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(herm) Aphrodite

Par Maria Ferrari

-Chapitre 9 - Confidences-

Van avait emmené Dilandau à Fanelia pour le présenter à Merle, non sans une certaine appréhension quant aux réactions de la fille-chat. Merle fut immédiatement en alerte dès qu'elle vit arriver son maître tenant par la main un jeune garçon, elle ne comprit pas tout de suite mais se rendit vite à l'évidence et sa jalousie naturelle prit immédiatement le dessus.

(De mieux en mieux), ironisa-t-elle silencieusement, (manquait plus qu'ça !)

« Merle, tu connais Dilandau ? »

(Dilandau ! Mais, c'est le commandant Zaïbacher ! L'espèce de taré qui brûlait tout !... et aussi la sœur d'Allen... comment s'appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Serena !)

« On ne s'est jamais rencontré... », fit-elle, prudente.

« Ravi de faire ta connaissance Merle ! », lança Dilandau, essayant d'avoir l'air à l'aise.

Dilandau tendit la main droite. Merle la dédaigna.

« Hum... heu... Merle... Dilandau est mon... », bredouilla Van.

« Petit ami ? », proposa la fille-chat.

« Heu... oui... ça te dérange ? »

Merle ne savait pas quoi répondre.

(Si ça me dérange ?! évidemment que ça me dérange ! D'abord cette sotte d'Hitomi, ensuite ce taré de Dilandau ! Qu'est-ce que maître Van va m'amener ensuite ?!)

Elle ne dit pas un mot et se lécha la patte, agissant comme si Dilandau n'existait pas. Ce dernier ignorait comment réagir, Van lui avait parlé de Merle, il avait cru comprendre que c'était sa meilleure amie, et sa meilleure amie ne l'aimait manifestement pas. Van s'approcha de son oreille.

« Dil, tu peux sortir, s'il te plaît ? Je voudrais parler à Merle. »

Une fois Dilandau partit, Van se tourna vers Merle.

« Je sais ce que tu penses... Dilandau est un garçon et moi aussi et ce ne sont pas des choses qui se font entre garçons... mais c'est comme ça... je crois que je l'aime... tendrement, passionnément... et je veux que tu l'aimes aussi, car tu es mon amie !... Tout au moins que tu l'apprécies, fais cet effort s'il te plaît. »

« Tu n'as pas à te justifier maître Van, si tu l'aimes alors il n'y a rien de mal... peu importe qu'il soit garçon ou fille... si tu l'aimes, c'est normal que tu aies envie d'être avec lui et que tes amis l'aiment aussi... Désolé d'avoir été si distante avec lui mais... »

Elle s'interrompit, elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était jalouse, non, elle ne le pouvait pas, c'était au-dessus de ses forces.

« Dis-lui de revenir, je serai gentille avec lui, je te le promets. »

« Merci Merle. »

Van sortit et revint accompagné de son ami, Merle le gratifia cette fois d'un large sourire que Dilandau lui rendit.

« Je vous laisse tous les deux, il y a une ou deux choses que j'aimerais voir avec les gardes du palais. »

C'était (comme vous l'avez tous déjà compris) un mensonge, il voulait juste les laisser seuls ensemble pour qu'ils apprennent à se connaître.

Il ferma la porte derrière lui. Un silence gêné s'installa après son départ. Dilandau fit quelques pas, ne sachant pas quoi faire de son corps, puis, alla s'asseoir à proximité de Merle.

« Tu connais Van depuis longtemps ? »

Il connaissait la réponse mais c'était le seul début de conversation qu'il ait trouvé.

« Depuis toujours, on a grandi ensemble... Ses parents m'ont recueillie, ils ont été très bons pour moi... surtout si l'on considère ma race. »

« Tu fais partie d'une minorité opprimée. »

« Oui, mais ça va, je m'en sors, à force, on finit par développer son instinct et on repère les gens qui ne vous aiment pas de loin... toi, je sais que tu n'es pas quelqu'un de mauvais... à ce niveau-là. »

« Je ne suis pas quelqu'un de mauvais tout court, Merle... enfin, je l'espère... J'avais un soldat qui était un homme-chien. »

« Ah oui ? »

« Il était très beau... pour un homme-chien évidemment !... Il avait une apparence très soignée... comme tout ça paraît flou dans mon pauvre crâne... j'ai l'impression que tout ça est arrivé il y a une éternité pourtant c'est très récent... Jajuka est mort maintenant. »

« Jajuka, c'est le nom de l'homme-chien ? »

« Oui... il était très protecteur avec moi maintenant que j'y repense. »

Dilandau se plongeait dans ses souvenirs.

« Je ne sais même pas comment il est mort. »

« Alors comment sais-tu qu'il est mort ? »

« Allen me l'a dit... Cela dit, je ne sais pas si on peut le considérer comme digne de confiance... peut-être a-t-il dit ça pour me faire rester chez lui parce que je suis sa sœur... peut-être que Jajuka est vivant !... Non, je me mène en bateau, Jajuka est bien mort... il est mort devant mes yeux... tout est tellement flou dans ma tête... Je t'embête avec mes histoires, parlons d'autre chose ! »

Il releva la tête vers Merle et se força à sourire.

« C'est quoi ton passe-temps favori ? », demanda Merle pour changer de sujet.

« J'en ai pas vraiment... j'aime bien dessiner... je me débrouille plutôt pas mal... je fais des portraits surtout... et des fois des paysages, mais j'aime moins... je fais de la sculpture aussi des fois... avec de la glaise... et toi ? Comment passes-tu tes journées ? »

« Hum, comme un chat ! »

« C'est-à-dire ? »

« Je fais ma toilette, je dors, je joue, je fais mes griffes, je grimpe sur les toits pour observer le monde... je fais ce que fait un chat quoi ! »

« J'aurais aimé être un chat... »

« Ah bon ? »

« Oui, c'est beau un chat... c'est agile, c'est rusé, ça se glisse partout, ça retombe toujours sur ses pattes... ça a droit à des caresses. »

Merle éclata de rire.

« Qu'est-ce qu'il te prend ? »

« Rien, rien du tout... tu aimes les caresses », le taquina-t-elle.

« Pas toi ? »

« Hum... si ! »

« Eh ben alors ! »

Merle commençait à trouver Dilandau très sympathique.

« Tu veux bien me dessiner ? »

« Si tu veux, mais il faut me donner du papier et un crayon. »

« Je vais te chercher ça ! »

Quand Van revint dans la pièce, il trouva Dilandau assis par terre en train de griffonner sur du papier à l'aide d'un crayon de bois et Merle, complètement statique, assise sur l'appui de fenêtre dans une pose langoureuse.

Van resta interloqué puis, toussa pour indiquer sa présence.

« Oh, maître Van ! »

Merle rougit de sa position mais la garda. Dilandau resta concentré sur son œuvre. Van vint se pencher par dessus son épaule pour admirer le dessin.

« Van, enlèves-toi de là, j'ai horreur qu'on regarde par dessus mon épaule, ça m'empêche de dessiner ! »

Van se releva et regarda Merle.

« Tu es très réussie ! »

***

Dilandau et Van avaient repris le chemin du manoir Schezar à quatre heures de l'après-midi, Van avait hélé une diligence pour les rapprocher le plus possible du manoir de façon à ce que Dilandau soit rentré avant huit heures chez lui car Allen piquait une crise s'il rentrait après et Dilandau en était tellement fatigué qu'il préférait lui obéir, d'ailleurs, à bien y réfléchir, il ne trouvait pas ça si désagréable que quelqu'un se fasse du souci pour lui, non, c'était un peu contraignant mais pas franchement désagréable.

Ils arrivèrent dans la capitale d'Astria un peu avant sept heures et demie. Il leur restait une bonne demi-heure pour rejoindre le manoir à pieds. Aucun des deux n'avait parlé durant le trajet en diligence, ils s'étaient blottis l'un contre l'autre, silencieux, à l'abri des regards indiscrets, dont celui du chauffeur, savourant ce moment et riant à chaque cahot important. Van prit la parole et la main de Dilandau.

« Je suis content que toi et Merle soyez amis. »

Il regarda au loin puis rajouta :

« C'est très important pour moi. »

« Merle est ta meilleure amie, n'est-ce pas ? »

« Oui... Elle est même ma seule véritable amie... C'est une personne sur laquelle je sais que je peux compter... quoi qu'il arrive... elle sera toujours là... et elle sait que je serai toujours là pour elle. »

« C'est beau. »

« Tu sais... je suis content que ce soit ton amie car je te sens seul. »

« C'est vrai... tous mes amis sont morts. »

<La faute à qui ?... s'il savait...>

« Enfin... mourir, ça fait partie du cycle de la vie... leur cycle a quand même été un peu court... et ça fait un tel vide. »

<Quelle serait sa réaction si il savait que c'est toi qui les as tués... il suffirait qu'il s'en souvienne... il suffirait que quelqu'un lui rappelle par mégarde.>

(S'il savait, il ne voudrait plus jamais de moi... peut-être même voudrait-il me tuer...comme il n'y a pas si longtemps...)

« J'aime l'été, c'est ma saison préférée... le soleil réchauffe ma peau et la dore... et quand il pleut... c'est souvent de l'orage... J'aime l'orage... sauf quand je me trouve dessous !... »

(Il ne faut surtout pas qu'il sache... je ne crois pas que je supporterais de le perdre.)

« J'adore être dans mon lit et entendre la pluie tomber, entendre le tonnerre et le vent... »

(Comme j'aimerais pouvoir tout lui avouer)

<Impossible, tu le perdrais... et c'est bien la dernière chose que tu veux>

« Quand il y a un orage la nuit, je me lève et j'ouvre les volets pour regarder les éclairs... quelquefois, le ciel s'allume comme en plein jour... c'est magnifique, j'adore ça. »

(Combien de temps peut durer une relation basée sur le mensonge ?)

<Aussi longtemps que tient le mensonge>

« Je compte souvent les secondes qui sépare l'éclair du tonnerre... pour estimer à peu près de quelle distance il venait... tu sais : Grâce à la différence de vitesse entre le son et la lumière... la lumière arrive quasiment instantanément alors que le son traîne beaucoup plus. »

(Ah... Dilandau, ma vie serait tellement plus simple si tu n'y étais jamais entré)

<Et tellement plus morne>

« Et toi, Van, tu aimes l'orage ?... Ho, Van ! Tu m'écoutes ! »

Dilandau plaça son visage au ras de celui de Van.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Je t'ai demandé si tu aimais l'orage. »

« Non... ça mouille, ça fait du bruit et quand j'étais petit, ça me fichait une trouille pas possible ! »

« Tu ne m'écoutais pas, hein ? »

Dilandau avait l'air blessé.

« Pardon, Dilly, je pensais à autre chose. »

« à quoi ? »

« Je ne peux pas te le dire. »

(Non, je ne peux vraiment pas)

« Pourquoi ? »

(Parce que tu me détesterais)

« Parce que je ne peux pas te le dire, point... c'est très personnel. »

« Si tu commences déjà à avoir des secrets pour moi... Je ne te cache rien, moi, tu sais ! »

« Désolé... je ne peux vraiment pas te le dire. »

<Peut-être que ça vous mettrait juste à égalité... après tout, Dilandau a détruit Fanelia !>

(Je le savais quand je me suis mis avec lui... je l'ai fait en connaissance de cause... je savais où je m'aventurais, pas lui)

-A suivre-