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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 18 - Nouveautés-

Les jours qui suivirent confortèrent Serena dans sa première impression. Van ne venait plus du tout au manoir (chose qu'il faisait régulièrement avant le retour de Dilandau). Gadeth préférait Dilandau (elle s'en était bien rendu compte) car il trouvait qu'il avait un culot phénoménal et ça lui plaisait. La princesse Élise s'était prise d'affection pour ce pauvre garçon à qui on avait fait tant de misère et gnagnagni et gnagnagna. Allen, à part le dernier coup d'éclat de Dilly, l'avait réellement adopté en tant que petit frère, etc...

Elle avait poussé l'analyse plus loin. Elle s'était rendue compte que ce qui plaisait chez Dilandau, c'était qu'il avait une personnalité affirmée tout en étant complètement dépendant des autres.

Serena avait du caractère, mais pas autant, et elle était très indépendante, ce qui plaisait moyennement à son frère qui aimait sentir qu'on avait besoin de lui, surtout quand il s'agissait de sa sœur cadette.

Il fallait qu'elle reconquière le terrain perdu... mais elle ignorait totalement comment faire.

Un petit événement vint faire oublier ses petits tracas à Serena. Allen vint lui annoncer qu'il faudrait qu'elle aille à l'école à la rentrée qui arrivait dans deux jours.

« Ce n'est pas bon de rester inactif... d'ailleurs, Gatti et Chester vont aller au lycée public pour garçons d'Astria... Je veux ce qu'il y a de mieux pour toi... mais je ne veux pas te forcer non plus... la meilleure école de jeunes filles de tout Gaïa est le pensionnat des coquelicots... bon, bien sûr, ça inclurait que tu vives là-bas... mais tu reviendrais tous les week-ends ! L'enseignement qu'ils prodiguent là-bas est vraiment excellent »

« C'est un vrai enseignement ? »

« Comment ça ? »

« Ben, on apprend des vrais trucs... je veux dire, on n'apprend pas à se tenir droite et ce qu'il faut dire pour bien se faire voir en société, ou comment qu'il faut s'occuper de son futur mari... on n'apprend pas ça, hein ? On apprend les maths, la géo, l'histoire, hein ? »

« Bien sûr... évidemment... tu sais, quand je disais "écoles de jeunes filles", ça ne signifiait pas que c'étaient des écoles qui formaient les jeunes filles à être des mères et ce genre de choses... non, c'est juste, qu'à part les maternelles et les écoles primaires, il n'y a pas d'établissements mixtes... tu auras une véritable éducation, tu apprendras des vrais trucs comme tu dis »

Cette idée de pensionnat ravissait Serena. Elle aurait une chambre que Dilandau n'aurait pas foulée. Elle se ferait des amies que Dilandau ne connaîtrait pas. C'était une véritable occasion de reprendre sa vie en main.

« C'est d'accord », fit-elle joyeusement.

« Je vais t'inscrire alors, les religieuses n'aiment pas trop les inscriptions de dernière minute, mais ton cas étant particulier... »

***

Deux jours plus tard, Gatti, Chester et Serena se préparaient pour aller au lycée. Ils partirent tous les trois à pied pour Astria. Serena avait demandé à Allen de ne pas l'accompagner, elle voulait entrer toute seule comme une grande dans cette nouvelle étape de sa vie.

Elle laissa Chester et Gatti devant leur lycée et leur dit "au revoir" de la main. Elle continua son chemin vers son école, l'estomac noué par le trac. Elle entra dans la cour et vit énormément de filles de son âge et d'autres un peu plus âgées. Beaucoup de mères accompagnaient leurs filles, certains pères étaient là aussi. Elle se sentit soudain très seule et regretta un instant d'avoir demandé à Allen de ne pas venir. Elle chassa cette idée, prit une profonde inspiration et avança fièrement droit devant elle.

***

Allen était resté au manoir et il trouvait déjà cet endroit abominablement vide. Il se promit intérieurement d'aller se promener pour chasser le cafard qui l'envahissait. Il n'était pas attendu aujourd'hui au palais d'Astria et ignorait quoi faire de sa journée.

Il entendit le marteau cogner contre la porte. Il alla ouvrir et trouva Sophie.

« Bonjour Allen »

« Bon... bonjour... honnêtement, je ne croyais jamais te revoir »

« J'ai appris que ta sœur avait repris sa place »

« C'est exact... tu es revenue parce que tu sais que Dilandau n'est plus là ? »

« Entre autres... en fait, j'ai aussi à t'annoncer que... je crois que j'attend un enfant »

Cette déclaration laissa Allen sans voix, puis, il murmura :

« Tu es sûre ? »

« Non, pas encore, mais, il y a de fortes chances... »

« Et ça serait moi le père... »

« Oui, aucun doute là-dessus »

« C'est fantastique ! »

« Tu es content ? », fit Sophie, éberluée, elle avait eu tellement la trouille qu'il l'envoie sur les roses.

« Pourquoi je ne le serais pas ?... Un enfant, c'est génial ! »

Il avait déjà un enfant, mais il ne l'avait pas reconnu, il ne pouvait pas le reconnaître, c'était un enfant adultérin... et il n'avait pas fait cocu n'importe qui !

« Pffiiu, moi qui avais peur de ta réaction ! »

« Pourquoi ? »

« Ben, tu sais... y en a qu'auraient pas été contents à ta place ! »

Allen ne l'écoutait plus, il réfléchissait.

« Il faut qu'on se marie rapidement », finit-il par dire, « je veux qu'on soit mariés quand il naîtra... que ce soit un enfant légitime »

« Bien sûr... », souffla Sophie qui allait d'étonnement en étonnement.

***

Serena, au fur et à mesure qu'elle avançait, voyait les regards qui se posaient sur elle. Beaucoup de regards, ceux des parents, des professeurs et de certaines des filles, étaient méprisants, ceux des autres filles avaient l'air admiratifs voire envieux. Serena avait tenu à venir en pantalon malgré les recommandations d'Allen qui assurait que ça serait très mal vu.

Il avait raison.

Allen avait laissé tomber. Il voulait laisser Serena libre de ses choix et ne pas renouveler avec elle l'erreur qu'il avait commise avec Dilandau.

Serena avançait déjà d'un pas moins vif, elle se sentait très mal à l'aise et n'avait qu'une envie, celle de faire demi-tour et de repartir en courant vers le manoir se réfugier dans les bras de son frère. Elle refoula cette envie et continua son chemin, tremblante.

Jamais vingt mètres ne furent si longs à parcourir.

Elle finit par se présenter devant la personne qui avait l'air de s'occuper de l'accueil.

« Bonjour Madame »

« Bonjour », lui répondit froidement la religieuse. Serena baissa les yeux et se maudit d'avoir tenu à s'habiller de cette façon.

« Je m'appelle Serena Schezar, mon frère m'a inscrit avant-hier seulement »

« Ah oui », elle soupesa Serena du regard, « vous serez la première à passez chez le tailleur, il y a un besoin urgent de ce coté »

« Le tailleur ? »

« Oui... pour votre uniforme »

(Un uniforme ! Allen m'a pas parlé de ça !... Remarque, c'est pas plus mal... ça m'évitera de me faire remarquer comme aujourd'hui...)

Le problème était qu'elle voulait se faire remarquer, pour s'affirmer devant les autres, faire son effet. Cela avait réussi : Elle avait fait impression... mauvaise impression... en tout cas sur les professeurs et les parents... les autres élèves, ça restaient à voir...

« Votre professeur principal sera la sœur Annonciation »

(Va pour la sœur Annonciation)

« Elle est sous le porche, là-bas », renseigna-t-elle en accompagnant ses mots d'un signe de tête.

Serena se dirigea dans la direction indiquée, elle trouva une sœur entourée de quelques adolescentes.

(Sûrement mes futures camarades de classe)

La sœur était une petite boulotte marrante qui attira tout de suite la sympathie de Serena. Elle la vit et ne parut par s'offusquer de sa tenue. Elle lui sourit.

« Ah, une de plus, bonjour, comment t'appelles-tu ? »

« Serena Schezar »

« Ah oui, tu es la dernière inscrite... on m'a raconté de drôle d'histoires sur toi »

Serena rougit.

D'autres jeunes filles arrivèrent et la sœur les fit entrer dans la classe. Serena s'assit à coté d'une petite rousse toute souriante au visage couvert de tâches de rousseur.

« Je m'appelle Marguerite... j'ai entendu que, toi, c'était Serena... je suis enchantée de te connaître »

« Moi aussi »

« T'es culottée de te ramener en pantalon... j'adorerais pouvoir faire comme toi, mais mes parents ne le permettraient pas »

« Mes parents à moi sont morts... je n'ai plus que mon frère... et je l'ai dressé ! »

« J'suis désolée pour tes parents... vous vous en sortez avec ton frère ? »

« Oui... on a eu un gros héritage... et mon frère est chevalier céleste »

« C'est vrai ? », fit sa voisine fascinée.

« Silence mesdemoiselles !... je me présente, je suis la sœur Annonciation, je suis celle qui vous dispensera les cours tout le long de l'année... ensemble, nous apprendrons les mathématiques, l'histoire, la géographie et la langue... je vous enseignerai aussi les plaisirs de la littérature... des questions ? »

« On est bien tombées... cette sœur est la plus sympa de toutes... d'ailleurs, c'est l'une des rares qui soient sympas... la plupart sont des vrais peaux de vache... enfin, c'est ce que m'a dit ma sœur ! », murmura sa voisine à Serena.

***

La journée fut assez calme (jour de rentrée oblige). La soirée approchant, les filles eurent droit à une visite du dortoir ; Serena constata qu'elles étaient huit par chambre, finie l'intimité dont elle avait jusque là jouie, mais cela pouvait être amusant.

Elle posa son sac sur son lit. La sœur leur avait expliqué que le dortoir serait ouvert la semaine prochaine dès le lundi matin afin que les pensionnaires puissent y déposer leurs affaires. Il y avait une armoire commune dans la pièce, elle l'ouvrit et choisit une étagère pour y mettre ses vêtements. Ceci fait, elle s'assit sur le lit et contempla sa nouvelle demeure.

-A suivre-