Vision Of Escaflowne Fan Fiction ❯ (herm) Aphrodite ❯ Tout petit être ( Chapter 23 )

[ X - Adult: No readers under 18. Contains Graphic Adult Themes/Extreme violence. ]

(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 23 - Tout petit être-

Il s'écoula un temps interminable, du moins, pour Dilandau, il voulait en finir, savoir ce qu'elle dirait. Elle s'affairait dans la cuisine, elle avait dû faire quelques courses.

Sentant que chaque seconde d'attente était néfaste pour Dilandau, Allen se leva pour aller voir ce que faisait sa femme et accélérer les choses. Il la trouva en train de donner un médicament à sa fille.

« Le médecin a dit que ce n'était rien. C'est à cause de ses dents. », fit-elle immédiatement.

« Très bien », fit Allen soulagé, « tu viens ma puce ? »

Il prit Luna dans ses bras et décida de la montrer à Dilandau en premier. Sophie rangeait ce qu'elle avait acheté. Il repassa dans le salon et retourna s'asseoir à coté de Dilandau. L'adolescent regarda le poupon avec des yeux fascinés.

« Elle est belle », fit-il. Il ne complimentait pas, il constatait, émerveillé. Il se mordilla la lèvre inférieure, « J'peux la prendre ? »

Allen hésita, puis, il posa sa fille sur les genoux de Dilandau, face à lui. Dilandau prit les mains de la petite et elle en profita pour se mettre debout. Elle gazouillait et souriait, fière de l'exploit qu'elle venait d'accomplir, puis, elle se concentra sur le collier de Dilandau et lâcha une des deux mains pour se consacrer à tirer sur le pendentif.

« Tu trouves ça beau ? », fit Dilandau.

« Qu'est-ce que… », balbutia Sophie qui venait d'entrer et constatait que Dilandau était revenu. Elle eut un mouvement de recul, puis, réalisa que son enfant était dans les bras de ce psychopathe.

« LUNA !!!... ALLEN !! Enlève-lui Luna !! »

« Il ne va pas lui faire de mal », tenta de tempérer Allen.

« ENLEVE-LA DE CE MONSTRE !!!!! », hurla Sophie en désignant Dilandau d'un doigt accusateur.

Allen jugea qu'il valait mieux reprendre Luna pour l'instant. Il la prit dans ses bras, au grand désespoir de la petite qui ne voulait pas lâcher le collier de l'adolescent. Allen savait que Dilandau ne ferait jamais de mal à la petite, dès le premier coup d'œil, il était tombé amoureux de la gamine, et c'était transparent. Le plus dur allait être de le faire comprendre et admettre à Sophie, oui, cela allait être dur, pour ne pas dire irréalisable, et cela commençait très mal.

« ELOIGNE-LA DE LUI !!!! »

« Calme-toi, puisque je te dis qu'il ne lui fera aucun mal »

« VIENS-ME LA DONNER !!! »

Allen se rapprocha de Sophie mais garda la fillette dans ses bras.

« Comment as-tu pu la lui laisser ? »

« Tu ne crois pas que tu exagères ? », fit sévèrement Allen.

« S'il reste, moi et Luna, on part »

« Il n'en est pas question ! »

« Alors, il part ! »

« Il n'est pas question non plus qu'il parte… et je t'interdis d'emmener Luna nulle part, je suis son père, j'ai autant de droits sur elle que toi »

« Ne vous disputez pas… », murmura Dilandau

« S'il reste, je pars, et Luna part avec moi »

« Et qu'est-ce que tu feras sans moi ? Avec quel argent tu nourriras la petite ? Je peux le savoir ? »

« Je rêve… tu me fais du chantage ? »

« Parce que, toi, tu ne me fais pas un chantage en ce moment peut-être ? Pars si tu refuses de croire que Dilandau peut changer, mais Luna reste ! »

« SALAUD !!!!... TU CONFIES TA FILLE A UN DETRAQUE ET TU ME L'ENLEVES MAINTENANT ? »

« Je ne suis pas un détraqué », protesta Dilandau d'une voix sourde.

« JE NE T'ENLEVE RIEN DU TOUT !! C'EST TOI QUI VOULAIS ME L'ENLEVER !! C'EST TOI QUI VOULAIS TE BARRER AVEC !!! »

« Arrêtez de crier, vous voyez pas que vous faites peur à la petite ? », fit Dilandau, s'inquiétant pour sa nièce.

Comme pour donner raison à Dilandau, Luna se mit à pleurer. Allen la berça un peu et regarda Sophie.

« Tu vois, il est même plus attentionné que nous avec elle, on est là à se déchirer, à savoir qui aura le droit de l'emmener, mais le seul de nous trois qui s'est soucié de son bien-être, c'est Dilandau… il aime beaucoup Luna, il ne lui fera aucun mal, et même il s'occupera bien d'elle si on lui montre comment faire et qu'on lui en donne l'occasion, libre à toi de ne pas le croire, mais tu ferais une erreur en refusant de voir qu'il aime beaucoup Luna »

« Et je vais aller voir un médecin… un médecin de la tête… un… psychologue… pour m'aider… »

« Et il est plein de bonne volonté », ajouta Allen.

Sophie fixa Dilandau, elle était méfiante, mais elle était vaincue, elle le savait, Allen la tenait par l'argent et Dilandau tenait Allen par sa tête d'ange.

(Mais son visage angélique n'est qu'une apparence, pourvu qu'Allen n'ait pas à s'en mordre les doigts)

Mais au fond d'elle-même, elle souhaitait qu'Allen se trompe car elle détestait Dilandau plus que tout et voulait s'en débarrasser. Bien sûr, il ne fallait pas que ça se fasse à ses dépens, et surtout pas à ceux de sa fille, elle aimait sa fille, mais Dilandau ferait bien un faux pas en leur présence, il ferait bien une énorme bourde, serait victime d'une de ses impulsions dont elle avait failli, elle, être la victime, mais ils pourraient rattraper le coup, oui, sa fille n'aurait rien, elle non plus, mais cette fois, ça en serait fini de Dilandau car Allen ne supporterait pas de voir sa fille en danger. Tout en ruminant ses mauvaises pensées, elle contemplait Dilandau d'un air dédaigneux.

(Vas-y, joue ton petit malheureux devant Allen, fais ta victime des circonstances, des sorciers ou de je-ne-sais-trop-quoi, Allen croit à ton manège, mais tu es transparent pour moi, je m'y connais en comédie, j'ai passé ma vie à jouer des rôles auprès de mes parents, de toute ma famille, de mes amis, et auprès d'Allen…)

***

« Donc, tu veux que je garde le pendentif ici afin d'éviter que Van ne manipule le destin pour satisfaire ses intérêts particuliers… », résuma Folken à Vargas, « Je te croyais plus fort que ça, Van », rajouta-t-il à l'adresse de son cadet.

Van baissa les yeux. Il avait la nette impression que le monde entier méprisait son attitude. Il sentait les regards de Folken et Vargas, il était sûr qu'ils attendaient qu'il dise quelque chose, un "je le ferais plus promis" ou une autre banalité de ce genre, un truc facile à dire, un truc que personne ne respecte jamais mais qui satisfait les gens quand on le dit avec de la sincérité dans la voix. Il entendit Folken dire à Vargas de les laisser seuls, qu'il voulait lui parler en tête à tête. Il entendit la porte s'ouvrir et se fermer. Il entendit le bruit des pas de Folken qui revenait vers lui et il releva les yeux pour ne plus se contenter d'entendre ce qui se passait. Folken s'assit en face de lui et soupira. Van se prépara mentalement pour un sermon, ça n'était pas difficile, il commençait à y être habitué, depuis que Dilandau n'était plus là, Vargas passait ses journées à l'ennuyer avec des sermons interminables sur l'amour et le devoir.

« Van, on avait conclu un marché. Tu étais d'accord. Non ? »

« Oui »

« De plus, Dilandau a fait une énorme connerie… et je dois dire que l'intérêt général voudrait qu'il ne revienne jamais… il est trop imprévisible… »

Folken avait détourné le regard en disant ces mots. Il n'avait pas le courage d'affronter celui de Van. Il poursuivit :

« Il a toujours été comme ça. Je croyais qu'il avait changé. Et sans doute avait-il changé. Mais pas en profondeur. Ce n'est pas un mauvais garçon. Bien au contraire !... Mais, s'il ne se contrôle pas, ça met en danger tout le monde… peut-être même toi, va savoir ! »

Folken s'intima l'ordre de regarder son frère dans les yeux et s'exécuta. Il y avait un mélange subtil de haine et de tristesse dans les yeux sombres de Van. Folken soupira.

« Je ne dis pas ça pour te faire de la peine. Et pour être franc, j'ai moi-même beaucoup d'affection pour… »

« C'EST FAUX !!! Il n'y a que moi qui l'aime vraiment !! TOUS ! Tous, vous faites semblant de bien l'aimer… MAIS VOUS LE MEPRISEZ !!! Il m'avait parlé de toi un jour, de comment tu te comportais avec lui, il m'a dit que tu avais toujours eu l'air un peu méprisant avec lui »

« Tu te trompes. J'ai beaucoup d'affection pour Dilandau. Et je sais qu'il en a conscience au fond de lui. C'est vrai que je n'étais pas très démonstratif durant cette période, mais j'étais pareil avec tout le monde, et il le sait… peut-être… peut-être qu'il en a été blessé, mais ce n'était pas volontaire, je t'assure… à cette époque-là, Dilandau m'énervait souvent, il désobéissait à mes ordres, il ne manquait pas une occasion de me manquer de respect… il voulait attirer mon attention… »

La dernière phrase qu'il avait prononcée était destinée à lui-même. Il venait de se rendre compte du but que poursuivait Dilandau.

« Ce qu'on peut être bête… c'est ça qu'il veut… qu'on le remarque… il a toujours fait comme ça… et ça, ça n'a absolument pas changé… c'est sans aucun doute pour ça qu'il a poussé la femme d'Allen dans l'escalier, parce qu'il ne supportait pas qu'on lui vole un peu de son attention… c'est trop difficile… Dilandau est trop difficile… tu ne m'ôteras pas de l'idée qu'il est potentiellement dangereux… »

« Je l'aime… », murmura Van, « Je peux pas me passer de lui »

« Je sais… », compatit Folken.

***

Dilandau fixait la gamine qu'Allen tenait toujours dans les bras, il mourrait d'envie de la reprendre, mais Sophie veillait et elle comprit ce qu'il voulait.

« Je te préviens, Allen… s'il arrive quelque chose à ma fille parce que tu l'auras laissé entre les mains de ce malade, tu seras l'unique responsable… retiens ça Allen… s'il arrive quelque chose à Luna à cause de Dilandau, ce sera de ta faute à toi… tu seras responsable de ce qui sera arrivé à ta fille… peut-être de sa mort ! »

« Dilandau ne lui fera aucun mal », fit Allen, mais il était visiblement ébranlé par les paroles de sa femme. Dilandau le remarqua. Blessé, il tourna les talons et sortit d'un pas vif.

***

Vargas était revenu à l'intérieur. Le silence était pesant. Aucun des deux adultes ne savait quels mots dire pour consoler Van. Et pouvaient-ils le faire seulement avec des mots ?

On cogna à la porte.

« Excusez-moi », fit Folken en se levant pour aller ouvrir. Il sortit du champ de vision de ses deux visiteurs.

« Dilandau ? », fit la voix étonnée de Folken. Van se leva d'un bond et se précipita vers la porte d'entrée. Il resta un instant à regarder l'adolescent aux cheveux argentés, puis, le serra dans ses bras comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Dilandau se laissa faire quelques secondes, puis, repoussa Van.

« Je dois parler à Folken… tout seul. »

Van resta sans comprendre. Dilandau n'avait pas l'air heureux de le retrouver, pourtant, lui, il était fou de joie, pourquoi n'était-ce pas la même chose pour Dilandau ?

Dilandau rentra à l'intérieur suivi de Folken. Vargas rejoignit Van à l'extérieur.

« Tu ne peux pas t'attendre à ce qu'il soit aussi heureux que toi de te retrouver… si j'ai bien compris tout ce qu'on m'a raconté, il ne vit pas ce que vit Serena… donc, lui, il n'a pas vu le temps passer… »

Van parut rassuré et fit un mince sourire.

-A suivre-

Voilà pour le moment… avez-vous envie de connaître la suite ? Si oui, faites-moi une review… et profitez-en pour me dire ce que vous penser de ma fic.