Vision Of Escaflowne Fan Fiction ❯ L'amour dans l'âme ❯ Qui es-tu ? ( Chapter 2 )

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L'amour dans l'âme

Par Maria Ferrari

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-Chapitre 2 - Qui es-tu ?-

Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne,

Arrive dans mes yeux qui seront morts demain,

Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main,

Mène-moi loin d'ici battre notre campagne.

Je pris une profonde inspiration avant de taper à la porte.

« Oui », fit sa voix de l'autre coté du panneau.

« Sei… seigneur… c'est… »

La porte s'ouvrit brusquement.

« Gatti, que fais-tu là ? », fit Dilandau, agressif. Son regard était sévère, cependant, j'étais décidé.

« Il faut que je vous parle, seigneur Dilandau. »

« Maintenant ? »

« C'est très important. »

« Tu as intérêt à ce que ça le soit pour venir me déranger dans ma préparation ! », fit-il en me tournant le dos, rentrant à l'intérieur. Je le suivis.

« Il fallait que je le fasse maintenant car, dans deux heures, il sera trop tard. »

« Tiens donc, pourquoi ? Cela a-t-il un rapport avec l'attaque qu'on va mener ? »

« Oui… dans deux heures, je serai mort. »

Il était en train d'épousseter la veste qu'il voulait mettre. Il s'arrêta net au moment où je prononçai le mot "mort". Le silence s'installa. Il finit par le briser au bout de quelques instants.

« Qu'est-ce qui te fait croire ça ? », me demanda-t-il en murmurant. Il ne me regardait pas. Il regardait le mur, mais j'étais convaincu qu'il ne le voyait pas, que sa vue était trouble.

~oOo~

Quelques jours avaient passé. Hitomi était partie. Van avait paru très triste. Allen lui avait expliquée où elle était partie. Elle avait cru comprendre qu'elle était morte car la façon dont Allen lui avait expliqué ressemblait à la façon dont il lui avait annoncé la mort de ses parents. Elle était morte donc. Allen lui avait dit qu'elle était partie sur la Lune des Illusions. Donc, le paradis d'Hitomi était cette planète bleue qu'elle pouvait voir en levant les yeux. Grand bien lui fasse.

La voix n'avait plus reparlé. C'est moi Dilandau. C'était la voix dans sa tête Dilandau ? La voix dans sa tête avait un nom et tout le monde semblait la connaître. Amusant.

Dilandau était-il une sorte de conscience ?

<On peut dire ça comme ça.>

Serena prit une profonde inspiration. La voix s'était de nouveau manifestée.

« Tu es ma conscience ? »

<Si c'est que tu veux.>

Amusant. Oui, c'était amusant. Elle pouvait dialoguer avec la voix dans sa tête. Elle laissa échapper un petit rire.

« Quand je vais dire ça à Allen ! »

<Surtout pas, il ne faut pas lui dire, il te prendrait pour une folle !>

Serena perdit son sourire. Dilandau avait raison. Il ne fallait pas le dire. C'était dangereux de dire ce genre de choses. Elle pensa à un homme que sa maman ne voulait pas qu'elle approche. Cet homme parlait tout seul ou plutôt on avait l'impression qu'il dialoguait avec quelqu'un, mais il n'y avait personne. Sa maman disait qu'il était fou. Si elle parlait de ça à Allen, il allait la prendre pour une folle, c'était sûr. Il fallait qu'elle évite de parler tout haut, il ne fallait pas qu'on l'entende parler toute seule. D'ailleurs, il n'y avait pas besoin de parler, Dilandau l'entendait penser, c'était normal, il était dans sa tête.

C'était d'ailleurs étrange. Comment tout le monde pouvait connaître Dilandau puisqu'il était dans sa tête ?

<Je n'ai pas toujours été emprisonné dans ta tête.>

« Qui es-tu exactement ? », demanda Serena, intriguée.

La voix ne répondit pas.

« Dilandau ? »

Toujours rien. La voix s'était tue. Dilandau n'avait plus envie de parler. Serena tira la langue.

« M'en fous, j'ai pas besoin de toi !! »

Elle repartit dans ses pensées. Elle avait demandé à Allen de lui expliquer tout ce qui s'était passé pendant son "absence", mais elle avait senti qu'il édulcorait volontairement l'histoire pour l'adapter aux "oreilles innocentes" de sa petite sœur. Il n'avait plus parlé de Dilandau. Elle avait voulu le questionner sur lui, mais il noyait le poisson et n'en parlait pas. Il en avait parlé le jour de la bataille, mais avait apparemment décidé après qu'il valait mieux taire ce sujet. Dilandau était donc tabou, pourquoi ?

« Pourquoi t'es tabou ?... tu veux toujours pas parler ?... tant pis ! »

~oOo~

« Pourquoi crois-tu que tu vas mourir ? Ce n'est pas la première fois que nous partons en mission que je sache ! »

« Je ne crois pas que je vais mourir… »

« Hé bien alors ! », fit Dilandau triomphalement en se retournant vers moi.

« … j'en suis sûr. »

Cette parole jeta un nouveau froid entre nous.

« Tu en es sûr ? »

« Oui. »

Je reçus la gifle avant même de m'apercevoir qu'elle était partie. Dilandau était maître dans l'art d'envoyer des coups rapides et violents à ses slayers. Ma tête partit sur le coté. Le temps de la ramener, les larmes avaient empli ses yeux.

« Il ne faut pas dire des choses pareilles… JAMAIS !!! Tu entends ? », m'ordonna-t-il en se dominant.

« Oui, seigneur Dilandau… mais je n'y peux rien, c'est la vérité »

Sa main vint une deuxième fois vers ma joue de façon fulgurante, mais cette fois et sachant que mes mots me vaudraient une deuxième claque, j'avais paré le coup. Je l'arrêtais juste avant qu'elle ne parvienne à destination. Dilandau parut déstabilisé par mon geste. Il ne s'attendait absolument pas à ça. C'était la première fois qu'un de ses slayers osait interrompre un de ses coups.

~oOo~

Van la regardait et lui souriait. Elle était assise sur le sofa de la bibliothèque du manoir.

« ça va ? », lui demanda-t-il gentiment.

Si ça va ? Oui, très bien. Pourtant, elle ressentait quelque chose de bizarre dans sa tête depuis l'entrée de Van dans le manoir, elle finit par articuler sa réponse.

« Oui. »

« Tu… tu t'ennuies pas trop ? »

(Il parait chercher un début de conversation), pensa Serena.

« Non… on arrive à s'occuper », répondit-elle.

Il s'assit à coté d'elle. Elle l'observa, puis, se tourna sous le coté, fit passer ses pieds sous son derrière, elle posa son coude sur le dossier du canapé et mit son visage dans sa main. Van la regarda, étonné.

« ça fait maintenant un p'tit moment qu'Hitomi est partie maintenant. »

Van fronça les sourcils. Que voulait-elle insinuer ?

« Oui, ça fait un moment. Mais en même temps, ça ne fait que trois semaines. »

« Elle te manque ? »

« Pas autant que je l'aurais cru. »

« Ah ! Tant mieux ! Je veux dire : tant mieux pour toi… »

« Oui, oui, c'est sûr, vu que je ne la reverrai… »

Il se tut quand elle l'embrassa sur la tempe. Une chaleur intense envahit tout son corps une fois ce baiser reçu. Il se rendit compte qu'il devait rougir comme jamais auparavant. Ce baiser qu'elle lui avait donné… était… particulier. On pourrait croire que ce n'était pas grand-chose, mais c'était faux. Elle avait une façon de faire. Il n'aurait jamais cru qu'une fille qui pouvait être si enfantine, presque naïve, pouvait embrasser d'une telle façon. Et ce n'était que sa tempe.

Il tourna son visage, la regarda. Les cercles rouges étaient là… autour des iris bleus.

Ces deux cercles rouges…

Comme deux anneaux de feu…

C'était ensorcelant. Van était fasciné.

« Serena, je suis là ! », fit la voix d'Allen.

« Oui ! », fit Serena en sautant brusquement du canapé. L'instant magique était fini. Van se leva lui aussi. Ils retrouvèrent Allen dans le salon.

« Ah Van, tu es arrivé. Tu es le premier ? »

« Heu… oui »

« Bon. Serena, où est Carmenita ? »

« Dans la cuisine, je suppose. »

Carmenita était leur servante. Allen recevait ce soir. Beaucoup de monde. Tout l'équipage du Croisée. Ainsi que Van, les sœurs Aston, Dryden, etc…

Allen partit dans la cuisine. Van se rendit compte que Serena fuyait son regard, et bien qu'elle soit à un mètre, Van avait l'impression qu'elle se trouvait à des kilomètres de lui. Il la sentait froide et distante tout d'un coup. Il finit par en déduire que la présence d'Allen la gênait. Il hocha la tête et parcourut la salle du regard, compréhensif.

Cette nuit, après le repas, quand Serena se fourra sous ses couvertures, elle paraissait perdue.

« Ce n'est pas moi, Van, ce n'est pas moi », fit-elle à la chambre vide.

-A suivre-