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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 16 - La marque du roi-

Quand Allen entendit la clé tourner dans la serrure, il arrêta immédiatement la conversation qu'il avait avec Miguel (pour tenter de cerner un peu mieux Dilandau) et fixa intensément la porte. Celle-ci s'ouvrit pour laisser place à son cadet et il se sentit incroyablement soulagé.

« Dilandau ! Te voilà revenu ! Alors, comment ça s'est passé ? », fit Allen d'un air faussement dégagé.

« Bien... pas super bien, mais beaucoup mieux que je le pensais au fond de moi ! »

« Ah, tant mieux... Van n'est pas avec toi ? »

« Il est resté à Fanelia et Merle aussi, il viendra me voir dans deux ou trois jours, tout ce qui s'est passé à Fanelia réclame son attention, apparemment, y a des soucis de logement avec toutes les personnes qui sont revenues à la vie... il faut qu'il résolve ça... en plus, il voulait parler avec les gens qu'ils n'avaient pas vu depuis longtemps... et puis, faut bien qu'il soit un peu là-bas de temps en temps, c'est le roi tout de même... », expliqua Dilandau avant d'apercevoir son ancien compagnon d'armes, « MIGUEL ! Avec tout ça, c'est à peine si j'ai pu vous parler à toi et aux autres !... Est-ce qu'on t'a raconté tout ce qui s'est passé depuis ta mort ? »

Allen regarda les deux amis, puis, s'éloigna pour les laisser bavarder tranquillement.

***

Folken, appuyé contre un arbre, les yeux fermés, profitait de la douceur de la saison. Il sentit une main effleurer son épaule. Il ouvrit les yeux pour apercevoir Dilly qui le regardait avec attention.

« Qu'y a t'il ? », interrogea Folken.

« Van t'en veut de pas avoir voulu l'accompagner à Fanelia... Mais c'est pas d'ça dont je voulais te parler !... Figure-toi qu'un certain Vargas a DEVINE qu j'étais "la compagne" de Van... »

« Ah bon... », fit Folken dubitatif.

« Oui, et tu sais à cause de quoi ? »

« Sans doute parce que vous avez eu un comportement qui lui a fait conclure que vous étiez ensemble... bien que j'ai du mal à croire que Vargas puisse seulement convenir que deux garçons puisse avoir une relation ensemble... vous avez dû être sacrément explicites... »

« Pas du tout, mais, premièrement, il a cru que j'étais une fille... »

« Ah, voilà qui explique bien des choses ! »

« Deuxièmement... il a remarqué ma cicatrice... »

« Qu'est-ce que ta cicatrice a à voir là-dedans ? »

« C'est ce que j'aimerais que tu m'expliques... Vargas a parlé d'une vieille tradition... »

Folken fixa intensément la cicatrice de Dil.

« Ça alors, je n'avais jamais fait le rapprochement... »

« Quel rapprochement ? »

« Il y a une ancienne coutume fanélienne qui veut que l'épouse du roi soit marquée par le bout de son épée sur la joue droite. »

« Quoi ? »

« Cette tradition remonte à des temps anciens où une jeune fille de Fanelia s'est retrouvé la joue coupée par la griffe d'un dragon, le dauphin (le fils du roi) est arrivé et a tué le dragon juste à temps pour sauver la jouvencelle... et il l'a épousée. Depuis ce temps-là, tous les prétendants au trône de Fanelia doivent tuer un dragon pour y accéder... et ils coupent la joue de leurs compagnes pour les faire leurs »

« C'est horrible... »

« Oui, c'est totalement barbare, pour ce qui est de la cicatrice, cette coutume a été abandonnée après la rébellion de mon arrière grand-mère qui refusait de se faire marquer le visage... et qui refusait aussi de se soumettre à son mari à ce point-là !... Pour ce qui est du dragon, cette coutume est encore valable... à mon grand dam ! C'est à cause de cette foutue tradition que j'ai un bras en métal aujourd'hui... »

« Fanelia est vraiment un pays de bouseux ! J'avais raison ! »

« Bon, c'est vrai que ces trucs sont barbares et anachroniques... je souhaite que Van fasse abolir la tradition du dragon, ça me ferait très plaisir... »

« Parle-lui en !... Donc, si je résume, ton arrière grand mère a été la dernière à subir cette coutume stupide ! »

« Oui... avant toi ! »

« Tu crois que Van l'a fait exprès ? », fit Dil tristement.

« Non, c'était un accident, il se défendait contre toi, c'est juste une coïncidence, il aurait très bien pu te blesser à un autre endroit, et puis, c'est toi qui l'a attaqué et vous n'étiez pas ensemble à ce moment-là... »

« Van m'a dit un jour, qu'inconsciemment, il avait toujours eu envie de moi... »

« Ah ? »

« Ouais... »

« De toutes façons, Van n'étais pas au courant de cette tradition... enfin, je ne pense pas... sauf si quelqu'un lui a raconté après mon départ ce qui est parfaitement possible... »

« Je lui ai demandé, il m'a dit qu'il n'était au courant de rien. »

« Oh ! Mais attend ! Je lui ai raconté cette histoire quand il était petit ! »

« Tu lui racontais de drôles de contes pour l'endormir ! »

« Il y avait un livre qui retraçait l'histoire de Fanelia sous formes de contes et de légendes... Il devait avoir quatre ans quand je lui ai lu ça... ça m'étonnerait qu'il s'en souvienne, ou alors, c'est comme l'envie qu'il avait de toi à une certaine époque... c'était inconscient ! »

« Tu crois que son subconscient lui aurait "ordonné" de me faire cette cicatrice ? »

« C'est dans le domaine du plausible... mais, les circonstances dans lesquelles elle a été faite m'inciteraient plutôt à penser que c'est uniquement dû au hasard »

« Le roi de Fanelia m'a fait sien en me marquant de son sceau... c'est barbare... mais aussi assez romantique quelque part ! »

« Oui... il y a une certaine forme de romantisme là-dedans... mais il faut aimer l'idée de soumission ! »

« Ouais, c'est pas mon cas ! Mais vu qu'il l'a pas fait exprès... »

***

« Vargas ? », fit Van en entrant dans les appartements de son mentor. Celui-ci était assis sur le bord d'un fauteuil, il tenait son épée dans ses mains et fixait le sol d'un air médidatif. Van prit son courage à deux mains et s'approcha du fauteuil. Il se sentait comme un enfant qui venait de casser un objet précieux et qu'on prenait en flagrant délit. L'objet précieux en question était sans doute la moralité que Vargas avait l'impression de voir bafouée de la plus hideuse des façons. Van aurait voulu disparaître au fond d'un trou de souris. Il n'avait pas vu Vargas la veille, ni avant ni après son annonce retentissante, et il avait eu l'impression que Vargas avait cherché à l'éviter toute la matinée. Il se plaça derrière le fauteuil, dans une position de soumission, les yeux baissés, les mains derrière le dos, comme s'il attendait une sentence de la part de celui qui s'était occupé de son éducation pendant tant d'années et qui, aujourd'hui, avait l'impression d'avoir échoué dans sa tâche.

« Où est-ce que je me suis trompé ? », fit-il sombrement.

« Hein ? », s'étonna Van en relevant la tête.

« Où est-ce que je me suis trompé dans votre éducation, Maître Van ? Je croyais avoir tout fait parfaitement… »

« Tu ne t'es pas trompé… c'est juste que je suis homosexuel et ça ne vient pas de l'éducation… »

Vargas lui tourna un regard perdu.

« ça me ferait beaucoup de peine que tu ne comprennes pas… j'aime Dilandau d'un amour tendre et passionné… si tu ne peux pas comprendre ça… je dois dire que je n'aurai aucune peine à choisir entre toi et lui… je n'aurai aucune peine à choisir entre mon peuple, ma fonction, tous mes avantages et Dilandau… je laisserai tout tomber s'il le fallait rien que pour lui »

« Un roi doit faire passer son peuple avant tout », fit sévèrement Vargas.

« Pour moi, c'est Dilandau qui passe avant tout… désolé de ne pas être un bon roi », Van regarda son mentor d'un air attristé, devant son mutisme, il continua, « voilà, j'vais m'en aller maintenant… tu sais où me trouver si tu as quelque chose à me dire… »

Vargas regarda la porte se refermer derrière son roi, puis, il soupira.

« Comment pourrais-je accepter une chose pareille ? Ce n'est pas naturel… »

Tout en disant ces mots, une évidence frappait Vargas : S'il n'acceptait cet état de fait, il perdrait à tout jamais celui qu'il avait quasiment élevé et ça le rendait malade.

***

Van se morfondait sur son lit. Vargas n'acceptait pas son homosexualité… et Dilandau n'était même pas là pour le consoler. On frappa à la porte. Van releva le visage de son oreiller et regarda la porte comme s'il pouvait voir à travers qui le dérangeait pendant sa tristesse. Il se leva et ouvrit la porte, Vargas se tenait devant lui.

« Maître Van… je n'approuve pas votre choix… mais je veux bien essayer de le tolérer… »

« C'est mieux que rien », fit Van à moitié content et très soulagé, « je te présenterai Dilandau, tu verras, tu l'aimeras ! »

« Ne m'en demandez pas trop », tempéra Vargas.

« Dilandau est quelqu'un d'adorable, tu sais », fit Van, puis il se demanda si Vargas était au courant que son petit ami avait fait partie des zaïbachers et espéra que non, surtout que Dilandau avait sans doute été le plus destructeur de tous.

-A suivre-