Captain Tsubasa Fan Fiction ❯ I know her by heart ❯ Chapitre 1 ( Chapter 1 )

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Disclaimer :
 
Les personnages mis en scène dans cette histoire ont été créés par Yôichi Takahashi et ne m'appartiennent pas. Mais était-il bien nécessaire de le préciser ? XD
 
Notes :
 
Les phrases en italique disséminées ça et là dans le texte expriment la pensée du narrateur.
 
J'ai essayé de coller au plus près aux évènements tels qu'ils sont décrits dans l'histoire. Aussi, il ne faut pas s'étonner si, dans les flash-back relatant leurs années au collège puis au début du lycée, Matsu fait allusion à Yoshiko en l'appelant "Fujisawa", puisque c'est effectivement le cas dans la VO du manga et de l'anime. Les relations homme-femme sont bien différentes, au Japon, de ce dont on peut avoir l'habitude dans nos contrées occidentales, et croyez-moi, il faut être vraiment *très* proche de quelqu'un pour se permettre de l'appeler par son prénom, là-bas.
Ce n'était fort logiquement pas encore le cas pour Yoshiko et Matsu au début de leur histoire, bien que cela ait changé par la suite (pour Matsu uniquement. Il semble que Yoshiko, elle, ne jugera pas convenable de l'appeler autrement que "Matsuyama-kun", ad vitam aeternam… XD)
 
Euh, j'ai préféré garder les noms originaux, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, hein. Mais bon, allez, pour les puristes de la VF :
 
Matsuyama Hikaru : Philippe Calahan (T-T)
Fujisawa Yoshiko : Jenny (l'a même pas eu droit à un nom de famille, la pauvre)
Machida Machiko : Grace (la copine à lunettes de Jenny)
Oda Kazumasa : pote de Matsu et son coéquipier au sein de Furano (connais même pas son nom en VF)
Ozora Tsubasa : Olivier Aton
Ishizaki Ryo : Bruce Harper
Hyûga Kojiro : Mark Landers
 
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Chapitre 1 - sonna koto wo shinjirarenai…
 
"Fujisawa Yoshiko ?... Hmmm… Ah, oui, attendez… Oui, c'est ça, elle est en réanimation. Elle a été admise aux urgences ce matin, et je... Monsieur ?"
 
Mon coeur. C'est comme si mon coeur s'arrêtait. J'ai entendu "réanimation" je crois, puis plus rien, j'ai arrêté de fonctionner rationnellement. Puis j'ai couru comme un barge, déchiffrant distraitement les indications dans l'hôpital, vaguement conscient de la voix de l'infirmière qui m'appelait au loin. J'entends à nouveau la voix de ta maman en larmes au téléphone, quelques minutes plus tôt.
 
"Elle est dans le coma."
 
Coma ?
Pas possible, tu ne peux pas être dans le coma. Quelle drôle d'idée. Quand je t'ai vue pour la dernière fois il y a une semaine, avant de partir pour Tokyo disputer cette coupe, nous étions allés manger-des-taiyaki-dans-le-parc-près-du-lycée-tu-étais-belle -et-tu-rayonnais-dans-cette-robe-et-je-t'avais-piqué-un-dango-tu-m'ava is-pourchassé-et-renversé-sous-un-arbre-on-avait-ri. Puis tu t'étais souvenue que mes parents étaient partis passer la semaine chez des amis à Tokyo et on était allés chez moi, et-
 
"On ne sait pas si elle s'en sortira."
 
Comme un gosse en plein déni, alors que les vitrines des magasins défilaient devant moi au moment où j'ai couru vers cet hôpital, je n'ai cessé de me répéter les mêmes trucs. Attends. Pas comme ça, pas maintenant. Yoshiko. Pas après ce qu'on s'est dit hier soir. Je ne laisserai pas un tel truc arriver.
 
Mais à peine arrivé à l'étage où tu te trouvais, l'air sombre du médecin rattaché au service de réa me serre le ventre. Il me dit qu'on ne peut rien faire. A part attendre.
Personne n'est admis à ton chevet pour l'instant, évidemment, mais tu me connais. J'ai un peu insisté.
 
Alors on me laisse enfin te rejoindre, et me voilà près de toi. Et soudain la panique qui s'était emparée de moi depuis ce sinistre coup de fil ce matin fait place à une douleur monstrueuse, un chagrin immense qui s'abat sur moi comme une chape de plomb, me laissant sa force, sans voix, complètement anéanti.
 
Ma toute petite puce. Tellement, tellement pâle. Ton si joli visage caché par d'affreux bandages. Tes bras si graciles, criblés de cathéters. Tu as toujours été frêle, mais la vue de tous ces appareils autour de toi, et toi, si fragile… Mes jambes me lâchent et je m'écroule sur une chaise près de toi, sans te quitter des yeux.
 
On a pansé tes plaies les plus profondes, mais pas les égratignures sur ta petite main, qui dépasse du drap blanc.  Je la prends dans les miennes, comme je l'ai si souvent fait depuis que tu es revenue au Japon et dans ma vie, quand je goûtais tous les jours le bonheur de t'avoir retrouvée sans même me rendre compte, alors, que t'avoir près de moi, en pleine santé était une autre merveille encore insoupçonnée.
 
Je caresse ta main, ressens ses contours sur ma joue. Pas un centimètre carré de tes mains, toutes douces, que je ne connaisse pas par coeur. J'adorais les embrasser et te voir prendre une jolie couleur rosée puis éclater de rire, les réchauffer quand tu avais froid, les entrelacer avec les miennes à chaque fois que nous avons fait l'amour. Tes égratignures ont été nettoyées, je vois, il n'y a plus de sang. Mais, au moment où je porte cette main blessée à mes lèvres, c'est mon coeur qui saigne, et voilà que les larmes contre lesquelles j'avais vaillamment lutté jusqu'alors se mettent à couler sans retenue.
 
A ton annulaire brille la bague que j'avais déposée, tremblant d'émotion, sur un petit coussin de pétales au pied d'un cerisier devant ta maison, en priant pour que tu la voies, quelques instants plus tard, quand nous irions y prendre notre déjeuner ensemble.
 
Tu l'avais trouvée, en effet, et tu ne l'avais jamais plus quittée depuis. Nous étions fiancés depuis 3 semaines.