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Chapitre 10 : Apocalyptico ma non troppo

Miyako écoutait de la musique. Pas le genre de musique que Ken aimait en fait, un genre de rock pop bruyant et tellement fort que le son passait aisément à travers les murs peu épais du loft. Il était d'ailleurs probable à ce sujet que Miyako ait entendu quelque chose de « l'échange » qui avait eu lieu la nuit précédente entre Ken et Daïsuke.

C'est plutôt pas mal ce que Miyako écoute, je ne connais pas ce groupe dit Daïsuke, visiblement emballé.

Ça te plaît ?

Le rythme est bon, le son aussi. Il faudra que je demande à Miyako ce que c'est.

Plus tard, répondit Ken, le bureau nous envoie dans le centre de désintoxication du coin. C'est une idée de Lady Arachna et ça ne me plaît pas beaucoup.

Pourquoi ça ?

Disons que je n'ai jamais eu confiance en elle, toujours à traîner autour du labo quand j'étais jeune et aussi sa manière de me regarder…Je n'ai aucune preuve mais ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit l'indic du Kaiser. Une intuition comme ça…

Daïsuke commençait à bien connaître Ken et avait appris à respecter ses intuitions. En fait, il commençait même à se demander si Ken n'avait pas quelques talents en précognition. Et dans son métier, si Daïsuke avait appris quelque chose, c'est qu'il fallait TOUJOURS se fier à son intuition. Il prit donc, sans en avertir Ken car il pensait bien que celui-ci lui opposerait des arguments logiques (et mon dieu, comme il avait horreur de arguments logiques !), les mesures qui s'imposaient.

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Il y avait chez le docteur Kido quelque chose qui chiffonnait Ken sans que celui-ci arrive à mettre le doigt dessus. Il aurait dû se douter qu'il y avait quelque chose de louche lorsque celui-ci proposa gracieusement au deux agents de leurs montrer les derniers cas arrivés dans son établissement. Le problème, c'est que cette pensée ne vint à Ken qu'entre le bref moment où il reçut un coup sec derrière la nuque et celui où il s'écroula inconscient sur le sol.

On devrait TOUJOURS faire confiance à ses intuitions.

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Le réveil fut dur, c'est le moins qu'on puisse dire. La situation n'était pas franchement brillante. Ken était debout, retenu par les poignets par des chaînes qui le maintenait au mur, dans le plus pur style « vous êtes prisonniers du donjon du type le plus sadique du coin, lequel n'a par ailleurs aucune envie de vous relâcher avant de vous avoir fait regretter d'avoir jamais vu le jour ». Bref, pas franchement la joie quoi.

Ken pouvait sentir le bourdonnement caractéristique d'un amortisseur psychique à proximité, indiquant que la situation était encore plus critique qu'il ne l'avait pensé. Car elle l'était. Le Kaiser lui faisait face, pour une fois sans gants. A coté de lui se tenait Lady Arachna, triomphante.

Enfin, la belle au bois dormant se réveille ! dit celui-ci, un étrange sourire étirant ses lèvres.

Ces mots ne semblèrent pas entamer la parfaite armure de concentration qu'était Ken à ce moment. Il fixait le Kaiser avec un calme presque irréel. Il savait, bien sûr, qu'il avait été séparé de Daïsuke pour les affaiblir psychologiquement. Il savait aussi qu'il allait se voir subir un interrogatoire en règle et que, probablement, il se verrait recevoir une nouvelle dose de cette fichue drogue à la fin. La seule raison pour laquelle il n'avait pas été déjà piqué est que le Kaiser aimait jouer au chat et à la souris. Autrement dit, il allait devoir soutenir un bras de fer mental avec le Kaiser qu'il n'avait de toute façon aucune chance de gagner au final avec la tête toujours douloureuse du coup de matraque reçu précédemment.

L'analyse logique de la situation l'amenait à ce résultat : il était très mal.

Le silence presque amorphe de Ken sembla étonner le Kaiser. Ça n'était définitivement pas comme ça qu'il entendait mener l'interrogatoire. Il se sentit devenir nerveux. Il s'agissait d'une lutte de volonté qu'il n'était plus sûr soudain de pouvoir gagner, du moins sans l'aide du mind blower.

Lady Arachna s'avança et prit le menton de Ken dans sa main, relevant sa tête de façon à ce que les yeux violets de Ken fixent son visage. Le visage de Ken n'exprimait toujours pas la moindre expression, et il n'esquissa pas non plus le moindre geste ou la plus petite résistance. La présence de Lady Arachna ne le surprenait pas, elle ne faisait que rendre la situation plus pénible encore. Ken savait que dans une situation telle que celle-ci, le contrôle de ses émotions, de ses réactions et même de ses pensées était vitales à sa survie. Si il voulait ne rien dévoiler pendant l'interrogatoire, il lui serait beaucoup plus facile de se concentrer sur ce qu'il voulait dire plutôt que de penser au renseignement tops secrets qu'on voulait lui arracher. Il espérait seulement que Daï en ferait de même.

- Hé, dit elle, c'est qu'il est mignon ! Probablement plus que toi en fait, dit t'elle en s'adressant au Kaiser.

Celui-ci se raidit à ses mots, comme vexé. Malheureusement pour elle, Arachna ne s'en rendit pas compte.

- Alors, dit moi dit celle-ci en s'adressant à Ken, que connais tu exactement de nos plans ?

Ken resta muet mais ses yeux qui n'avaient pas quitté le visage de lady Arachna exprimèrent un pur dégoût mêlé de moquerie non dissimulée.

- Ne joue pas à ce petit jeu avec moi ! De toute façon, tu es déjà fait comme un rat, tu m'appartiens ! grinça l'étrange femme en enfonçant férocement ses ongles carmins dans la peau pâle du jeune homme.

De derrière elle provint un voix.

- Non, vous vous trompez. Il ne vous appartient pas. Il m'appartient.

Lady Arachna se retourna violemment vers le Kaiser. C'était la première fois que celui-ci osait ouvertement la contredire et cela, son ego surdimensionné ne l'admettait pas.

- Tu oses me tenir tête ? Te rappelles tu que tu me dois la vie ?

Lorsque le Kaiser répondit un sourire sur son visage, un dangereux calme s'entendait dans sa voix et Ken sentit un frisson le parcourir. Voir le Kaiser sourire était comme avoir une vue rapprochée d'une mâchoire de requin s'apprêtant à vous déchiqueter. Il eut néanmoins du mal à comprendre l'énigmatique réponse que celui-ci donna à Arachna.

Non, je n'ai pas oublié l'agonie quand vous m'avez tué.

A ces mots, il attrapa d'un geste vif le visage de lady Arachna. Le contact physique lui permis facilement de passer ses défenses sans difficultés et malgré l'amortisseur, lui permettant de l'empêcher de bouger ou même de parler pendant qu'il ajoutait :

Je n'ai pas oublié comment vous avez rompu le lien avec mon jumeau, comment vous vous êtes servie de moi et de mon pouvoir, comment vous avez pensé me contrôler pendant toutes ses années. Le problème, c'est que vous m'avez toujours sous estimé.

Et, exerçant une dernière pression sur l'esprit en déroute de la femme, il la lâcha, la laissant s'écrouler sur le sol, les yeux révulsés, comme une marionnette à qui on aurait coupés ses fils.

Puis, lentement, comme avec prudence, il ôta les lunettes qui dissimulaient des yeux violets si semblables à ceux de Ken et regarda l'agent dans les yeux.

- O…Osamu laissa échapper Ken avec incrédulité.

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Daï laissa échapper un soupir. Il aurait bien aimé pour une fois que son adversaire n'abuse pas du décorum attendu dans de telles situations. Cela dit, le Kaiser avait preuve de créativité : l'agent se trouvait dans une pièce aux murs capitonnés assez réduite avec le faible son de l'amortisseur audible. Au centre de la pièce se trouvait un plateau roulant avec une dose de mind blower et deux chaises, dont seulement une occupée par un splendide bishie blond (nda : un bishie est un très beau jeune homme, un bishounen quoi…). Daïsuke était peut-être dans une sale position et en pleine relation avec Ken, mais il y a des choses dans la vie qu'on ne peut pas ignorer quand elles vous fixent dans les yeux.

Ils sont dehors, ils investiront l'hôpital si nous y restons trop longtemps… il faut que je gagne du temps…

Il avait pris ses précautions et demandé de l'aide à lord Genaï.

flashback

Vous êtes sûr de vous ?

Ken est mon partenaire, j'ai confiance en ses intuitions même si visiblement il n'a pas confiance en elles.

Bon, très bien, j'imagine qu'il n'y a pas de mal à prendre quelques précautions. Je vous avouerait que je commence à trouver moi aussi le comportement de Lady Arachna plutôt bizarre, mais jusqu'ici la surveillance que j'ai imposé sur elle n'a rien donné de significatif.

Placez une escouade à proximité de l'hôpital. Si nous ne sommes pas sortis au bout d'une heure, envoyez les le sécuriser, ok ?

Daï soupira. Si seulement je savais combien de temps je suis resté dans les pommes ! Je n'ai aucun moyen de savoir combien de temps il reste. C'est tellement frustrant !

Comme faisant écho à ses pensées, le jeune homme blond consulta sa montre puis se leva. Il se dirigea vers le plateau roulant et pris la dose de mind blower.

Daïsuke n'avait aucun moyen d'empêcher ce qui se passa ensuite. Il sentit la piqûre dans sa jugulaire, et très vite ses perceptions se brouillèrent.

Drogué une fois de plus…

Notes de l'auteur : j'ai mis le temps, je sais, mais j'ai eu un sale cas de blocage de la feuille blanche en plus de plusieurs autres petits problèmes. Donc, j'ai vraiment besoin de votre avis : ce chapitre est il valable ? Ai-je récupéré ma forme habituelle où y a-t-il des modifications à effectuer avant que je publie mon bébé sur ffn et médiaminer ? J'ai VRAIMENT besoin de votre avis. Plizzzzzzz ! (chibi eyes O_O)

Bon, parlons du chapitre en lui-même. J'ai mis un moment pour me décider sur certains détails du scénario, comme par exemple si Ken et Daï devaient être interrogés dans la même pièce (ça n'a l'air de rien, mais ça m'a quand même bloquée un moment). En plus, ce chapitre était censé être dramatique, mais à un moment quand j'ai essayé de le taper, je collais de l'humour à chaque phrases puis m'arrachait les cheveux devant le résultat (comme ils sont très longs et très fournis, je ne vous raconte pas la torture, urgg !) En fait, la partie dont je ne suis pas vraiment sûre, c'est l'interrogatoire de Ken. Son attitude peut vous paraître bizarre mais il à été entraîné à subir ce genre de chose. Quant à lady Arachna, je m'en suis débarrassée :

Parce qu'elle ne servait plus à rien dans l'histoire

Parce que je peux pas la piffrer

Parce que je vais pouvoir me servir de la situation dans le prochain chapitre de plus d'une façons (rire machiavélique… hourra, si je ris comme ça, c que je vais déjà mieux, hallelujah !)

Parce qu'il ne vous faut pas oublier que le Kaiser est insane

Parce que j'en avais envie

Parce que je pourrais encore trouver plein de raisons encore plus loufoques si j'en avais envie.

Ça vous va où il vous faut d'autres raisons ?

Jikaï : Ken se voit confronté à un choix difficile. Comment va-t-il réagir à la situation ? Que va-t-il arriver à son si sexy partenaire drogué ? Pour ceux qui aiment ça, Angst au programme !!! (pour tout vous dire, la série sera plus longue que prévue, les deux prochains chapitres n'étaient définitivement pas prévus dans le scénario original, mais il vont me permettre d'étoffer les personnages, de développer la psychologie de Ken et de Daï (j'avoue, pour l'instant, j'ai été assez soft de ce coté là, mais qui dit angst dit introspection) Il est même possible que je fasse un petit pov pour Ken dans le prochain chapitre et le suivant.

En résumé et si vous ne l'aviez pas compris : les prochains chapitres vont êtres chargés ! je récupère à peine de mon blocage et je me lance dans un projet aussi ambitieux ? je suis maboule où quoi ?

Ah, oui, j'allais oublier… s'il vous plaît donnez moi votre avis ! j'en ai besoin !