute chose : Un grand merci à mes 5 bétas lecteurs préférés : Musashi, Vashu, Kira, Isyméa et Maximus. Oui, je sais, 1 seul ça suffit mais que voulez-vous, je suis perfectionniste !

Un grand merci… à vous tous qui avez reviewé mon fic ! Merci spécial à Cri-Kee dont la review m'a donné envie de me remettre tout de suite au travail ! Rien ne fait bosser plus vite un auteur que de savoir que la suite est attendue impatiemment.

Disclaimer : Non maman, les Digimon, Ken et Daïsuke ne m'appartiennent pas, mais je promets de les ranger dans la boîte après avoir joué avec. Presque pas abîmés, juré ! Juste un peu machouillés !

Anarchie par intraveineuse

Auteur : Erszebeth

Chapitre 11 : Partie un : Shades of deep purple / Partie deux : Les yeux dans les yeux

Break me in, teach us to cheat

And to lie and cover up

What shouldn't be shared

And the truth unwinding

Scraping away at my mind

Please stop asking me to describe

Muse - Citizen Erased

Partie 1 : Shades of deep purple

*Compte à rebours : H - 21 minutes*

Ken ne pouvait pas en croire ses yeux. Osamu était devant lui ?! Ce n'est pas possible, je rêve !

Puis, regardant le tas informe qu'était à présent Lady Arachna : ou plutôt non, je cauchemarde !

Osamu sembla avoir compris à quoi pensait Ken à se moment car il dit d'une voix tendue :

Ce n'est pas un rêve Ken. C'est bien moi.

Et pourtant Ken n'arrivait pas à se faire à cette idée. Il était là devant la personne qui avait compté le plus pour lui et qui était contre toute attente vivante et pourtant… Aucune émotion.

Je devrais être au bord des larmes, je devrais lui sauter au cou, enfin, si je n'étais pas attaché au mur, je devrais lui demander des explications… Alors, pourquoi est-ce que je ne ressens rien ?Et pourquoi je suis toujours attaché au mur au fait ?

Ce que ressentait Ken à cet instant était un vide total, abyssal de ses sentiments. Avant…Je pouvais entendre la moindre de ses pensées, sentir la moindre de ses émotions…

Instinctivement, Ken recherchait le contact psychique, oubliant que leur lien avait été coupé et qu'un amortisseur psychique empêchait tout contact de cette nature.

Pendant ce temps, Osamu étudiait avec inquiétude le visage de son jumeau, à la recherche de quelque chose qui puisse lui donner une indication sur ce que ressentait Ken à ce moment. Son visage était toujours sans expression mais ses yeux, pleins de douleur et d'incertitude, rassurèrent quelque peu le jeune homme. Il avait tant rêvé du jour où il pourrait enfin prendre son frère dans ses bras, rétablir le lien psychique et se venger de tout ce qu'on avait pu leur faire à tout les deux.

Tellement obsédé par Ken, son frère, son jumeau, le seul être sur la terre à être parfait, à être comme lui qu'il avait commis des erreurs.

Avoir injecté le mind blower à Ken n'était certainement pas l'une des ses plus brillantes idées, pas plus que le fait d'avoir essayer de violer ses barrières mentales sans même laisser au produit le temps d'agir. Mais la traversée du désert était finie. Ken était là, devant lui, et le Kaiser était bien déterminé à le convaincre de se joindre à lui. Avec Arachna hors circuit, son projet allait pouvoir prendre toute son ampleur.

*Compte à rebours : H - 16 minutes*

La voix de Ken interrompit ses pensées. Désignant Arachna du menton, il demanda :

Qu'est ce que tu lui as fait ?

Un sourire un peu sinistre éclaira le visage d'Osamu.

Je lui ai infligé ce qu'elle m'a fait il y a des années. Je l'ai enfermée en elle même, rendue incapable de parler, de bouger, de communiquer avec les autres. Elle est toujours vivante mais plongée en catatonie, en quelque sorte. Elle est en train d'apprendre que l'enfer, c'est soi-même.

Si elle ne t'avait pas sauvé ce jour là, tu serais mort, Sam.

Osamu se renfrogna :

Oh, et je devrais la remercier de sa bonté d'âme peut-être ? Elle à juste fait ça pour se servir de moi de toute façon. Mais elle avait un projet intéressant. Très intéressant. Bien sûr son approche du problème était un peu limitée.

Il se rapprocha de son frère enchaîné et caressa sa joue :

- Je sais que tu n'es pas d'accord avec ce que j'ai fait et que tu ne comprends probablement pas pourquoi je l'ai fait. Mais ça n'était pas ça l'important. L'important, c'est que je suis là maintenant et que nous sommes de nouveau ensemble.

Ken réfléchit brièvement et dit :

- Tu as fait ce qu'il fallait faire pour survivre. Je n'ai rien à redire à ça. Tu as fait ce que tu devais faire pour te venger et je ne suis pas sûr que ça en vaille la peine.

Osamu fronça les sourcils. Ken continua :

- Tu n'as jamais de remords ? Ces gens que tu as tués où asservis, tu ne regrettes jamais d'avoir dû le faire ?

- On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, Ken. J'ai dû changer, je n'ai pas eu le choix. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Je disparais 12 ans et quand je reviens, mon fragile petit frère est capable de se défendre tout seul ? Tu parles d'une surprise.

Il rit légèrement.

*Compte à rebours : H - 13 minutes*

Osamu se rapprocha encore plus de Ken, le prenant dans ses bras, laissant aller tout son poids contre son jumeau toujours enchaîné, lui susurrant à l'oreille :

S'il te plaît Ken, laisse moi toucher ton esprit…

Ken se surprit à soupirer. C'était si lourd. Pas le poids de son frère en fait, mais le fait de devoir accepter le bon et le mauvais, le frère qu'il connaissait et celui qu'il était devenu, cet effrayant Kaiser. Ses barrières étaient si pesantes... Emotionnellement épuisé, il réalisa qu'il ne pouvait pas les maintenir plus longtemps et les laissa glisser avec détachement. La proximité de son frère le rendait faible.

Osamu sentit son esprit se fondre harmonieusement dans celui de son frère tandis qu'il essayait d'absorber la masse de sensations qu'était Ken. Sa chaleur, presque irradiante, la douceur irréelle de sa peau et son esprit…Si confortable, si familier malgré l'écoulement du temps. Il soupira d'aise ; il était rentré chez lui. Cette intimité incroyable, c'était ce qu'il lui avait manqué pendant toutes ces années.

Ken lui, se laissait porter par ce qu'il ressentait, ce dont il avait cru pouvoir ce passer durant tout ce temps. La voie mentale de son jumeau résonnait séductivement dans son esprit :

Ken, n'oublie pas qui nous a séparés.

Ken, joins toi à moi, ensemble il n'y a pas de limites à ce que nous pouvons réussir !

Ken du faire un effort de volonté pour répondre :

Je ne peux pas prendre une telle décision sans y réfléchir d'abord, Sam. Laisse-moi y réfléchir, d'accord ?

Pour toute réponse, Osamu s'écarta à regret son frère un sourire lumineux aux lèvres.

Donne moi ta réponse quand je reviendrais dans ce cas.

Avec le bourdonnement de l'amortisseur qui les séparait de nouveau, Ken sentit cruellement le vide laissé par la présence de son frère. Cela dû se voir sur son visage car satisfait et sans rajouter un mot, le Kaiser effectua sa sortie sans avoir remis ses lunettes à leur place.

Bientôt Ken. Très bientôt.

*************

Partie 2 : Les yeux dans les yeux

*Compte à rebours : H - 8 minutes*

Toujours scotché au mur comme un papillon épinglé par un quelconque entomologiste à grosses lunettes et avec à peu près la même marge de manœuvre que le pauvre insecte mort, Daï sentait ses perceptions se faire de plus en plus embrumées. Il était toujours les yeux dans les yeux avec le jeune homme blond et avait la nette impression que le mind blower lui montait à la tête comme un alcool trop fort. Tout tournait autour de lui et il laissa les bracelets métalliques qui le retenaient au mur porter tout son poids, s'effondrant contre le mur.

Dans cet état semi conscient, il n'entendit pas le Kaiser entrer dans la pièce et s'adresser à Yamato.

Il semblerait que le rouquin soit prêt pour une petite séance d'interrogatoire, dit Osamu avec un petit sourire satisfait sur les lèvres.

Muettement, Yamato hocha la tête. Droguer les gens pour leur laver le cerveau n'était pas et de loin, sa partie préférée du travail mais l'effectuait néanmoins sans rechigner. Le Kaiser n'aimait pas ceux qui ne se salissaient pas les mains. Il était plus intrigué par l'autre agent qu'Osamu avait tenu à interroger seul.

Où en es-tu avec l'autre ? demanda t'il avec l'air de ne pas y toucher.

Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne me cède répondit Osamu avec un petit sourire.

Sans utiliser la drogue ? Tu as l'air bien sûr de toi…Tu as déjà échoué une fois avec lui.

Le Kaiser ne répondit pas au défi présent dans les mots du jeune homme. Se penchant avec un sourire équivoque vers Yamato, il lui murmura sensuellement dans l'oreille :

Tu connais quelqu'un capable de me résister, koï ?

Yamato sourit en même temps qu'une bouffée de désir montait en lui. Il soupira et laissa échapper ces mots :

Maintenant que tu me le demandes…Non.

Puis, s'éloignant légèrement de Matt, Osamu ajouta :

- De plus, j'ai besoin de sa totale coopération, pas d'un robot de plus.

Matt fit semblant d'acquiescer.

Mais il n'empêche, ajouta t'il mentalement sans que le kaiser puisse le percevoir à cause de l'amortisseur psychique qui vrombissait dans la pièce, que tu as une étrange faiblesse pour ce garçon. J'ai la désagréable impression que tu ne m'as pas tout dit Osamu, si du moins c'est ton vrai nom… En fait, il y a beaucoup de choses à ton sujet que j'ignore ; d'où tu viens, comment tu peux posséder des pouvoirs aussi puissants…Et je sais que je n'obtiendrais pas de réponses en te posant directement ces questions.

Estimant la conversation close, le Kaiser s'approcha de l'agent immobile.

Daïsuke sentit confusément des mains lui saisir la tête. L'instant d'après, il eut l'impression qu'on le prenait pour un magnétoscope, scrutant sa mémoire, revenant en arrière puis en avant sans oublier les arrêts sur image, extirpant de son cortex toute information valable sans que l'agent ne puisse rien faire pour empêcher ça. Quelque chose disait à l'agent que le procédé devait être douloureux, mais la drogue semblait bloquer la majeure partie des sensations et Daï ne ressentait qu'une vague nausée et une douleur lointaine dans la nuque. Devant son champ de vision, les deux flaques violettes indistinctes qu'étaient les yeux du Kaiser semblèrent s'assombrir. Ces yeux… Je les ai déjà vu quelque part pensa t'il confusément. La dernière chose que ressentit Daï fut la sensation éphémère d'un cerveau qui s'éteint.

Finalement, les mains le lâchèrent et Daï sombra dans des ténèbres miséricordieuses.

************

Compte à rebours : H - 3 minutes

Au fur et à mesure que le Kaiser vidait le cerveau de Daï de ses informations, une vague de fureur le saisit. C'était là, clair comme de l'eau de roche dans la mémoire du rouquin. Mon frère… Dans les bras de ce ! Comment a-t-il osé le toucher ?

Dégoûté, furieux, jaloux il repoussa brutalement l'agent inconscient contre le mur, tremblant de colère.

Il s'apprêtait à frapper Daïsuke lorsque Yamato arrêta de justesse son geste :

- Qu'est ce que tu fais Osamu, qu'est ce qui se passe ?

Yamato estimait bien connaître le Kaiser mais ne l'avait jamais vu réagir aussi violement. D'habitude, même quand Arachna le poussait à bout, rien ne parvenait à entamer son contrôle parfait de ses émotions et il fallait vraiment bien le connaître pour déceler les différentes variations de son tempérament, alors qu'est ce qui pouvait le perturber à ce point ?

Le Kaiser se reprit avec difficulté, jetant un regard haineux à Daïsuke.

Non rien, tout est parfait, ils ne se doutent pas de la prochaine étape du plan. Nous jouons sur du velours.

Yamato se retint de justesse de poser la question : Mais alors, qu'est ce qui te prend ? Il savait par expérience qu'Osamu n'aimait pas expliquer ses motifs et n'avait pas vraiment envie de retourner la colère du Kaiser contre lui.

Heure H.

Osamu se dégagea sans douceur de l'étreinte de Yamato.

C'est à ce moment que Jou Kido fit irruption dans la pièce

Les yeux révulsés, la face suante d'avoir trop couru, il s'exclama en reprenant son souffle :

L'hôpital… Il a été envahi… Un commando d'hommes armés jusqu'aux dents… Il faut fuir, vite !

Pourrais-je un jour finir un putain d'interrogatoire sans être trivialement interrompu ! Tonna le Kaiser irrité.

C'est pas le moment de taper du pied ! Les types de l'agence sont des pros, il faut fuir ! s'exclama Yamato.

Vraiment, Osamu se conduisait bizarrement. Faire passer un simple interrogatoire avant la réalisation de son plan…

Le Kaiser rétrécit ses yeux :

Pas question de laisser Ken derrière nous prévint t'il.

Oh c'est pas vrai ! Se dit Yamato. Bon, il ne me laisse pas le choix.

Et avant que le Kaiser ait le temps de réfléchir, il le frappa au plexus solaire d'un coup de poing rapide mais puissant.

Ya…mato gémit le Kaiser avec incrédulité en s'écroulant K.O. pour le compte.

Et sans faire plus de cérémonie, Yamato chargea Osamu sur son épaule comme un sac de patates et prit le chemin le plus court vers la sécurité, à savoir un passage sous l'hôpital par les égouts. Pas très glorieux, mais définitivement efficace… et odorant.

Notes de l'auteur : et un autre chapitre, un ! (et un super long en plus ! aurais-je du le couper en deux et vous faire souffrir les affres de l'attente interminable ! Nan , je suis magnanime et comme ça je me fais pardonner mon dernier blocage ^_^) Vous aurez remarqué qu'il à deux titres, alors pourquoi ?

Le premier « shades of deep purple » (teintes de violet profond) est le titre du premier album des deep purple. Purple en anglais veut dire violet et c'est l'exacte couleur des yeux de Ken et d'Osamu. Le mot shades peut vouloir dire teintes, mais peut aussi désigner des verres de lunettes teintés (dans ce cas là, celles qu'Osamu utilise pour cacher ses yeux). Disons que ce titre là est pour l'interrogatoire/séduction de Ken. Il sous-entend que le Kaiser ne joue pas franc jeu à 100%.

Le deuxième, « les yeux dans les yeux »… et bien en écrivant ce chapitre, j'ai eu l'impression d'écrire un tango. Ken/Osamu, Osamu/Daïsuke puis Osamu/Yamato, un pas en avant, deux pas en arrière. Et tout le temps, j'en revenais à les mettre les yeux dans les yeux… En plus, c'est un chapitre où l'émotionnel à une grande place et qu'est ce qui transmet mieux l'émotion que les yeux ? C'est clair, j'aime les titres obscurs. Dites moi ce que vous pensez de ces deux là !

Qu'est ce que vous pensez du châtiment d'Arachna ? Original non ? Elle peut tout entendre, mais elle ne peut plus rien faire. Pas le plus petit mouvement ! Enterrée vive. J'ai toujours pensé quelle avait la langue trop bien pendue, maintenant elle va pouvoir réfléchir avant de ne pas parler.

Honnêtement, je n'aurais jamais cru que le personnage de Yamato se révélerait aussi utile quand j'ai décidé de l'incorporer au récit. Il m'a énormément simplifié la vie pour ce chapitre.

La fin est assez inattendue, qu'en pensez vous ? Le coup du commando, vous étiez au courant, mais que le tout puissant et capricieux Kaiser se fasse mettre K.O par son bras droit pour filer par les égouts… Si vous aviez vu ça venir de loin, chapeau parce que moi ça m'est tombé dessus en le tapant ! Ça m'a bien fait rire d'ailleurs. Je me surprends souvent à mettre de l'humour au moments les plus incongrus, ça doit faire partie de mon style j'imagine.

Jikaï : Ken prend sa décision. Quelle sera-t-elle ? Qu'est ce qui le poussera à la prendre ?

Si vous pensez avoir une petite idée, sachez que vous n'avez pas tout vu. Dans mon petit cerveau crapahutent deux versions très différentes du 12e chapitre. Si la première recèle quelques surprises, vous ne vous attendez pas du tout à la deuxième. Mais bon, ça m'étonnerait que la deuxième version voie le jour sur papier. *soupir* Donc, dans le prochain épisode (lol) : POV de Ken, une bonne louche d'angst, quelques surprises et le reste à l'avenant.

Vous avez aimé ? Detesté ? Vous trouvez que je papote trop ? (hum, je dois bien admettre que c vrai…)

Vos avis les plus loufoques m'intéressent ! Si si ! Alors, une petite review ? Juré, ça me fait écrire plus vite.