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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 17- Une vie pour deux-

Les jours passaient et le mois de septembre se profilait à l'horizon.

NDLA : Je préfère utiliser le calendrier julien (c'est-à-dire le calendrier qu'on utilise notamment en France avec 365 jours, 52 semaines et 12 mois et qui porte le nom de Julien car il a été institué par Jules César pour ceux qui l'ignoraient) pour me faciliter la tâche, j'espère que ça ne gêne personne...

L'atmosphère dans le manoir s'était grandement améliorée. Allen acceptait maintenant pleinement Dilandau, sa façon de vivre et sa relation avec Van. Du coup, Dilandau se sentait totalement libéré et se comportait très gentiment avec Allen ce qui ravissait ce dernier. Ceci les entraînait dans un cercle vertueux et tout allait on ne peux mieux chez eux.

Folken n'avait toujours pas décidé de revenir à Fanelia et avait réussi à se placer comme professeur de philosophie dans une école d'Astria, prof adoré de ses élèves.

Jajuka avait lui aussi trouvé un emploi. Cela n'avait pas été facile, car malgré sa grande érudition, les gens refusaient d'employer un homme-chien dans un travail qui réclamait un minimum d'intellect et il n'avait pu être engagé que pour du travail de force. Il en avait été un peu peiné sur le moment, mais s'était fait à cette idée en se promettant d'essayer de faire évoluer cette situation.

Parmi les Dragonslayers, la plupart étaient rentrés dans leurs familles. Miguel avait déniché un emploi et un logement à Astria. Chester et Gatti avaient tous les deux élus domicile au manoir. Ils étaient tous les deux orphelins, n'avaient aucun biens personnels et étaient trop jeunes pour travailler. Dilandau avait donc demandé à Allen s'ils pouvaient rester. Il avait tout de suite accepté, d'abord, parce qu'il comprenait parfaitement leur situation et qu'il n'était pas du genre à abandonner des personnes en difficulté et en plus, parce qu'il se disait que le fait d'avoir ses amis avec lui contribuerait au bon équilibre de Dilandau.

L'annonce faite par Van avait eu de bonnes répercussions. Le message était passé et bien passé. Tout bien considéré, les fanéliens, à part quelques esprits étriqués, étaient plutôt contents, leur nouvelle reine avait une belle apparence et un sacré caractère, et ce n'était pas pour leur déplaire. Donc, l'homosexualité de leur roi était accepté, et Dilandau aussi.

Tout était donc, actuellement, en parfaite harmonie.

Le premier dimanche de septembre, Allen entra au manoir avec, à son bras, une brune sublime. Dès que Dilandau la vit, il se crispa. Il ne comprit pas sur le moment sa désaffection immédiate pour une personne qu'il ne connaissait pas encore. Mais, au fond de lui, il savait ce qu'il y avait : C'était une rivale qui venait d'entrer, une concurrente dans l'affection d'Allen.

« Dilandau, je te présente Sophie »

« Bonjour Sophie », articula Dilandau avec difficulté.

« Bonjour », fit-elle sur un ton joyeux.

« Dilandau est... mon petit frère... Bon, Sophie, je vais chercher mon manteau, je reviens de suite. »

Allen s'éloigna.

« Alors, que fais-tu de tes journées ? », dit Sophie pour engager une conversation.

« ... » Dilandau fixait un œil sévère sur la jeune femme.

« Tu n'es pas bavard », constata-t-elle, commençant à être un peu mal à l'aise.

Elle se tenait dos à l'escalier menant à la cave, Dilandau fut pris d'une pulsion meurtrière et, en l'espace d'un dixième de seconde, plaqua sa main sur la poitrine de Sophie et la poussa brutalement. Elle n'eut pas le temps de réagir et partit à la renverse dans l'escalier. Allen, qui, revenant de sa course, avait assisté à la scène (Dilandau ne l'avait pas remarqué), bondit en avant et la rattrapa in extremis. Il la ramena sur le palier. Elle regarda Dilandau, complètement terrifiée. Celui-ci n'avait pas encore pleinement réalisé la portée de son geste. Allen regardait son frère de la même façon que sa petite amie le faisait. Il la prit par le bras et l'emmena dans le salon. Il l'installa sur le canapé et s'accroupit devant elle.

« Ça va ? »

« Pourquoi... pourquoi il a fait ça ? Qu'est-ce que je lui ai fait ? Je lui ai rien fait ! C'est un malade !! Faut l'enfermer !! IL AURAIT PU ME TUER !! »

Elle avait commencé par murmurer, puis, reprenant le dessus peu à peu sur son choc, s'était mise peu à peu à hurler.

« Du calme ! Du calme ! Reste ici s'il te plait... »

Allen se redressa et repartit voir Dilandau. Celui-ci se tenait tout penaud toujours au même endroit, il avait maintenant pleinement réalisé ce qu'il avait tenté de faire. Allen vint vers lui et lui mit une gifle retentissante. Il le prit ensuite par les deux épaules et se mit à le secouer.

« MAIS QU'EST-CE QUI TE PASSE PAR LA TETE ?!! NOM DE DIEU !!!!! »

Il le gifla de nouveau. Dilandau pleurait. Allen s'éloigna de lui et se prit la tête entre les mains.

« Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi tu fais des trucs pareils ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ? »

« Seulement après », prononça Dilandau entre ses sanglots et en hochant la tête.

« SEULEMENT APRES ?!! Jajuka avait raison, tu es dangereux et tu ne le sais même pas... »

« Je ne suis pas dangereux... », pleura Dilandau.

« SI TU L'EST ! Tu n'as aucun contrôle sur toi ! Tu pousses les gens dans les escaliers, tu aurais pu la tuer !... D'ailleurs, tu voulais la tuer ! Il faut que Serena revienne... Viens ! »

Il saisit le bras de Dilandau et l'entraîna de force dans sa chambre. Il ferma la porte et tourna la clé.

« Allen ! ALLEN ! Ouvre-moi ! », cria Dilandau en tapant contre la porte.

Il continua à tambouriner à la porte pendant plusieurs minutes, puis abandonna et alla se laisser tomber sur le lit.

***

Allen se présenta à l'appartement de Folken, il cogna à la porte qui fut ouverte quasiment instantanément.

« Bonjour Folken »

« Bonjour Allen, qu'est-ce qui t'amène ? »

« Je viens t'annoncer qu'il faut faire revenir Serena... définitivement »

« Allons bon, qu'est-ce qu'a fait Dilandau ? »

« Oh, pas grand chose, il a juste tenté de tuer ma petite amie ! », fit Allen ironiquement.

« QUOI ! »

***

Allen ouvrit la porte de la chambre de Dilandau et entra accompagné de Folken. Une surprise les attendait : Serena se tenait au beau mitan de la pièce, l'air complètement perdue.

« Serena est revenue d'elle-même, on dirait... », conclut Folken.

Allen se précipita sur elle pour la serrer dans ses bras, mais elle eut un mouvement de recul.

« Qu'y a-t-il, Serena ? »

« Tu veux toujours me marier ? »

Allen avait complètement oublié cette histoire qui était pourtant l'origine du retour de Dilandau. Cela faisait tellement longtemps.

« Laisse tomber cette histoire... c'est du passé... n'en parlons plus. Je me suis laissé monter la tête par des gens qui me répétaient sans cesse qu'il fallait que je me dépêche de te marier avant qu'il ne soit trop tard et j'ai eu peur pour ton avenir. Mais, j'ai eu l'occasion d'y réfléchir depuis... c'est ta vie, c'est à toi de décider... tu te marieras quand tu voudras et avec qui tu le voudras... et si tu ne veux pas te marier, alors tu ne le feras pas »

Serena sourit et entoura son frère de ses bras. Folken s'était mis en retrait de cette scène et la contemplait en méditant sur le fait que Van n'apprécierait probablement pas le retour de la jeune fille.

Et de fait, quand Van arriva pour emmener Dilandau au théâtre (comme ils l'avaient tous les deux prévu) et qu'il vit Serena à sa place, l'expression de son visage trahit sa déception. Folken le prit à part pour lui expliquer la situation et que, si Serena était revenue, il était normal de l'accepter et qu'il vaudrait mieux pour tout le monde que Dilandau ne revienne pas vu ce qu'il était capable de faire.

Au dernier argument, Van éclata.

« QUOI !... Vous allez l'empêcher de revenir... vous... vous... vous allez le tuer ! C'est ça, hein ? »

« Van... Dilandau est dangereux, bon sang ! Te rends-tu compte de ce qu'il a fait ? »

« Il ne le fera plus ! »

« Qu'est-ce qui te permets d'affirmer ça ? »

« ... »

« De toutes façons, pour l'instant, c'est Serena qui est ici, et elle est revenue d'elle-même... nous n'avons pas forcé les choses... et entre nous, Van, Serena a le droit de vivre... »

« Dilandau aussi ! »

« Bien sûr, Dilandau aussi, mais si tu fais le calcul, Dilandau a vécu beaucoup plus longtemps que Serena pour le moment... alors que pourtant, Serena est l'être originel. »

« Je veux Dilandau », murmura le jeune souverain.

« Je sais... », soupira Folken

***

Le roi de Fanelia s'était installé dans la chambre de Dilandau et avait pris sa peluche pour respirer son odeur. Serena entra et le vit.

« Tu sais : C'est ma chambre », dit-elle gentiment.

« Je sais... »

« Je suis contente de savoir que tes relations avec Dilandau se sont grandement améliorées »

« Tu étais la mieux placée pour le savoir... tu vis ce que vit Dilandau, n'est-ce pas ? Mais la réciproque n'est pas vrai... Dilandau, lui, ne sait pas ce qu'il t'arrive. »

« C'est ça... »

« Dilandau me manque déjà »

« Désolé d'être revenue », fit Serena d'un ton légèrement sarcastique. Elle sentait que Van lui en voulait d'être là. Elle sentait qu'il la considérait comme une usurpatrice.

(C'est le monde à l'envers), pensa-t-elle amèrement.

« Il vaut mieux que je m'en aille »

« Je crois aussi », approuva sèchement Serena.

Il sortit de la pièce. Dès qu'il fut parti, Serena prit la peluche dont Van avait respiré l'odeur, cette peluche qui lui avait appartenue, mais que Dilandau avait adoptée, et la jeta violemment contre le mur. Elle était furieuse. Quand les sorciers avaient créé Dilandau, ils l'avaient mis dans l'environnement Zaïbacher, et ils en avaient fait un militaire. Ce n'était pas sa vie. C'était une autre vie. Mais là, Dilandau avait été placé chez elle, dans son environnement, son frère était devenu le sien, ses amis étaient devenus les siens, sa chambre était devenue la sienne... jusqu'à ses peluches.

Cette fois, il s'était vraiment approprié SA vie.

Sans arrière pensée évidemment, mais les faits étaient là. Dilandau lui avait volée sa vie, elle avait l'impression de ne plus être chez elle. Les cartes avaient été redistribuées.

Elle se mit à pleurer de rage, impuissante devant ce constat.

-A suivre-