Digimon Fan Fiction ❯ Anarchie par intraveineuse ❯ Only when I lose myself ( Chapter 3 )

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Chapitre trois : Only when I lose myself

Leurs achats finis, les deux agents se rendirent par la station de téléportation la plus proche à l'appartement de Daï. En entrant, Ken, qui n'était pas étranger à la psychologie de base, ne fut pas étonné ; ça ressemblait exactement à ce à quoi il s'attendait.

Un bordel indescriptible : voilà la meilleure description qui venait aussitôt à l'esprit. Mais comme le mot « indescriptible » n'existe pas pour un auteur, essayons tout de même de visualiser la scène. Le sol était couvert d'affaires : piles écroulées de C.d, de bouquins et d'affaires diverses, ce qui prouvait :

Petit un, que Daï avait tendance à vivre par terre.

Petit deux, qu'il était étranger à toute forme de ménage. Une fine couche de poussière sur son installation multimédia confirmait cette supposition.

Cependant, un râtelier d'armes blanches soigneusement entretenues suspendu au mur attira l'attention de Ken. Daï était connu dans le service pour jouer facilement du couteau lorsqu'il était acculé. Les animaux sauvages ont des griffes… et ils savent s'en servir pensa Raven. Cette particularité un peu anachronique de Daï ne lui déplaisait pas. Du reste, dans les bas fonds d'où il venait, le couteau restait une arme très employée.

Hum, désolé pour mon désordre chronique.

Pas de problème, je m'y attendais en fait.

Sans s'attarder sur cette constatation, Daï se dirigea vers la salle de bain.

J'ai tout ce qu'il faut là dedans.

C'était le moins que l'on puisse dire. Ken jeta un coup d'œil ébahi au nombre de bouteilles de shampoing qui trônaient près de la baignoire. Si Daï n'avait pas été agent secret, il aurait pu sans aucune difficulté postuler pour un emploi de coiffeur, de toiletteur pour chiens, ou n'importe quel emploi nécessitant moult produits capillaires, une coiffure tirée par les cheveux et une homosexualité déclarée. Ce n'était cependant pas la seule particularité de la pièce car sur des étagères placées à côté d'un miroir brillamment éclairé, on pouvait voir une collection exhaustive des derniers produits de maquillage. Ken fermis les yeux, une sombre prémonition de ce qui allait se produire venant de le frapper telle une massue très lourde derrière la tête.

Cela ne gênait pas outre mesure Daï qui se mit à s'activer autour de lui. Ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait exercer son art sur un aussi beau support ! Quand Ken rouvrit les yeux, il resta un moment sans bouger. Il ne reconnaissait pas la personne qu'il voyait dans le miroir. Visuellement, on aurait dit qu'une esthéticienne en folie s'était déchaînée sur l'étrange reflet. Une mèche habituellement noire avait été teinte en blanc, les cils étaient bizarrement longs, les paupières brillantes comme de la poussière d'étoile…Et les lèvres luisaient d'une manière assez équivoque, donnant à l'ensemble une grâce androgyne. C'est à ce moment que Ken éclata de rire. Un rire homérique, cascadant…

Daï arrondi les yeux. Il n'avait tout simplement pas prévu cette réaction.

Reprenant son souffle, Ken dit :

Vraiment, c'est très réussi ! Je défie quiconque de deviner que je suis en fait un agent infiltré dans cette tenue.

Daï sourit. Ils allaient faire un malheur au club.

Daïsuke étant un habitué, ils avaient passé la porte sans aucun problème. L'intérieur était vaste et sombre, légèrement enfumé. La musique était forte et sonnait bizarrement aux oreilles non averties de Ken. Il jeta un coup d'œil à Daï. Dans sa tenue rouge et noire et avec le sourire carnivore qu'il arborait, il ressemblait à un pirate. D'un bras musclé, bronzé et possessif tenant Ken par la taille, il indiquait à tout le club que celui-ci était sa proie du jour et qu'il n'avait pas la moindre intention de la céder à quiconque. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils avaient fait une entrée remarquée et les regards envieux fixés sur le couple donnait à Daï l'envie de serrer Ken encore plus contre lui. Frôlant les barrières mentales du brun il se dit que celui-ci maîtrisait plutôt bien la situation. Le dossier de Ken, contrairement au sien, ne donnait aucune indication sur les préférences sexuelles de celui-ci, laissant Daï émettre des conjectures. Je marche dans le brouillard... Se dit il en se dirigeant automatiquement vers la piste de danse.

Ken se laissa faire sans objections, même si il n'était pas enchanté de laisser Daï mener la danse. Le rouquin était plus petit et dû poser sa tête contre l'épaule de l'autre. Ken se laissa faire sans mot dire, se laissant porter par la musique du slow qui débutait. Il ne connaissait pas ce morceau, définitivement étrange à ses oreilles et pourtant agréable, intime, comme la chaleur qui émanait du corps de Daï. Pour la première fois en des années, il laissa son corps prendre le pas sur son cerveau et le pressa légèrement contre lui.

It's only when I lose myself in someone else

That I find myself

I find myself

Daï se sourit à lui-même en sentant la réaction du brun. Jetant un coup d'œil aux autres couples autour de lui, il réalisa qu'ils étaient bien moins pudiques qu'eux. Levant légèrement la tête, il vit le cou de Ken. Si blanc, si pur et attirant…Son instinct pris le pas sur le reste tandis qu'il commençait à embrasser cette partie même du corps de Ken.

It's only when I lose myself in someone else

That I find myself

I find myself

Surpris, celui-ci émis un gémissement qui se perdit dans la musique. Le contact n'était pas désagréable, bien au contraire. La sensation était nouvelle et assez incroyable, suffisamment pour déconnecter le cerveau de Ken des réalités du monde. Avec détachement, il sentit ses barrières mentales fondre doucement.

Something beautiful is happening inside for me

Something sensual, it's full of fire and mystery

I feel hypnotised

I feel paralysed

I have found heaven

Daï n'avait à présent aucune difficulté à sentir les réactions de Ken. Son cou se révélait être une zone particulièrement sensible qui se devait d'être soigneusement explorée. Continuant les baisers, il monta légèrement. Ken gémit une seconde fois en s'apercevant qu'il lui était complètement impossible de réfléchir avec la langue de Daï dans l'oreille. (nda : ptdr !)

There's a thousand reasons

Why I shouldn't spend my time with you

For every reason not to be here

I can't think of two

To keep me hanging on

Feeling nothing's wrong

Inside your heaven

La sensation s'étendait à présent à tout son corps. La chaleur de Daï semblait se réverbérer en Ken et celui-ci se surprit à chercher son souffle. Sa poitrine était complètement oppressée et il sentait le cœur de Daï battre au même rythme que le sien.

It's only when I lose myself in someone else

Than I find myself

Find myself

Doucement, Daï décolla ses lèvres pour regarder Ken dans les yeux. Les pupilles dilatées des yeux violets rendaient le regard difficile à soutenir et ses yeux descendirent plus bas. C'était manifestement une erreur. Dans la semi pénombre du club, les lèvres de Ken brillaient d'une lueur humide et Daï craqua.

It's only when I lose myself in someone else

That I find myself

I find myself

Sentant des lèvres sur les siennes, Ken su que ses barrières n'étaient plus que théoriques et rendit le baiser avec plus de force qu'il ne l'aurait cru. Un besoin obscur et le manque d'oxygène embrumaient son cerveau et il ne se rendit même pas compte qu'il autorisait Daï à aller encore plus loin. Ken en voulait plus. Le baiser devenait dévorant.

I can feel the emptiness inside me

Fade and disappear

There's a feeling of contentment

Now that you are here

I feel satisfied

I belong inside

Your velvet heaven

Bien que surpris par la réaction de Ken, Daï ne cessa cependant pas de l'embrasser, sentant avec étonnement les lèvres de celui-ci s'écarter et leurs langues se rencontrer avec une étonnante innocence. La sensation était intoxicante. C'est comme si il embrassait pour la première fois…

Si Ken perçu la pensée, il n'y réagit cependant pas. Il était trop occupé à apprécier la sensation.

Did I need to sell my soul for pleasure like this?

Did I have to lose control to treasure your kiss?

Did I need to place my heart in the palm of your hand?

Before I could even start to understand

C'était à la fois trop et trop peu pour tous les deux.

It's only when I lose myself in someone else

That I find myself

I find myself

Le baiser cessa avec la chanson et Ken, la tête chamboulée, s'écarta doucement de Daï. Sans émettre de commentaire, celui-ci les pilota vers la table libre la plus proche.

23h45… Les choses allaient devenir sérieuses, se dit Daïsuke en regardant sa montre.

Sirotant leurs boissons, les deux agents n'avaient pas échangé un mot depuis leur danse, respectant un accord tacite. Cependant leur échange avait créé une sorte de connection psychique entre eux, comme un lien et Daï se demandait comment et pourquoi Ken ne l'avait pas coupée en remontant ses barrières. La réponse lui vint avec une étonnante clarté. Je pense qu'on risque d'en avoir besoin d'ici pas longtemps et d'ailleurs c'est plus pratique que de parler tout haut. Tu peux me dire qui c'est, là haut ? Suivant le regard du brun, il leva la tête. La personne qui se dressait près de la rampe était un personnage bien connu du Night Goddess. Le propriétaire de la boîte, le Kaiser en personne, fortement suspecté d'être trempé dans cette histoire de trafic de drogue. Il portait une tenue d'un bleu sombre et une cape qui auraient parues ridicules sur tout autres que lui. Le fouet pendant à sa taille, des cheveux d'un violet clair hérissés et des lunettes avec d'épais verres violets achevaient le portrait de cette personne définitivement dangereuse.

Ken sentit un frisson glacé parcourir son corps. Même si les verres du Kaiser empêchaient de savoir qui il regardait en particulier, il avait la désagréable d'être fixé, voir même scanné. Impression confirmée lorsqu'il vit la bouche du Kaiser s'étirer dans un sourire sadique. Pas bon du tout ! Nous sommes repérés !

T'es parano ! comment pourrait il savoir qui nous sommes ?

Il y a des fuites à l'agence, Einstein !

QUOI ! On peut savoir pourquoi on ne m'a rien dit ? Vous m'avez collé dans le pétrin en toute connaissance de cause !

Ken grimaça : lui aussi avait fait les frais de la « politique » de l'agence plus d'une fois.

Maintenant, nous sommes dans le pétrin tous les deux. Ce club est une souricière géante…Et nous sommes obligés de faire le premier mouvement. Où est-ce que les échanges de drogue ont lieu ?

Dans l'arrière salle, mais elle est protégée par un système de sécurité.

D'après ce que je sais, aucun système de sécurité ne te résiste.

Peut-être mais je ne vais pas fracturer une porte devant tout le monde !

Un peu de camouflage psychique et personne ne remarquera qu'on existe.

Daï resta sans voix. Il n'y avait rien à dire à ça. Mais Ken, lui n'était pas tranquille. Il savait que cette opération était risquée, voire suicidaire. Il ne s'en sortiraient pas sans y laisser des plumes et se sentait vaguement responsable de ce qui allait arriver. Il avait vraiment un très mauvais pressentiment. (nda : ou alors il à lu le scénar du chapitre suivant, lol)

Le Kaiser sourit en regardant les deux agents se diriger vers l'arrière du club.

Ken, enfin…Toi et moi allons pouvoir faire de grandes choses. Ça fait tellement longtemps que j'attends que tu me rejoignes…

Il fit un pas en arrière, sortant de la lumière du spot qui l'éclairait vaguement et laissa l'ombre l'engloutir.

Notes de l'auteur : Pourquoi j'ai choisi Only when I lose myself comme chanson pour le songfic ? C'est une question d'ambiance : elle décrit les sentiments de Ken et de Dai pendant la danse, et la mélodie elle-même porte (à mon avis) quelque chose de dangereux et d'alangui en même temps, ce qui est exactement l'atmosphère du club telle que je voulais la décrire. Ok, c'est du Yaoi, mais je suis restée très soft…si vous saviez le genre de Kensuke qu'on peut trouver…

Vous savez quoi ? Un songfic, c'est franchement pas facile à écrire. Peut-être pensez-vous que ça vient comme un cheveu sur la soupe et peut-être avez-vous raison… où peut-être pas. Hum, je sais, j'avais promis de l'action pour ce chapitre mais finalement, en concertation avec moi même, j'ai décidé de reporter ça au chapitre 4, sinon le chapitre 3 aurait été trop long… Très mauvais chiffre, ça, le quatre ! Et en plus de ça, vous auriez eu à attendre 2 ou trois jours avant de pouvoir lire la suite, alors…

Jikaï : Ken et Daï s'introduisent dans l'arrière salle et….Grabuge en perspective !!! Va y avoir de la baston, c moi qui vous le dit ! Le Kaiser arrivera t'il à ses fins ? Mes deux agents préférés arriveront-ils à récupérer un échantillon de la drogue où bien repartiront-ils avec plus qu'ils ne cherchaient ?

Honnêtement, le scénario tout droit sorti de mon esprit tordu recèle pas mal de surprises.

Auront été nécessaires à la production de ce fic sérieusement dérangé :

Du café ! Et du thé aussi, pour éveiller mes pauvres cellules cérébrales affectées par des heures de jeu sur Warcraft III, Morrowind et Neverwinter Nights.

Du réglisse ! J'adore le réglisse, d'ailleurs c bien simple, j'ai failli donner Licorice comme nom de Code à Ken (veut dire réglisse en anglais) Mais bon, cookie and licorice…. Si ça se trouve, ça sera le titre du fic au final, lol !

Du chocolat ! D'ailleurs c bien simple, je suis au bord de la crise de foie ! Ce fanfic aura ma peau, je vois ça d'ici !

Des mirabelles ! parce que y'a pas de mal à se faire du bien ! Et je précise en passant, bien que je donne l'impression de beaucoup manger, ce n'est pas le cas ! Je ne pèse que 46 Kilos !

De la musique ! Je suis totalement incapable d'écrire quelque chose qui tient la route sans musique. En passant, j'écoutais la chanson « Snow » de Laureena MacKennit en écrivant la scène de la holosalle dans le chapitre 2. Ceci explique cela…J'ai écouté des choses beaucoup moins sages pour le chapitre 3 et je crois que ça se voit.

Le soutien de mon Roninichou et de Vashu (qui se reconnaîtront !). Merci les gars, tout le monde rêve d'avoir des lecteurs comme vous !