Captain Tsubasa Fan Fiction ❯ I know her by heart ❯ Chapitre 3 ( Chapter 3 )

[ A - All Readers ]

Chapitre 3 -kono kimochi wa… yappari, sô datta no ka ?
 
Elle a toujours été près de moi. C'est un fait.
 
Petits, nous étions voisins. En fait, j'étais en dernière année d'école primaire quand elle et ses parents ont emménagé à Furano. Ils habitaient un petit pavillon non loin du nôtre, alors je l'avais souvent vue, à l'école ou dans la rue, quand nous étions petits, mais je ne la connaissais pas personnellement. J'avais jamais vraiment fait attention à elle, du reste, moi ce que j'adorais c'était jouer au foot avec mes copains de classe. Nous habitons une région au climat très rigoureux, alors nous nous entraînions dans la neige le soir après l'école. Tous ces moments passés ensemble ont forgé au sein de notre groupe de copains une confiance et une amitié très forte, qui s'est renforcée au fil des années. Mes copains et le foot étaient mes deux boussoles.
 
Ce n'est que plus tard, en première année de collège à Furano, que j'ai fait sa connaissance. Elle avait choisi comme activité extra-scolaire le management de l'équipe de foot du collège, elle gérait ça avec sa copine Machida.
 
Le foot, c'était déjà toute ma vie à cette époque. J'avais été nommé capitaine de l'équipe de football du collège de Furano, je portais le numéro 10. Et c'était ma plus grande fierté. Je prenais mon rôle très au sérieux. C'est bien simple, en dehors de l'école, je passais le plus clair de mon temps à jouer ou à m'entraîner, et à motiver mes joueurs pour qu'ils donnent le meilleur d'eux. Rien d'autre ne comptait pour moi, et surtout pas les filles. 
 
Mais je mentirais si je disais que je ne l'avais pas remarquée, la petite Fujisawa. 
 
Au début, c'était parce qu'elle faisait du bon boulot, elle était super efficace, et elle était toujours là, très disponible pour l'équipe. C'était cool de pouvoir compter sur quelqu'un d'aussi présent. Accessoirement, au fil de ces trois années, j'ai été relativement conscient d'éprouver quelque chose d'autre pour elle. Elle était après tout la manager de l'équipe, alors on se voyait pas mal, mais même en dehors des cours, il nous arrivait parfois de rentrer ensemble. Elle était jolie et très douce, sensible et drôle, et oui, j'étais parfois troublé de ce que je ressentais pour elle. Quand elle n'était pas là, rien n'était vraiment pareil. Une fois, alors qu'elle avait été absente tout une semaine et que j'étais relativement inquiet à son sujet, j'ai même demandé à Machida si elle n'était pas malade, et je me suis payé une honte magistrale quand celle-ci m'a répondu (ne se privant pas de me chambrer d'abondance, au passage, pour cette inattendue sollicitude envers la manager de l'équipe) qu'en fait Fujisawa était simplement allée rendre visite à une parente.
Et puis, quand je la voyais parler avec d'autres gars dans les couloirs du collège, ça m'agaçait quand même assez, je dois dire.
Je ne suis quand même pas demeuré, j'avais beau avoir 14 ans, je savais ce que cela signifiait, mais à 14 ans on n'est pas forcément très doué pour analyser ses propres sentiments. Pour un garçon fougueux comme moi, les filles, tout ça, c'était bof, un truc de niais, mis à côté de la passion intense pour le foot qui brûlait en moi.
 
Et puis, en plus, me déclarer et courir le risque d'être rejeté... Mouais. Déjà que ça me gênait pour elle, les mecs de l'équipe n'arrêtaient pas de faire des blagues lourdes sur "la Manager et le Capitaine", et comme je la savais très droite, cela m'ennuyait qu'elle ait à subir ce genre de fariboles. Evidemment, en tant que capitaine, je m'excusais pour eux auprès d'elle. C'est complètement pathétique, mais je ne comprenais rien de ses regards, de ses gestes, de toutes les attentions qu'elle n'avait que pour moi.
"Bah, c'est chouette, cette fille est importante pour toi", pensais-je alors. "Un jour, peut être, je lui dirai." Ce n'est pas comme si il y avait le feu d'abord, il y a tellement de choses mille fois plus importantes que la romance quand on vient à peine de fêter ses 15 ans, surtout dans la vie d'un garçon.
En l'occurrence, pour moi, c'était le championnat inter-collèges qui devait avoir lieu l'été de notre troisième et dernière année de collège, et qui approchait à grands pas. Gagner. C'était tout ce qui comptait. Je n'avais jamais été aussi motivé par quoi que ce soit, et tous les jours, qu'il pleuve, qu'il vente ou bien qu'il neige, j'étais levé bien avant le soleil pour mon entraînement afin de parfaire mes techniques de tir. Rien de tel que des heures et des heures d'entraînement sur les terrains neigeux de chez nous, pour cela.
 
Ca m'obnubilait à tel point que quand mes joueurs m'ont appris qu'elle allait bientôt partir étudier un semestre à l'étranger, j'ai à peine percuté. Ce match contre Nankatsu était au centre de mes préoccupations. Complètement, littéralement.
 
Je n'ai jamais vu ce qu'elle essayait de me dire avec ses yeux. Jamais compris ses silences embarrassés au moment où elle avait « quelque chose à me dire ». Jamais. A aucun moment.
Et quand elle s'est avancée vers moi, si mignonne dans son petit uniforme, j'ai saisi le hachimaki qu'elle avait confectionné de ses mains sans même le regarder, je l'ai noué autour de mon front et je suis parti jouer.