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Chapitre 7 : Dans les ténèbres scintillantes

Après s'être équipés pour la mission des gadgets d'agents secrets nécessaires ainsi que de vêtements plausibles pour leur infiltration, restait le problème du transport. Il n'y avait pas de station de téléport entre les quartiers huppés et les bas quartiers…Pas assez rentable.

Les deux agents prirent donc le sub, ce qui serait considérablement plus long.

Daïsuke aurait bien engagé la conversation pour passer le temps, mais quelque chose dans l'attitude de Ken lui faisait penser que celui-ci était loin… Très loin.

Ken n'avait pas pour habitude de fumer mais avait néanmoins allumé une cigarette. Il y avait quelque chose de déprimant dans ce genre de trajet qui lui faisait paraître la vie, l'univers et le reste particulièrement absurde et sans intérêt. Contempler ce même univers à travers la fumée bleutée de sa cigarette et la lueur glauque des néons du sub n'arrangeait pas les choses. Il s'enfonça un peu plus dans son siège, les yeux mi-clos.

C'était dans ce genre d'instant que son cynisme naturel remontait à la surface. Il faut dire à sa décharge que les tunnels gris et déprimants qu'ils traversaient dans ce minable sub n'étaient pas vraiment réjouissants.

Une seule chose manquait au tableau et Ken sortit un lecteur de musique. Dans la mémoire de celui-ci figuraient ses morceaux préférés.

Purposeless survival
Now there's nothing left to die for
So don't struggle to recognize
Now the cruelly heart-felt suicide

Can't you see it's over
Because you're the god of a shrinking universe

Son esprit suivit vaguement les paroles de la chanson tandis qu'il fixait un siège vide. Comme si ce monde n'était déjà pas assez pourri, le Kaiser contribue à le rendre encore pire. Je me demande pourquoi il fait tout ça. Pour le pouvoir ? Pour assouvir un quelconque besoin personnel ?

Sans doute que chercher à comprendre un tel personnage ne menait à rien, mais Ken était trop cérébral pour renoncer à comprendre le pourquoi du comment. r que Daïsuke ne se pose pas autant de questions…

Se tournant vers son équipier, il lui sourit calmement. Il était heureux pour une fois de ne pas devoir travailler seul. Il émanait de Daï quelque chose de rassurant qui lui disait qu'il pouvait lui faire confiance.

A demi nu, le Kaiser contemplait sa nouvelle proie. Résolument bisexuel, il s'était cette fois rabattu sur une jeune fille. Posséder les gens corps et âme devenait d'une atterrante facilité avec cette drogue.

Elle avait été jeune et pleine d'énergie. Maintenant, elle gisait sur les draps sombres, des marques sombres et des coupures parcourant son corps. Le Kaiser consumait ceux qu'il touchait.

Il considérait sa silhouette presque avec pitié. Il avait espéré trouver chez elle des pouvoirs intéressants. Il soupira. Je suis entouré par la médiocrité, ça devient lassant. Il contempla le couteau finement aiguisé qu'il avait déjà utilisé sur la jeune fille. Celle-ci saignait encore de plusieurs blessures répandant son sang sur les draps déjà sombres. Et en plus, elle salit mon lit. Bougeant légèrement, elle gémit légèrement. Comment s'appelle t'elle déjà ? ah, oui, Jun. Et bien Jun, je vais te délivrer de ta médiocrité. Il se dirigea vers elle, s'assit sur le lit et saisit le couteau. Doucement, avec application, il lacera la chair tendre des poignets. Le sang se mit à couler avec régularité.

Il la fixa longtemps avec une certaine fascination, regardant le sang imprégner complètement les draps et couler sur le sol, regardant la vie se retirer de ses joues peu à peu et son souffle s'affaiblir. Une fois morte il lui mit l'une de ses paires de lunettes aux verres violets sur ses yeux clos et appela l'un des gardes.

Toi ! raccompagne cette demoiselle chez elle et oh, veille à ce que l'on change ma literie.

Yamato se profila derrière le garde qui emportait le corps, une lueur mauvaise dans les yeux. Il n'aimait pas quand le Kaiser se livrait à se genre de jeu malsain, mais ne pouvait rien faire pour l'en empêcher.

L'aurait il pu qu'il ne l'aurait pas fait. Le Kaiser exerçait une attirance trouble sur ceux qui l'entouraient et Matt ne faisait pas exception à la règle.

A la minute même ou il l'avait vu, il avait su que le Kaiser était différent. Elle l'avait amené comme les autres surdoués psychiques dans cet endroit, sa « serre de jeunes talents » comme elle disait. Entraînés pour son plan. Il avait naturellement pris la tête du groupe à cause de son charisme naturel. Non, plus qu'un charisme, c'était un magnétisme de nature sexuelle.

Le Kaiser savait. Il fixa Yamato dans les yeux et l'attira contre lui. Celui-ci ne lutta pas. Il désirait ce qui arrivait, comme il l'avait déjà désiré des dizaines de fois auparavant. Curieux comme les yeux sombres du Kaiser pouvaient être attirants, hypnotisants… comme seules peuvent l'être les ténèbres. Yamato passa ses bras autour du Kaiser, laissant l'obscurité l'envelopper, laissant le Kaiser le posséder une fois de plus dans les draps encore sanglants. C'était plus simple de s'arrêter de réfléchir, de laisser quelqu'un d'autre penser à votre place.

Le Kaiser aimait posséder en général et posséder Matt en particulier. Il aimait voir ses yeux bleus s'obscurcir sous l'effet du désir, l'entendre le vénérer en gémissant. Il aimait meurtrir sa peau pâle et le voir supplier pour en avoir plus.

Il aimait le pouvoir.

Trouver un endroit convenable où s'installer prit un temps considérable aux deux agents. Il se décidèrent finalement pour un genre de pension de famille où ils partageraient un loft.

La jeune fille aux longs cheveux qui s'occupait de la pension (ikkoku, lol) fixait Ken tandis qu'il visitaient l'appartement à louer. Ça ne passa pas inaperçu aux yeux de Daï.

Elle avait dit s'appeler Inoue Miyako. Joli nom pour une jolie fille, mais Daïsuke était strictement homosexuel et il sentait que la jolie fille en question lorgnait SON Ken. Il n'était pas d'accord du tout.

Dites moi, je ne voudrais pas être indiscrète mais… vous êtes ensemble ? demanda celle-ci.

Miyako n'était pas le genre de fille à tourner autour du pot.

Daï réagit avant Ken, entourant lui entourant les épaules avec possessivité.

Exact mademoiselle, et je ne le regrette pas une seconde ! Il ajouta, d'un ton de conspirateur :

Ken est absolument délicieux et un vrai dieu au pieu, ce qui ne gâche rien.

Sentant Ken se raidir, Daïsuke sourit. Pas besoin de voir la face de Ken pour savoir que celle-ci venait subitement de prendre feu.

Oh, vraiment ? La voix de Miyako trahissait son intérêt grandissant. Et bien, je ferais mieux de vous laisser seuls, dans ce cas là, ajouta elle avec un sourire malicieux.

Ceci dit, elle fit un clin d'œil au « charmant jeune couple » et prit la porte.

Daïsuke… Délicieux ? Je ne suis pas un gâteau !

Il y avait plus qu'un léger énervement dans la voix de Ken quand celui-ci prit la parole. Ses yeux améthyste lançaient des éclairs.

Waaw ! Il est encore plus beau lorsqu'il est en colère !

Relax, Ken, on passera plus facilement inaperçus si on pense que nous sommes un couple. Pas de quoi en faire un fromage, vraiment.

Ken haussa un sourcil et dit d'un ton ironique :

Un dieu au pieu ? On peut savoir d'où ça vient ?

Juste une supposition éclairée dit Daï, d'un ton dégagé. Plutôt un vœu ardent, oui !

S'éclaircissant la voix, il ajouta en rougissant un peu :

Ken, je sais que nous sommes en service, mais j'aimerais rendre visite à quelqu'un si ça ne te dérange pas.

Ken sourit. Impossible d'en vouloir à Daïsuke pendant très longtemps.

Non, je resterais ici, ne t'inquiètes pas.

Oh, tu peux venir, c'est une personne de ma famille, j'aimerais te la présenter. Il y a d'ailleurs des chances qu'elle puisse nous aider dans notre enquête, elle connaît très bien le milieu underground de la drogue.

Il veut me présenter à sa famille ?! Là, ça devient sérieux.

- Hum, oui bien sûr Daï, aucun problème.

Notes de l'auteur : Wow, la deuxième partie commence fort. Pas trop scotchés à vos sièges ?

Je voulais que les choses soient claires : Le Kaiser est irrécupérable ! Ce qui ne l'empêche pas d'être fascinant. Et hop, un peu de yaoi. Mais bon encore une fois je reste soft. Si vous voulez une version non censurée des ébats du Kaiser et de Yamato et bien priez Dieu (c'est-à-dire moi, lol comme dit Amélie Nothomb, il faut être mégalomane pour écrire). Mon brun et mon rouquin, ma dirty pair au masculin… Que vais-je pouvoir leur faire subir de créatif ? Vous n'imaginez pas à quel point c à la fois dur et génial d'écrire un fic. C pourquoi, si jamais, vous, mes chers lecteurs avez quelques dons pour l'écriture, je vous conseille de vous y mettre… Inutile de dire que je serais très contente de vous lire.

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce 7e chapitre. La première scène est juste une scène d'ambiance qui m'est venue à l'idée dans le bus. J'ai souvent de bonnes idées dans les transports en communs ou en me brossant les dents. La deuxième m'est venue comme ça, avec la nécessité de diaboliser le Kaiser. Quand a la troisième… Je ne sais pas vraiment, je voulais alléger un peu l'atmosphère avant le chapitre 8… La chanson que Ken fredonne dans le sub est Shrinking Universe, une chanson de Muse (j'ai choisi cette strophe parce qu'elle parle de survivance inutile lorsqu'on n'a plus de raison pour laquelle vivre - dans ce cas là, que Ken ait survécu à son frère) . En ce moment, je n'écoute que du Muse et le dernier album de Coldplay, un bijou !

Jikai : Une fois n'est pas coutume, la prochaine fois c Daïsuke qui va morfler… Je n'en dirais pas plus ! Il y aura peut être de la baston, je ne suis pas encore sûre. Les aléas de la création. OOPS !

A cette seconde vient de me tomber direct une idée sublimissime à creuser ! Mais pas pour le chapitre prochain…

Une petite review messieurs dames ?