Sailor Moon Fan Fiction ❯ Cristal d'Ombre ❯ Introduction ( Prologue )

CRISTAL D'OMBRE

 

 

Avertissement : Je ne possède rien. Seul Kage Kiba est ma propriété.

 

 

Introduction

 

Cristal-Tokyo, symbole du nouveau millénaire d'argent du trentième siècle.

 

Cristal-Tokyo, palais de lumière ou se tient le roi Endymion possesseur du cristal d'or et la légendaire néo-reine Sérénity détentrice du cristal d'argent.

 

Cela fait quelques années que Chibi-Usa était revenue du combat au cœur du Chaos Galactique. Notre jeune princesse est devenue une très belle adolescente de quatorze ans que les rayons du soleil matinal réveillent doucement.

 

-« Miaoum... tu te lèves bien tôt Petite Lady. » Bailla Diana tout en s'étirant hors de son panier.

 

-« hum mm... bien tôt... » Marmonna l'intéressée tout en promenant un regard torve sur sa chambre. Regard qui s'écarquilla en se posant sur le réveil. « Argh... vite Diana, debout ! » Un tourbillon de drap et de pyjama fleuri catapulta la jeune chatte au bout de la pièce d'où elle contemple stupéfaite sa jeune maîtresse tentant l'exploit de s'habiller et de faire sa toilette simultanément. « Hu ha houblié he je hois harrivé hen hremier hau hollège hour hréparer ha hlasse. » Essaya d'articuler la jeune princesse qui tente de passer sa chemise d'uniforme avec sa brosse à dent en bouche.

 

-« Hum ! Au moins n'est-elle pas une lève-tard comme le fut autrefois sa mère. » Elle sourit en détaillant Chibi-Usa se coiffant devant sa psyché et comparant la silhouette actuelle avec l'image de la jeune apprentie-Sailor allant à l'école dans le vingtième siècle.

Quelques minutes plus tard c'est une jeune Lady qui vient embrasser ses parents et prendre son petit déjeuner dans le « petit » salon réservé à la famille royale. (salon qui fait la taille d'un hall de gare)

 

La jeune reine ne put s'empêcher de sourire en voyant sa fille unique entamer d'un bon appétit les plats qu'on lui présentait. Oui décidément elle avait bien fait de demander à la jeune Usagi du passé d'éduquer sa fille surtout en songeant aux difficultés qu'elle avait eut durant sa scolarité primaire à Cristal-Tokyo. Quant à faire en sorte que le cartel des Amazones suive le même périple scolaire elle ne pouvait qu'en féliciter son mari qui avait su ainsi construire la plus solide des bases en amitié. Une amitié et une complicité aussi subtile et puissante que celles qui l'unissaient aux quatre Inner-Senshis.

 

Mais soudain un coup de tonnerre retentit dans le ciel sans nuage. Un tintement de cristal et un bruit de verre brisé. La Néo-Reine contempla sa tasse de café qui venait de se briser sans raison apparente. Une flaque de café obscurcissait petit à petit la nappe blanche. « Pourquoi ai-je un tel sentiment d'oppression ? » Songea Sérénity.

 

-« Tu ne t'es pas brûlé chérie ? » Endymion se pencha vers sa femme, inquiet du trouble qu'il lisait dans ses yeux.

 

-« Non, tout va bien, probablement la différence de température a fait éclater le cristal. » Souriait la jeune femme.

 

-« Probablement. » Réponds Endymion qui souriait en retour malgré un léger pincement au cœur. « Je suis trop stressé si je commence à voir des mauvais présages dans une simple tasse à café brisée maintenant. » Pensa-t-il.

 

Et pourtant, à quelques distance de là, le destin implacable venait de frapper. Au cœur d'un grand parc comme si seule la nature devait être le témoin du premier acte d'une tragédie. Une main couverte d'égratignures écarta les branches d'un bosquet touffu. Une forme s'extrait péniblement de l'entrelacs végétal et un regard gris vide se posa sur Cristal-Tokyo.

 

Monsieur Inamura est un jogger qui passe tous les matins depuis dix ans dans ce parc sans changer d'un iota son parcours. Son regard pétillant, vibrant d'énergie soigneusement entretenue par cette pratique régulière glissa sur la personne assise au bord du chemin. Un jeune adolescent aux longs cheveux noirs en catogan, vêtu sobrement d'un sweater et d'un jeans, le regard fixé sur la ligne d'horizon.

 

Le passage du jogger sembla réveiller le jeune garçon. Les yeux clignèrent, reprirent vie et explorèrent l'environnement avant de commencer d'examiner leur propriétaire. Les pensées s'agencèrent et se réorganisèrent dans sa tête, le regard s'éclaira et les yeux se plissèrent de concentration.

 

-« Ou diable est-ce que je suis ? »

 

La première pensée cohérente résuma l'extrême confusion de son esprit. Le paysage ne lui rappelai rien. Pire, alors qu'il fouillait sa mémoire, son pouls s'accéléra. Rien. Rien. Il n'y avait rien, pas de souvenir et, O MON DIEU, pas de nom non plus.

 

-« Qui suis-je ? Ou suis-je ? Qu'est-ce que je fais là ? »

 

La panique monta et sembla submerger tout raisonnement. Le corps réagit aussitôt et tenta de chasser cet étau en augmentant la respiration. Sous l'émotion il s'était dressé d'un bond comme pour fuir. Ou ? Il ne le savait même pas.

 

-« Calme-toi, réfléchis, tu n'es pas blessé et le coin a l'air sans danger et... tu as faim. »

 

Un grondement de son estomac lui rappela la dure réalité de la vie. Il était affamé. Mais enfin il découvrit un indice dans ses poches. Un petit portefeuille fut vidé et examiné avec soin : De la petite monnaie (« enfin quelque chose de familier »), quelques billets (« le néo-millénium d'argent ? C'est quoi ce pays ? ») et une carte d'identité au nom de... Kage Kiba ? (littéralement Ombre Croc)

 

Enfin un nom associé à la photo de son visage souriant et pourtant pas de déclic, pas de choc émotionnel, rien qu'un sentiment de vide.

 

-« Kage Kiba ? Est-ce bien mon nom ? C'est bien mon visage mais la date de naissance, l'adresse et le reste n'évoque rien... Pourquoi ? Pff ! ... Bon d'accord, je suis Kage Kiba. »

 

Un haussement d'épaule marqua l'acceptation tacite de la situation.

 

-« Je dois être légèrement fataliste si j'accepte habituellement ainsi ce genre de situation. »

 

Kage explora avec attention le paysage à la recherche de la chose la plus importante maintenant : un endroit ou se restaurer. Quelques minutes plus tard il commençait l'exploration des rues de cette ville inconnue pour lui.

 

-« Etrange, je ne reconnais rien mais j'éprouve un sentiment de déjà vu. Les gens respirent la joie de vivre, il n'y a pas de pollution, en somme tout va bien et pourtant je ressens un vague malaise. On dirait même que cela augmente en... allant par la. »

 

Mu par une étrange intuition Kage s'approcha de la devanture miroitante d'un petit café discret. Rien d'anormal ne se remarquait et pourtant Kage sentit que la cause de son malaise était à l'intérieur. Une intuition aussi fulgurante que puissante s'imposa à son esprit : la cause de son amnésie et la raison de sa présence se trouvait derrière cette porte miroir. Il « sut » qu'il était devant un choix : rebrousser chemin et perdre à jamais un fil de son passé oublié ou franchir à ses risques et périls la porte.

 

-« Je ne sais pourquoi mais je n'ai jamais reculé devant la peur. Je croix que je lui aie toujours fait face avec prudence et raisonnement. »

 

Sa main se tendis et ouvrit la porte sur l'intérieur étrangement vide de présence humaine en cette belle matinée. Kage fit quelques pas et s'immobilisa en entendant claquer la porte derrière lui. Tous ses sens se focalisèrent, ses muscles se préparèrent à agir, il n'avait toujours pas bougé et pourtant il était prêt à intervenir quel que soit la... Seigneur, il n'aurait jamais songé à cette entité cauchemardesque qui lui glaçait les entrailles. Un œil unique surmontant un pseudopode jaillit de l'obscurité du fond du café, une gueule baveuse et impossible ment énorme se rua vers l'adolescent traînant derrière elle un corps adipeux, tentaculaire, couvert de minuscules orifices s'ouvrant et se refermant dans un horrible bruit de succion. Un hurlement déchira la gorge de Kage alors que plusieurs tentacules verdâtres claquèrent autour de son corps. Un réflexe inconscient le fit tenter de briser l'étreinte immonde de toute sa vigueur. Peine perdue, ce monstre était doté d'une force inhumaine. Le hurlement ininterrompu s'arrêta net lorsque la gueule engloutit le jeune garçon.