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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 15 - Andre ou Gyne ?-

Van, Merle et Dilandau arrivèrent au palais en début de soirée. L'ancien Zaïbacher avait encore plus soigné son allure que d'habitude, voulant faire bonne figure devant les sujets de son amant. Une fois mis au courant, Allen s'était beaucoup inquiété de cette idée et avait tenté de le faire changer d'avis, mais c'était une cause perdue d'avance, Dilandau était fier de ce qu'il était et voulait se montrer au grand jour. En ce moment, Allen devait angoisser en pensant au sort que pourraient lui faire les Fanéliens.

(Pauvre Allen, je passe mon temps à l'inquiéter)

Le cocher immobilisa sa calèche juste devant l'entrée du palais. Merle sauta, Van descendit, prit le bagage de Dilandau et tendit la main à ce dernier pour l'aider à descendre.

(Comme une grande dame), songea Dil.

Ils marchèrent tous trois jusqu'à l'entrée, Merle devant, Dilandau et Van derrière, main dans la main. Les gardes restèrent de marbre malgré leur stupéfaction.

« Bon, comment procède-t-on ? », demanda Dilly.

« Je vais te faire préparer une chambre »

« Je ne dors pas dans la tienne ? », s'étonna Dil.

« Heu... on n'a pas encore annoncé officiellement... »

« Et alors ? On le fait dès ce soir ! »

« Mais, on n'a rien préparé ! »

« Plus on attend, plus de gens le sauront avant que, NOUS, on leur dise. Donc, on le fait dès ce soir !... Et je dors dans ton lit !... Où est ta chambre que je m'y installe ? »

« Je vais te montrer », répondit Merle en prenant Dilandau par la main. Van, resté seul, décida qu'il avait intérêt à agir très rapidement.

***

Merle était partie pour laisser Dilandau s'installer tranquillement. Celui-ci prit possession de la chambre en y mettant sa touche personnelle. Il commença par ranger ses habits dans l'armoire, puis, il changea des tableaux de place. Il était carrément en train de déplacer certains meubles quand on frappa à la porte.

« Entrez ! », fit immédiatement Dilandau en tant que maître des lieux.

La porte s'ouvrit pour laisser place à un personnage grand, musclé et dont le visage était couvert de larges cicatrices. Dilandau eut un mouvement de recul en le voyant tellement il était impressionnant.

« Excusez-moi, je ne voulais pas vous effrayer », lui dit l'inconnu en constatant le trouble de Dil, « j'ai entendu du bruit, j'ai cru que Maître Van était ici, on m'a dit qu'il était rentré, mais vous devez être sa compagne ? »

« Pardon ? »

« Vous n'êtes pas la nouvelle reine de Fanelia ? »

« ... Heu... si... en quelque sorte... Van vous a parlé de moi ? »

« Je n'ai plus vu Maître Van depuis l'attaque de Fanelia... et il est parti hier avant que je puisse le voir. »

« Vous faîtes partie des gens ressuscités ? »

« Oui »

« Comment avez-vous su que j'étais... la compagne de votre roi ? »

« Déjà votre présence dans sa chambre... et puis, vous portez sa marque. »

« Sa marque ? »

« La marque des rois de Fanelia... je n'aurais jamais pensé que Maître Van renouerait avec cette vieille tradition. »

« Quelle vieille tradition ? »

« Vous n'êtes pas au courant ? Ce n'est pas Maître Van qui vous a fait cette cicatrice ? »

Dilandau se crispa et ne répondit pas tout de suite. Vargas en profita pour mieux "la" regarder.

(Elle est jolie... mais elle est plate comme une limande... en plus, comme elle est en pantalon, on pourrait la prendre pour un garçon... ce n'est pas une tenue convenable pour une reine... et même pour une autre femme.)

« Si, c'est lui », finit par articuler Dilandau.

« Ah, c'est bien ce qui m'avait semblé ! Ç'aurait été surprenant que ce soit une coïncidence tout de même ! »

Et il sortit sans plus d'explications.

Dix minutes après, Van entrait dans la pièce.

« Tu l'as fait exprès ! », cria Dilandau dès qu'il le vit.

« De quoi ? »

« Ma cicatrice ! C'était exprès ! »

« Mais non ! Je me défendais et je t'ai blessé au visage, c'est tout !... Pourquoi tu reparles de ça ? Je croyais que tu t'y étais habitué… d'ailleurs, tu sais, ça te va pas si mal... ça te donne un genre »

« Là n'est pas la question ! Je viens de voir un de tes soldats... je pense que c'est un de tes soldats... c'est un grand type hyper baraqué avec plein de cicatrices sur le visage. »

« Vargas ! C'est Vargas... c'est mon mentor, il s'occupe de moi depuis mon enfance. »

« Ravi de l'apprendre ! Quoi qu'il en soit, il a deviné que j'étais avec toi ! »

« QUOI !!! Oh, mon Dieu, comment il a réagi ? C'est celui-là que je redoute le plus ! Il est assez rigide sur les questions de morale et tout... », fit Van, complètement catastrophé.

« Il m'a pris pour une fille ! »

« Ah bon ! Ouf !... Enfin... j'veux dire... »

« De toutes façons, faudra bien lui dire que je suis un garçon à un moment ou à un autre... en l'occurrence, ce soir !... mais je ne voulais pas te parler de ça. Sais-tu comment ton Vargas a su que j'étais "ta compagne" ? »

« Heu... là, je sèche ! »

« Parce que je porte ta marque sur le visage ! »

Van blanchit légèrement à ses mots.

« Ta cicatrice n'a rien à voir avec notre relation ! », assura-t-il.

« Ce n'est pas ce qu'a l'air de penser ton Vargas ! Il m'a parlé d'une vieille tradition ! »

« Je ne suis pas au courant, je ne sais pas de quoi tu parles ! »

« Admettons ! »

Van parut réfléchir.

« Je me demande si ça serait bien que tu portes un bijou de ma mère », dit Van, songeant à quelque chose et tenant surtout à changer de sujet, car il trouvait le précédent très périlleux et n'y trouvait pas d'explication.

« Un bijou ? », murmura Dilandau, soudainement ravi. Il avait toujours aimé tout ce qui brillait.

« Oui, c'est un bijou que ma mère me montrait en me disant de le donner à la personne que j'aimerai. »

« Et c'est moi ? »

« Je crois oui... », murmura Van, le regard fixé sur son amant.

Il se dirigea vers la commode, ouvrit un tiroir et y prit un petit coffret. Il revint vers Dilandau et ouvrit la boîte de façon à ce que l'adolescent ait l'objet devant les yeux. C'était un bracelet, un cercle rigide en or serti de pierres précieuses. Un sourire de contentement fleurit sur les lèvres de Dilandau. Van se saisit du bijou, l'ouvrit et le passa au poignet de l'albinos qui avait du mal à cacher son allégresse. Van se recula un peu et le regarda consciencieusement des pieds à la tête. Pour conclure son observation, il fit une moue admirative.

« Je vais faire tâche à coté de toi ! », rigola-t-il, puis il rajouta, sur un ton plus sérieux, « Tu es sublime. »

Dilandau rougit légèrement. Van vint lui prendre ses lèvres.

« J'ai demandé à ce qu'on réunisse le peuple devant le palais »

« Et tu crois qu'ils vont le prendre bien qu'on les dérange à cette heure-là ? », s'inquiéta Dil.

« Heu, c'est un peu tard pour se soucier de ça, c'est fait !... Et puis, il faudrait savoir ce que tu veux ! C'est toi qui voulais qu'on le fasse dès ce soir ! »

« On procède comment ? »

« Je vais me mettre sur le balcon et m'adresser à la foule, je leur parlerai de toi et tu t'avanceras pour que je te présente. Ça te convient ? »

« Hum, oui... J'espère que je ne vais pas me faire huer », s'inquiéta Dilandau.

« C'est un risque... », fit Van, ignorant lui-même s'il taquinait Dilandau ou s'il était sérieux.

Dilandau se réfugia dans les bras de son amant, ultime réconfort avant l'affrontement. Il ne pouvait plus reculer maintenant. Il fallait aller au devant du peuple de Fanelia.

***

Van s'avança sur le balcon, Dilandau se tenait en retrait, hors du regard des Fanéliens.

« PEUPLE DE FANELIA ! JE VOUS AI REUNIS POUR VOUS PRESENTER UN ETRE QUI M'EST CHER. VOUS SAVEZ DE QUI JE PARLE... ET JE SAIS CE QUE VOUS EN PENSEZ. MAIS J'AIME CETTE PERSONNE ET JE VOUS DEMANDE DONC DE L'AIMER AUSSI... JE VOUS DEMANDE AUSSI DE NE PAS ME DETESTER, ME MEPRISER OU ME CRAINDRE POUR MA DIFFERENCE... JE SUIS HOMOSEXUEL ET JE L'ASSUME... ÇA NE ME REND PAS DANGEREUX, JE NE SUIS PAS UN PERVERS ET IL N'Y A RIEN D'IMMORAL DANS CE QUE J'EPROUVE POUR DILANDAU ! »

Van se tourna vers l'adolescent qui tremblait derrière lui. Il entendait des huées et n'osait pas avancer. Le garçon brun tendit la main vers lui pour l'encourager. Il s'avança doucement, hésitant. Il prit la main de Van pour se sentir soutenu et apparut à la vue du public. Il regarda discrètement dans toutes les directions et constata que les huées étaient éparses, que les gens étaient partagés. Il se sentit un peu rassuré de savoir que les manifestations d'hostilité n'étaient pas majoritaires. D'un autre coté, si seulement quelques uns le huaient, absolument aucun ne l'applaudissait.

« JE SAIS QUE C'EST UN GARÇON... MAIS IL N'EN EST PAS MOINS VOTRE FUTURE SOUVERAINE ! »

Il y eut quelques applaudissements hésitants et Dilandau leva la main, l'agita pour saluer la foule et força un large sourire. Les applaudissements s'accentuèrent et finirent par couvrir les huées. Van lâcha la main de Dilandau et lui passa la sienne autour de la taille pour le coller à lui.

-A suivre-