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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 13 - Réunis-

Ils étaient tous réunis dans la salle à manger du manoir Schezar, Dilandau et tous ses Dragonslayers (dont Miguel qui avait effectivement été retrouvé à Flyde), les deux frères Fanel (à nouveau réunis), Allen, Merle, Narya, Eriya et Jajuka. Ce fut ce dernier qui parla le premier.

« Comment se fait-il que nous soyons vivants ? »

« Vous êtes loin d'être les seuls ! à Fanelia, y a plein de monde qu'a ressuscité ! », fit Merle.

Effectivement, les gens étaient sortis en hurlant de chez eux, criant qu'il y avait des fantômes, certains parlaient de zombis. Les gens dont les corps avaient brûlés étaient revenus dans tous les coins de Fanelia. Puis, il y avait eu une grosse agitation au cimetière, certains *morts* dont les corps avaient été jetés dans une fosse commune à la reconstruction de Fanelia se déterraient d'eux-mêmes. Des dizaines d'habitants de Fanelia se rendant compte des phénomènes paranormaux qui étaient en train de se passer et prenant surtout conscience de la chance qu'ils avaient de retrouver leur famille se mirent en quête de pelles pour creuser dans la fosse. Tous les corps furent sortis, ceux qui se trouvaient au fond avaient bien failli mourir une seconde fois et du bouche à bouche fut fait pour les ranimer. Tous ces gens devaient leur vie à la rapidité d'action des Fanéliens.

NDLA : J'espère que tout ça ne vous semble pas trop dingue é_è

Après tous ces évènements, Van vint trouver Merle et lui dit qu'il fallait qu'il se rende à Astria immédiatement, Merle lui demanda pourquoi mais il ne lui répondit pas, alors, elle demanda à l'accompagner. Ils étaient arrivés au manoir Schezar il y a une dizaine de minutes pour y trouver une vingtaine d'anciens cadavres regroupés là par l'action de Dilandau.

Van prit la parole pour tenter d'apporter une réponse à la question de Jajuka.

« Je... je crois savoir... je ne suis pas sûr mais... »

« Parle, Van, on jugera sur pièces », le pressa Folken.

« Voilà... en début d'après-midi, je réfléchissais à certaines choses... je pensais à ce que j'avais fait à Dilandau. »

Il regarda la personne désignée en prononçant ces mots. Dilandau détourna les yeux, ne pouvant soutenir ce regard. Van poursuivit :

« J'avais tué tous ses amis. »

à la mention du mot "amis", les Dragonslayers et Jajuka tournèrent leurs regards vers Dilandau.

« Et puis, j'ai pensé à Folken, à combien il me manquait... »

Il leva légèrement ses yeux vers son frère pour voir sa réaction, Folken le regardait, bienveillant.

« Et il y a tous les autres... je veux dire... tous ceux qui étaient morts pendant cette guerre stupide... »

(Guerre stupide... c'est un pléonasme, ça), pensa Dilandau et il se surprit lui-même à penser ça. Pendant un long temps, il avait chéri cette guerre qui lui permettait d'assouvir ses bas instincts, aujourd'hui, il se rendait compte qu'il s'était fourvoyé. Il avait cru que la guerre et la violence était un plaisir ultime, une puissance incroyable... avoir le droit de vie et de mort sur n'importe qui. Aujourd'hui, à l'instant même, il s'apercevait que c'était faux, que la guerre n'était pas un jeu, qu'elle n'était qu'une succession de malheurs dans chacun des camps. Certains de ces malheurs l'avaient touché personnellement, mais jamais encore il n'avait compris que la responsable était uniquement la guerre. Aujourd'hui, ça lui semblait tellement évident. Il s'en voulu de la rancune qu'il gardait contre Van. C'était la première fois que son esprit admettait que si Van avait tué ses Dragonslayers, c'était pour se défendre.

(Tuer ou être tué... voilà à quoi se résume la guerre... tuer ET être tué, quelque fois même)

« J'ai pensé... cet après-midi... que c'était injuste... que chaque personne pleurait un parent ou un ami à cause de cette guerre... J'ai pensé que... qu'il faudrait une seconde chance pour tout ceux qui étaient morts... parce qu'en fait... tout ceux qui sont morts... autant les soldats que les civils... n'y étaient pour rien dans ce conflit... les civils subissaient ce qui leur tombait dessus... et les soldats obéissaient aux ordres. »

Il interrompit son récit, toute l'assistance le regardait, en attente de l'explication de la résurrection miraculeuse.

« J'ai souhaité qu'ils reviennent tous à la vie... qu'ils aient une seconde chance... Je l'ai souhaité tellement fort... au moment où j'ai souhaité ça le plus fort, le pendule d'Hitomi s'est mis à briller. »

« Le pendule d'Hitomi ? », interrogea Jajuka

« Hitomi était la fille de la Lune des Illusions, répondit Dilandau, elle possédait un pendentif qui venait de Gaïa, apparemment, ce pendentif aurait été fait par les Atlantes... »

« Les Atlantes ? », réagit Folken.

(Voilà qui explique bien des choses...), rajouta-t-il dans son esprit.

Ce n'était plus la peine pour Folken d'écouter les explications de Van, il avait compris, il avait compris sa résurrection et celle de tous les autres, il avait compris d'où venaient les pouvoirs étranges d'Hitomi, il avait compris, enfin, pourquoi cette fille créait des interférences avec la machine de Don Kirke. Il rigola intérieurement.

« Hitomi a donné son pendentif à Van avant de repartir sur la Lune des Illusions... en souvenir... J'ai bon Van ? », continua Dilandau.

« Oui, c'est tout à fait exact... Je serrais la pierre du pendentif très fort dans ma main lorsque j'ai fait ce souhait, et le pendentif s'est mis à briller très fort, ça a duré quelques secondes, et puis, ça s'est arrêté. »

« C'était quand ça ? »

« Vers trois heures, je crois... »

« Ce doit être l'heure à laquelle je cueillais des fleurs... Mince, Van, ton vœu s'est réalisé... Et ça serait cette pierre qui aurait réalisé ton souhait ? »

« C'est extraordinaire Van, s'exclama Folken, enthousiaste, c'est le secret des Atlantes qui réside dans ce pendentif. »

« Folken, je te rappelle que le peuple Atlante a été détruit à cause de ça », tempéra Van.

« Oui, car il n'était pas utilisé à bon escient... Il ne faudrait faire que des vœux longtemps réfléchis... et mettre cette pierre en sécurité de façon à ce que seules les personnes autorisées puisse faire des souhaits... C'est ça qui a perdu les Atlantes, tout le monde pouvait faire des souhaits, cela partait dans tous les sens... et il y a toujours des gens pour avoir des souhaits inavouables... Vous comprenez tous ? »

« Oui », répondit Jajuka, « j'aimerais... j'aimerais faire un souhait... Ce serait possible ? »

« ça dépend, quel genre de souhait ? »

« Il faut, pour que vous compreniez ce que je veux demander, que je vous raconte l'histoire d'une personne ici présente, cette personne a été manipulée par les sorciers Zaïbachers... »

à ces mots, Dilandau ouvrit grands les yeux.

(C'est de moi qu'il parle. Il est au courant...)

« Est-ce que tu parles du fait que Dilandau soit ma sœur ? »

« Hein ? », fit Miguel, représentant bien la pensée de ses collègues, tous complètement abasourdis.

« Ta sœur... Serena... a été enlevé par les Zaïbachers quand elle était petite... mais ça, je suppose que tu le savais... Elle m'a été confiée pour que je m'en occupe. Les sorciers se servaient d'enfants qu'ils faisaient enlever pour leurs expériences, ils sont tous..., la voix de Jajuka se cassa,... morts ou ont gardé des séquelles indélébiles de ces expérimentations. »

Folken frissonna. Ils savaient certaines choses sur les enfants kidnappés, mais il ignorait jusqu'où cette affaire avait été, il ignorait le nombre d'enfants qui avaient servi comme cobayes et ce qu'il était advenu d'eux.

« Dilandau est celui qui en garde le moins de séquelles, mais déjà... Ils ont modifié son corps et son esprit... ils voulaient créer un être totalement différent et surtout le rendre insensible à la souffrance humaine, de façon à en faire un soldat d'élite, ils n'ont pas tout à fait réussi, Dilandau est resté quand même un peu sensible à la souffrance d'autrui... mais seulement un peu... en l'opérant, ils ont dû toucher une partie sensible du cerveau ce qui a donné des effets non recherchés... ils ont coupé un câble qu'il ne fallait pas en quelque sorte... Dilandau a, comment dire ?... »

« Ils m'ont complètement détraqué », termina le principal intéressé, un peu bouleversé par ces révélations.

« Oui, voilà... ça t'a rendu... un peu... dérangé... même un peu... cinglé... particulièrement instable car tu ressens les choses qui te touchent personnellement beaucoup plus intensément que n'importe qui d'autre et tu réagis de façon aussi intense. »

« Tu voulais faire un souhait, quel est-il ? », interrogea Folken.

« Je pense qu'il vaudrait mieux pour lui et pour tout le monde que Dilandau redevienne définitivement Serena. »

Dilandau posa un regard horrifié sur Jajuka. Ce qu'il venait de dire signifiait pour lui qu'il aimait Serena mais pas Dilandau. Il se sentit trahi.

Jajuka regarda Dilandau et vit la peine sur son visage, cela lui donnait mal au ventre de lui infliger ce coup, mais, pour lui, Dilandau était un danger pour les autres et pour lui-même. Quand il veillait sur lui, il avait toujours eu l'impression que le jeune garçon cherchait à s'autodétruire.

Allen fut le premier à réagir.

« ça me paraît une excellente idée, surtout que c'est Serena l'individu original, c'est parfaitement normal que ce soit elle qui... »

« LA FERME, ALLEN !... Jajuka ! Dilandau va beaucoup mieux, il ne fera plus jamais de mal à personne... au contraire !... Il n'est plus sous l'influence des sorciers, Dilandau fait du mal parce qu'on lui fait du mal, alors, il n'y a qu'à lui faire du bien et il sera bon. »

Van se tut. Il refusait purement et simplement qu'on aborde l'idée de supprimer Dilandau.

« Van, si je propose ça, c'est que j'y ai longtemps réfléchi, on ne peut pas savoir ce qui va arriver. Tu as raison : Si on ne fait pas de mal à Dilandau, il ne fera mal à personne, mais on ne peut pas contrôler tout le monde. »

Dilandau était complètement écœuré, on parlait de lui comme s'il n'était pas là, on décidait de son avenir sans même prendre la peine de lui demander son avis. Il se leva brusquement et sortit de la pièce à grands pas, grimpa l'escalier et se réfugia dans sa chambre.

(Ils disent qu'il ne faut pas me faire de mal pour ne pas que j'en fasse, mais qu'est-ce qu'ils sont en train de me faire en ce moment à leur avis ?)

Une demi-heure passa, on tapa à la porte.

« Quoi ? », s'énerva Dilandau.

« Dilandau, c'est Folken et ?... »

« Chester. »

(Folken et Chester, j'ouvre ?...j'ouvre.)

Il se leva et tourna la clé. Folken et Chester entrèrent.

« Tu es parti sans même nous laisser le temps de réagir », reprocha-t-il gentiment.

« ça te plairait à toi d'être à ma place en ce moment et d'entendre ce que j'ai entendu ? »

« Je n'aimerais pas être à ta place à n'importe quel moment... ma vie est assez compliquée et la tienne l'a l'air encore infiniment plus. »

« Seigneur Dilandau, je ne veux pas qu'on vous remplace... et les autres slayers non plus », intervint Chester.

« Arrête de me donner du "Seigneur Dilandau", je ne suis plus le Seigneur Dilandau et bientôt je ne serai même plus Dilandau. »

« Non, tu resteras Dilandau tant que Serena ne reviendra pas d'elle-même, j'ai parlé avec Jajuka pour connaître tous les détails de cette affaire et on a finalement décidé d'un commun accord qu'il fallait mieux laisser faire, résultat : à part Allen, tout le monde est satisfait, toi aussi, je suppose... »

« Vous n'allez pas me rayer de cette planète, évidemment que je suis content ! », s'exclama Dilandau.

« Par contre... il va falloir que tu fasses très attention... que tu ne retombes pas dans tes anciens excès, je sais que tu n'en es pas responsable, Jajuka a bien insisté sur ce point-là, tu n'y es pour rien, c'est d'ailleurs pour ça que Jajuka voulait que Serena revienne, parce que tu n'as pas le contrôle sur... ça... tu comprends... mais je lui ai expliqué que j'étais sûr qu'avec de la bonne volonté de ta part et en faisant attention que tu ne sois pas confronté à... »

« J'ai compris, j'ai compris... je peux être quelqu'un d'équilibré, je vais faire attention, je vais me surveiller », promit Dilandau.

« Faites tout de même attention de rester vous même, ne devenez pas quelqu'un de trop normal, ça serait dommage », dit Chester.

« Il a raison, Dilandau, fais attention... mais ne perd pas ta personnalité. »

« Oh, rassurez-vous... je n'en ai pas l'intention, j'y tiens à ma personnalité. »

« Bon, bien, hum... Dilandau, j'aimerais te parler en privé. »

« Oh, je suis de trop ! à tout à l'heure, Seign... à tout à l'heure... Dilandau. »

Dilandau lui sourit et Chester se retira en fermant la porte derrière lui.

« Dilandau, j'ai trouvé Van particulièrement virulent pour te défendre, pourtant il ne m'avait pas semblé que c'était la folle entente entre vous... que s'est-il donc passé durant les semaines où j'étais absent ? »

Dilandau rougit. Folken fronça les sourcils.

« C'est censé signifier quoi ce rougissement ? », demanda gentiment Folken, un rien taquin.

Dilandau leva les yeux sur lui, il n'avait jamais entendu Folken employer un ton pareil, il en était agréablement surpris. Il décida de lui confier sa relation avec Van.

« Je... on... on sort ensemble... enfin, on sortait ensemble... avant... avant que j'apprenne que c'était lui qui avait tué mes hommes... mais bon, grâce à lui, ils sont à nouveau vivants et il m'a défendu, donc... »

« ça dure depuis combien de temps entre vous ? », curiosita Folken.

NDLA : Oui, je sais, ce verbe n'existe pas, mais dès que j'en aurai le pouvoir (c'est-à-dire probablement jamais), je prévois de faire une grande réforme de la langue française et le verbe "curiositer" (qui signifie faire preuve de curiosité) fera une entrée en grandes pompes dans le petit Larousse illustré, na ! ^_^

« Un mois... »

« C'est récent... »

« Ben, pas si on considère que ça fait aussi un mois que je suis redevenu Dilandau... »

Folken rigola doucement.

« ça a été rapide... moi qui pensais que vous vous détestiez ! »

« Mais on se détestait ! »

Dilandau était ravi que le frère de Van prenne cette nouvelle si bien, ça le changeait de la réaction de son frère à lui.

« Si on redescendait ? », proposa Folken.

« Oui. »

Jajuka attendait en bas de l'escalier. Il avait peur que Dilandau lui en veuille. Il s'était attaché à Serena et à Dilandau, et, au final, il lui était difficile de choisir entre les deux, c'est pourquoi il s'était facilement rangé à l'avis de Folken de laisser faire les choses, mais il était tout de même inquiet des réactions de Dilandau et se promettait déjà de le surveiller étroitement pour voir comment il se comportait.

Dilandau descendit l'escalier et lui offrit un grand sourire, Jajuka s'en sentit rassuré. Le jeune homme vint se blottir contre l'homme-chien et lui murmura :

« Je serai sage, je te le promet. »

-A suivre-