Captain Tsubasa Fan Fiction ❯ I know her by heart ❯ Chapitre 13 ( Chapter 13 )

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Chapitre 13 - puresento ni hoshii no wa, omae dake datta*
 
 
 
 
Je pris garde à faire le moins de bruit possible à l'entrée du ryokan, précaution qui s'avéra inutile puisque les obaasan étaient semble t'il occupées à regarder je ne sais quel programme de télévision dans une autre pièce, et elles ne me virent pas. Réalisant que laisser mes zôri dans le genkan ne serait sans doute pas l'idée la plus judicieuse qui soit au vu des circonstances, je les pris dans ma main et, mes tabi blanches aux pieds, je gravis silencieusement les marches, puis le couloir qui menait vers les chambres des garçons. Je me sentais à la fois honteuse - j'avais, malgré tout, pleinement conscience d'évoluer au sein d'un univers rigoureusement interdit - et fascinée, car l'aspect immoral de la chose avait, en soi, quelque chose d'assez exaltant.
 
Enfin, je me tins devant celle qu'il partageait avec trois autres heureux marins d'un soir. Mon cœur battait très fort dans ma poitrine et, machinalement, j'y ai porté la main (comme si ça pouvait suffire à le rendre plus docile...).
Après avoir déposé mes zôri à terre, je fis silencieusement glisser la porte de la chambre.
 
Il était assis à la lisière de la pièce, sur le seuil menant à la terrasse. Le dos appuyé à l'encadrement de la fenêtre, il regardait dehors.
Depuis la chambre, la musique du concert de rue nous parvenait de manière un peu étouffée, car sa fenêtre ne donnait pas de ce côté de la colline mais sur le lac. Malgré tout, on entendait encore assez bien la voix sucrée de la chanteuse et les notes jazzy de son piano. Il avait probablement du écouter une partie du concert en m'attendant.
 
Et en se demandant, peut-être, si je finirais ou non par venir.
 
Il avait laissé la lumière éteinte, et toute la chambre était plongée dans la pénombre. Etait-ce seulement par précaution, ou bien avait-il deviné que je serais sans doute trop pudique pour me dévêtir devant lui avec la lumière allumée ? Cela n'avait pas d'importance au fond, j'étais simplement heureuse qu'il l'ait fait.
Au loin, le son étouffé d'une fusée se fit entendre, et soudain la pièce fut entièrement baignée par une lumière bleue fragile, délicate, qui brilla durant quelques secondes seulement, puis qui s'atténua doucement, jusqu'à complètement disparaître.
 
Ah, le feu d'artifice vient de commencer.
 
Posément, il tourna son visage vers moi. Dans ses yeux, je lus ce qu'il pouvait certainement lire à l'instant même dans les miens. De la détermination. Du désir. Et de l'amour, aussi.
Il ne semblait pas du tout nerveux. L'avait-il été ? Je ne le saurais probablement jamais, mais ça non plus, ça n'avait plus tellement d'importance.
 
Il n'était vêtu que d'un yukata un peu lâche, et pourtant il rayonnait de prestance, d'allure, de tout ce qui a toujours fait de lui quelqu'un de si séduisant, de tout ce qui fait, encore maintenant, que quand je le vois, je sens monter en moi quelque chose de farouche et de totalement incontrôlable…
 
Est-ce que c'est ça, le désir ?
 
Car si c'est ça, alors je l'ai désiré ainsi depuis le premier jour. Et encore maintenant, je le veux si fort que c'en est parfois insupportable.
 
Il me sourit enfin, de son délicieux sourire charmeur, celui-là même qui ne manquait jamais de me chavirer le cœur. En le voyant ainsi, je ne pus penser qu'à une chose.
 
Je l'aimais.
Au-delà de la noblesse de son caractère, de la persévérance et de l'abnégation dont il faisait preuve au quotidien dans le but unique de toujours devenir meilleur dans sa discipline, tous ces traits de caractère tellement présents chez lui, qui m'avaient touchée alors que nous n'étions âgés tout au plus que d'une dizaine d'années et qui avaient constitué le point de départ de mes sentiments pour lui, bien au-delà de ça…
J'aimais tout en lui. Depuis l'ossature fine de son visage jusqu'à cet air étourdi qu'il avait parfois quand il riait aux éclats, que j'aimais son regard, si caressant, si câlin quand on était rien que tous les deux, mais qui pouvait pourtant devenir si redoutable, si conquérant dès lors qu'il posait les pieds sur un terrain de football, que j'aimais sa voix chaude et son sourire qui me faisait fondre, la façon altière dont sa tête reposait sur son cou, son petit côté un peu à l'ouest parfois, et son corps élancé, que je savais doué d'une force saisissante sous ses airs nonchalants.
A la folie, j'aimais tout en lui. Tout, y compris ses multiples maladresses et inattentions à mon égard.
 
Il tendit une main vers moi. Sans rien dire, juste son regard clair dans le mien.
 
Sans même réfléchir, je me suis avancée vers lui. J'étais toujours papillon de nuit, il était toujours ma lumière. Rêveusement, j'ai saisi la main qu'il me tendait…
 
Non, vraiment, je n'ai pas changé depuis le collège. Et ça m'est égal de savoir que je ne changerai sans doute jamais. Ca m'est égal, complètement.
 
J'avais conscience de mon chignon échevelé, de mon yukata froissé, mais quelque part en moi je sus que cela n'avait pas plus d'importance à ses yeux que le devenir des feuilles qu'on laisse s'envoler aux quatre vents quand arrive l'automne. Je me suis agenouillée, pour lui faire face.
 
Avalant ma salive, j'entrepris vaillamment de briser la glace.
 
"Personne ne m'a vue, tout va bien", commençai-je. "Ils--"
 
Il ne semblait pas vraiment m'écouter, occupé qu'il était à caresser mon front, ma joue, très doucement, comme fasciné par ce qu'il effleurait du bout de ses doigts.
 
"Tu es merveilleusement jolie…" murmura-t-il simplement.
 
Au loin, une fusée éclata et à nouveau, une lueur ténue éclaira la pièce. Elle était rouge, cette fois. J'en fus heureuse, ainsi il ne verrait pas mes joues brûler.
 
Il se leva, et prenant mon autre main dans la sienne, il me releva en même temps que lui. Il me dominait de toute sa taille, et dans ses yeux, brillait une leur ardente, passionnée, qui, pendant un instant, éclaira son visage et le rendit magnifique.
A l'extérieur, la voix suave entonna "Thou Swell", et du piano se mit à pleuvoir une cascade de notes nonchalantes.
 
Mes mains se détachèrent des siennes, et en tâtonnant un peu, j'entrepris de dénouer mon obi dans mon dos. Puis, doucement, je fis glisser mon yukata à terre. J'entendis une nouvelle fusée éclater au loin, et une lumière dorée scintilla soudain tout autour de nous.
 
"Matsuyama-kun…."
Ma voix était altérée par l'émotion, mais je n'en avais cure. mes yeux le fixaient avec intensité
 
"Je t'appartiens, maintenant. Entièrement… complètement.".
Je le sentis devenir vulnérable, et son regard se troubla légèrement. Alors je m'approchai de lui, et dans un souffle à peine audible,
"Viens…"
je pris sa main et la posai sur ma poitrine, puis fis de même de mes lèvres sur les siennes entrouvertes.
 
Il finit par répondre à mon baiser, très langoureusement, très longtemps, et, tandis que je refermai mes bras autour de son cou, ses mains s'égarèrent enfin sur ma peau nue.
Au contact de ses lèvres chaudes, quelque chose que je reconnus d'emblée se transmit de lui à moi, quelque chose d'électrique, qui émut mon corps comme une caresse, et tout, autour de moi, perdit peu à peu de son acuité : la musique languissante dans la rue, l'écho paresseux des feux d'artifice au loin, la sensation, extraordinairement réelle, de nos cœurs qui battaient à tout rompre, le contact chaud de ses mains remontant sur mes bras, et à travers le tissu de son yukata, les muscles durs de son corps contre le mien…
Une vague chaude me souleva, noyant peu à peu mon esprit dans une ivresse délicieuse.
 
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Il se détacha à peine. Son regard plongea dans le mien, et j'entendis sa voix, juste un souffle…
 
"Tu as peur ?"
 
Son visage était empreint d'une telle beauté farouche que j'en frémis, me demandant s'il avait la moindre idée du trouble qu'il faisait naître en moi.
 
"Non... Et toi ?"
 
Il ne répondit rien, posa son front contre le mien et ferma les yeux.
 
"Matsuyama-kun… Qu'est-ce qui se passe ?"
 
Il se redressa un peu.
 
"Yoshiko…"
Il cherchait ses mots, semblait en proie à une émotion et un trouble intenses. Jamais auparavant je ne l'avais jamais vu comme ça.
 
"Je vais te faire mal. Je le sais. Tu es… tellement fragile…et moi, je… je voudrais te protéger, tout le temps… alors l'idée de te faire mal me rend-"
 
"Je suis plus solide que tu ne le penses." le coupai-je d'une voix pressante, soudainement pleine d'un aplomb et d'une contenance dont j'ignorais complètement l'existence chez moi avant ce soir-là. Le voir en plein désarroi, lui qui était toujours si plein d'assurance habituellement, me bouleversait littéralement.
Ainsi, lui aussi était anxieux. Anxieux à mon sujet...
 
"Et puis," repris-je, "cette douleur je l'attends. Je la veux. C'est seulement quand je l'aurai physiquement éprouvée que je serai vraiment à toi."
 
Devant l'expression vaguement incertaine qui se peignit sur son visage, je poursuivis, tout bas :
"Matsuyama-kun… Avoir mal ne me fait pas peur. Je veux être à toi. Rien d'autre ne compte pour moi. Accepte-moi, s'il te plait..."
 
Il resta silencieux, mais il eut un sourire presque imperceptible, et dans ses yeux je vis irradier une quantité d'amour qui dépassait tout ce que j'aurais pu imaginer. Lorsqu'il me prit dans ses bras et me souleva délicatement de terre, j'eus la sensation grisante, dans ses bras solides, de ne peser guère plus que le duvet du plus petit des oiseaux.
Il m'installa avec précaution sur son futon, et tandis qu'il s'agenouillait non loin de moi, je lui fis face et, avec un ravissement que j'eus toutes les peines du monde à dissimuler, je fis enfin glisser son yukata.
 
J'avais fini par concevoir une certaine frustration à l'idée de voir ce corps si désirable perpétuellement recouvert de quelque bout de tissu, et, durant les quelques instants, trop fugaces, au cours desquels la lueur blanche d'une fusée illumina la chambre, je pus discerner avec ravissement les contours modelés de ses bras, l'aspect sculptural de son torse... Toujours ce mélange de nonchalance et de force qui se dégageait de sa personne, et qui me remplissait d'émotion.
 
Puis la lumière s'évanouit. Alors, timidement, je tendis mes doigts pour toucher à cette peau veloutée, comme une enfant en proie à la tentation de goûter enfin à un plaisir interdit. Fascinée, troublée, un peu tremblante, je suivis le contour de ses épaules, de ses muscles saillants… Nos corps se rapprochèrent, ses lèvres trouvèrent les miennes, les effleurèrent longuement, puis glissèrent sur ma gorge et dans ma nuque, faisant frémir ma peau parcourue de frissons. Au moment où je sentis ses baisers dans mon cou, j'entendis sa voix, tout près de mon oreille, guère plus qu'un murmure…
 
"Je t'aime tellement..."
 
En deux ans, je pouvais compter le nombre de fois où il avait clairement extériorisé ses sentiments pour moi sur les doigts d'une seule main. Avec lui, de telles paroles n'étaient jamais, jamais prononcées à la légère. Aussi bus-je ces mots avec délectation, comme je l'avais fait à chaque fois qu'il avait bien voulu m'ouvrir son cœur.
 
Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes, et tandis qu'il me renversait délicatement sur le futon, je pus enfin goûter à ce plaisir insoupçonné, qui dépassait de loin tout ce que j'aurais pu imaginer. Ici, dans cette pièce, j'eus l'impression de naître au monde une seconde fois. Je ne croyais plus en Dieu, plus en rien, Kyoto n'existait plus, les autres n'existaient plus.
 
Plus rien n'existait pour moi.
Plus rien, que ce mélange indicible de désir, d'envie, de douleur âpre et lancinante, et de plaisir sauvage déferlant comme une vague à l'intérieur de moi. Plus rien que, la moiteur de nos souffles courts et de nos mains entrelacées, et mes lèvres goûtant les siennes, avidement, comme si je ne devais jamais en être rassasiée. Et, lorsque la lueur des feux d'artifices brillait dans la chambre, je ne voyais plus que ses yeux dans les miens, voilés d'inquiétude quand mes traits se crispaient involontairement sous l'effet de la douleur, si merveilleusement beaux, ses yeux, quand il me vit m'abandonner enfin au plaisir.
 
Tant d'extase avait mis le moindre de mes sens était en éveil, et je le sentis bientôt trembler contre ma peau. Il vint blottir sa tête au creux de mon cou, et serra ma main dans la sienne très fort, si fort que j'entendis les os fins craquer. Il poussa un gémissement fiévreux qui se mua en un soupir, et me serra contre lui si étroitement que je ressentis les battements de son cœur aussi distinctement que s'il se fût agi du mien. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait au rythme d'une respiration haletante dont je sentais le souffle, ténu, tout contre ma nuque. Alors j'ai fermé les yeux et, le cœur débordant de gratitude, j'ai refermé doucement mes bras sur lui.
 
Au bout d'un moment, il desserra son étreinte. Pas de beaucoup, mais suffisamment pour pouvoir me surplomber, et plonger à nouveau ses yeux dans les miens.
 
Le souffle toujours un peu court, il me regarda, simplement.
 
Sa fichue manie de ne jamais extérioriser ses sentiments m'avait agacée à plus d'une reprise, mais désormais je le comprenais.
Je lui serai éternellement reconnaissante de n'avoir proféré aucune platitude de circonstance à cet instant, car pour moi nul mot, nulle parole n'aurait pu suffire à décrire l'intensité de ce qui venait de se passer. Alors que dans ses yeux, je pouvais lire à livre ouvert… Fébrilité, trouble, inquiétude à mon sujet, passion, stupéfaction devant la force de ses propres sensations physiques, égarement et exaltation, la mosaïque d'émotions qui se succédèrent dans son regard à cet instant précis fut, pour moi, infiniment plus loquace que n'importe quel discours.
 
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L'idée de m'abandonner au sommeil dans ses bras après notre première fois ensemble m'était toujours apparue comme le plus romantique des épilogues. Mais dans la réalité, la tentation d'en profiter pour l'observer à la dérobée l'emporta sur une quelconque envie de dormir (d'ailleurs c'eut été techniquement impossible, il nous fallait être sur le quai quand le bateau reviendrait, sans quoi on aurait de gros ennuis).
 
Le feu d'artifice était fini, mais entre temps la Lune s'était levée, et la chambre était à présent entièrement baignée d'une lumière pâle et argentée. Appuyé sur un coude, le visage reposant sur sa main, il était étendu près de moi. Son autre main câlinait l'une de mes épaules, et il regardait au loin, par la fenêtre. Peut-être écoutait-il la musique, dehors.
Moi, j'aurais voulu que le moindre détail de sa silhouette, le moindre froncement de ses sourcils, le moindre de ses sourires, tout ce qui était lui ce soir-là, restât gravé en moi de manière indélébile. Aussi dévorais-je des yeux, furtivement, chaque courbe de son corps, chaque muscle savamment dessiné, chaque centimètre carré de sa peau satinée, ses yeux, ses mains, comme si je ne les verrais jamais plus.
 
Je me blottis contre lui doucement, et frottai légèrement mon visage contre sa poitrine. "tu sens bon", chuchotai-je d'une voix câline, en attendant qu'il tourne enfin son regard vers moi.
Il sourit, se pencha vers moi et caressa mes cheveux doucement, embrassa l'une de mes mains, mon front, mes paupières, très tendrement, et ce simple contact éveilla en moi une volupté nouvelle, encore inconnue jusque là. Je rougis, un peu honteuse. "Yoshiko no sukebe !" m'aurait grondée Machiko.*
 
"Yoshiko…"
 
Il m'enveloppa d'un regard caressant.
 
"…je suis vraiment heureux d'avoir attendu."
 
Puis il me serra contre lui, très délicatement, et j'eus l'impression délicieuse d'être la chose la plus fragile et la plus précieuse qu'il lui ait jamais été donné de manier. Je nichai amoureusement mon visage dans son cou, et tout en pressant son visage dans mes cheveux, il murmura, tout bas :
 
"Merci..."
 
Ces paroles simples me suffirent. Pour ma part je n'aurais sans doute jamais pu trouver les mots justes pour le lui dire combien j'avais trouvé ce moment féerique, bouleversant, presque sacré. Plus magique que tout ce que j'avais pu imaginer dans mes rêves d'avant, à l'époque où il me semblait que je ne pourrai jamais l'atteindre. L'émotion me submergea et bien malgré moi, je sentis mes larmes couler.
 
Yoshiko, ressaisis-toi ! Tu vas pleurer, il va s'en apercevoir, et il va encore se moquer et te traiter de pleurnicheuse.
 
J'entendis un petit rire étouffé, presque un soupir, et puis sa voix, un peu assourdie par mes cheveux.
"…dites-moi, Fujisawa… seraient-ce des larmes que je sens dans mon cou ?…"
 
Mais le ton de sa voix n'était pas moqueur. Juste calme, doux, apaisant.
 
Matsuyama-kun… je suis heureuse d'être tombée amoureuse de toi.
 
A nouveau, je sentis mon front et mes paupières piquetés de baisers très doux, et je m'abandonnai avec délices dans ses bras lorsqu'il me serra doucement contre lui.
 
"Tout mon corps t'appartient…"
 
Tout mon corps…
 
 
 
Tout mon corps…
 
 
 
me fait mal.
 
 
 
Je n'arrive pas à bouger. Le moindre mouvement me cause une douleur insoutenable. Même soulever les paupières.
 
 
 
Je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où je me trouve...
 
 
 
Est-ce que je suis toujours dans ce futon ? A Kyoto ?
 
 
 
Ou bien… Est-ce qu'on peut mourir de trop d'extase ? Est-ce qu'une fois qu'on a touché le ciel, on n'en revient plus ?
 
 
 
Ma tête… j'ai si mal…
 
 
 
 
 
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Notes de l'auteur :
 
1) je n'aurais pas voulu d'autre cadeau que toi…
 
2) "Yoshiko ! Espèce de perverse, va !"